EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros les coûts de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. En 2021, une première estimation évaluait ce programme à 51,7 milliards d'euros.
EDF évalue désormais à 67,4 milliards d’euros le coût de construction prévisionnel des six réacteurs EPR2 commandés par les pouvoirs publics pour engager la relance du nucléaire en France, soit une hausse de 30 % par rapport à une première estimation de 2021.
Franceinfo a appris mardi, auprès d'EDF que l'énergéticien français a passé un contrat avec Amazon pour planifier la maintenance des centrales nucléaires.
Sept ans après son lancement, tous les avertissements émis contre le projet d’EPR britannique se révèlent exacts. Le chantier accumule retards et surcoûts colossaux. L’entreprise publique se trouve prise dans un piège mortel. Et ce par la volonté d’un seul homme : Emmanuel Macron.
Après une longue négociation avec EDF, le gouvernement a présenté sa réforme du marché de l’électricité. Si sur le papier le projet est censé assurer des prix modérés et protéger les consommateurs de la spéculation des marchés, beaucoup d’aspects restent flous.
Le coût complet de l'électricité nucléaire produite par EDF a été réévalué par le régulateur de l'énergie bien au-delà du niveau de la régulation actuelle « Arenh ». Le gouvernement doit trancher très prochainement sur l'avenir de la régulation du nucléaire.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doute que tous les réacteurs d’EDF pourront fonctionner jusqu’à 60 ans. Pour neuf réacteurs, elle juge que c’est très incertain.
C’est la plus grande bizarrerie de la construction économique européenne : dans les années 1990, le marché de l’électricité – comme tous les autres anciens services publics, la poste, le train... – est progressivement libéralisé. Ce qui ne fut pas l’idée la plus brillante des crânes d’œuf bruxellois.
La génération de réacteurs la plus répandue est l'objet de soupçons de problèmes techniques importants, alors que la production nucléaire d'électricité n'a jamais été aussi faible.
Depuis quelques mois, les prix de l’électricité explosent sur le marché et les fournisseurs alternatifs sont en difficulté. C’est ainsi le cas d’Enercoop, coopérative qui produit et fournit de l’électricité issue des énergies renouvelables.
Des fissures sur des tuyauteries, en particulier sur le système d’injection de sécurité, ont été détectées sur plusieurs réacteurs. Les investigations se poursuivent alors que, mercredi 20 avril, en fin de journée, à peine 30 réacteurs sur 56 étaient en fonctionnement.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Une plainte a été déposée contre EDF devant le tribunal judiciaire de Paris, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui », selon des informations du « Monde ». Le groupe assure que « la transparence et le respect de la réglementation sont scrupuleusement respectés ».
Les industriels du nucléaire espèrent sauver leur filière avec un nouveau concept, les SMR, des réacteurs de petite taille. En France, EDF vante la puissance de son modèle. Pourtant, plusieurs études pointent le gouffre financier et l’aberration écologique que constitue cette technologie.
Le tarif réglementé de l’électricité a encore augmenté, le 1er février. Pourtant, depuis 2007, l'ouverture à la concurrence promettait une électricité moins chère. Explications.
Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français.
En 2021, aucun des 56 réacteurs en fonctionnement dans l’Hexagone n’est au niveau des critères de sûreté post-Fukushima, selon Greenpeace et négaWatt. Et l’Europe vient de voter 5 milliards d’euros de subvention au réacteur expérimental ITER, sur ses crédits climat.
En faisant installer au pas de charge les compteurs Linky pour rentabiliser les 5 milliards d’euros investis dans l’installation nationale, la filiale réseau d’EDF n’a pas toujours tenu compte des normes de sécurité et des voix discordantes dénonçant des risques d’incendie. Face aux réponses insuffisantes de sa hiérarchie, un technicien a alerté le parquet de Caen et une enquête préliminaire pour « mise en danger d’autrui » a été ouverte.
« Hercule » : c’est le nom du projet par lequel le gouvernement envisage de démanteler EDF, et d’en privatiser une partie. Quelles en seraient les conséquences ? Que serait un véritable service public de l’énergie, face à l’enjeu climatique ? Entretien avec François Dos Santos, ex-responsable (CGT) du comité central d’entreprise.
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une personne qui fait ainsi savoir que ces fichiers ultra-sensibles, qui feraient le bonheur de terroristes, ne sont pas protégés comme ils le devraient, les règles de sécurité n’étant pas respectées.
La CNIL a mis en demeure les deux groupes « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement ».
La Commission nationale de l'informatique et des libertés met en demeure les deux groupes d'énergie de respecter les exigences en matière de consentement et de durée de conservation des données de consommation des clients, issues des compteurs communicants Linky.
Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, demande à EDF de plancher sur la sortie du nucléaire.
Un rapport remis au gouvernement et à EDF étrille la construction du nouveau réacteur EPR de Flamanville, sans pour autant remettre en cause son principe.
Selon des témoignages recueillis depuis six mois par Mediapart auprès de plusieurs personnes travaillant à la centrale nucléaire du Tricastin, les problèmes s’accumulent sur ce site depuis deux ans. Au point qu’EDF évite de déclarer des incidents à l’Autorité de sûreté. Tout cela dans l’espoir de préserver l’image du premier réacteur à subir l’inspection des 40 ans.
Le nucléaire est-il au bord de la falaise ? Le parc de centrales se trouve dans une situation inédite : dès 2018, certains réacteurs vont dépasser l’âge de 40 ans – la durée de vie imaginée à l’origine lors de la construction. Dans ses scénarios, EDF espère obtenir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une prolongation supplémentaire d’activité pour atteindre 50 ans, voire 60 ans. Ce débat est en cours dans plusieurs pays. Aux Etats-Unis, l’autorité de sûreté examine même la possibilité d’autoriser certains réacteurs à fonctionner pendant 80 ans !
Un document préparatoire, consulté par l’Agence France-Presse, prévoit entre 0 et 6 nouvelles fermetures de réacteurs nucléaires d’ici à 2028.
L’entreprise publique, qui vient d’acheter des parcelles aux abords de certaines de ses 19 centrales, se tient prêt pour construire de nouveaux réacteurs.
On y arrive. Après avoir poussé les voitures électriques comme une alternative écologiques, on va nous expliquer qu'il faut construire des centrales pour les alimenter.
A Flamanville, EDF a dû réaliser des travaux en urgence. Une erreur lors d'aménagements récents avait fragilisé la résistance aux séismes de trois systèmes de ventilation.
L’Autorité de sûreté nucléaire craint, outre les problèmes de soudures déjà soulevés, de potentielles « difficultés ailleurs ». Les problèmes de sécurité ont déjà provoqué un surcoût de 400 millions d’euros.
Infographie créée le 06/10/2016
Infographie mise à jour le 06/01/2017
Devant l’urgence climatique, l’énergie nucléaire est souvent évoquée en France, malgré les risques qui s’y attachent, comme une solution crédible au niveau mondial à la lutte contre le réchauffement climatique, à l’égal des économies d’énergie et des énergies renouvelables.
Greenpeace a dévoilé vendredi son classement des fournisseurs d'électricité "verte", pour permettre aux consommateurs de s'y retrouver, et a mis un zéro pointé aux géants du secteur EDF, Engie ou Total.
Derrière leurs beaux discours publics sur le climat, les multinationales continuent à s’opposer à tout objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Illustration avec un document interne du lobby patronal européen BusinessEurope.
Le réacteur pressurisé européen devait être le fleuron de l’industrie nucléaire française. Pour l’électricien, c’est désormais sa survie et celle de toute une filière qui est en jeu, ce alors que le groupe est fortement endetté et que ses revenus s’amenuisent.
Une commission parlementaire a rendu ce jeudi 5 juillet un rapport sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires en France. Un texte ”incendiaire pour l’industrie française” qui témoigne d’une “avancée importante”, selon Greenpeace.
EDF a réagi au rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire en assurant que la sûreté nucléaire est sa priorité. Des documents de l’Autorité de sûreté nucléaire auxquels Mediapart a eu accès – contrairement aux députés – révèlent le contraire. La prévention du risque d’explosion dans plusieurs centrales est hautement défaillante, et même parfois inexistante.
La commission d’enquête parlementaire a rendu public, jeudi, son rapport. Elle regrette que le « secret-défense » ne lui ait pas permis de se faire une idée précise des mesures prises pour assurer la sécurité.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a jugé jeudi que le nucléaire emmenait la France, et EDF, «dans une dérive», et qu’il était temps que le groupe public accélère dans sa transition énergétique.
Suite à la plainte du Réseau "Sortir du nucléaire" contre la dernière campagne pub EDF, le Jury de Déontologie Publicitaire a reconnu que celle-ci contrevenait aux règles de déontologie de la publicité.
Jusqu’à présent EDF n’inspectait que la surface des cuves de combustible. Et surveillait de près les rares fissures perpendiculaires. Un livre-enquête,
Le Réseau Sortir du nucléaire, à l’initiative de la procédure, a dit espérer que cette condamnation « attirera l’attention sur les dysfonctionnements récurrents qui règnent à la centrale de Cruas ».
L’ASN avait imposé à la fin de septembre d’arrêter la centrale du Tricastin en raison de risques d’inondation du site en cas de séisme d’une ampleur exceptionnelle.
Le ministre de la transition écologique et solidaire demande à EDF un « plan précis » pour développer le solaire et l’éolien en France.
"L’Autorité de sûreté nucléaire vient d'exiger l’arrêt de 5 réacteurs nucléaires d’EDF pour effectuer des tests. Sept autres n'ont pas reçu l'autorisation de redémarrer. En cause : des anomalies dans l’acier enveloppant les générateurs de vapeur."
"L’Autorité de sûreté nucléaire a demandé à l’exploitant de procéder sous trois mois à des contrôles de la résistance des fonds des générateurs de vapeur."
"La fin d’un long feuilleton à rebondissements ? Le gouvernement britannique a officiellement donné à EDF, jeudi 15 septembre, l’autorisation de construire deux réacteurs nucléaires EPR sur le site d’Hinkley Point, dans l’ouest de l’Angleterre. Londres ne remet pas en cause le contrat commercial signé en 2013 avec le groupe français, qui prévoit un prix de vente de l’électricité de 92,5 livres par mégawattheure (MWh) sur une période de 35 ans ; mais il assortit son feu vert de conditions destinées à garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays. La centrale d’Hinkley Point C (HPC) doit fournir 7 % du courant au Royaume Uni à partir de 2025."