Le peuple des Wet’suwet’en a subi des années d’intimidations de la part de la gendarmerie canadienne, pour s’être opposé - en vain - à la construction d’un pipeline à travers ses terres, selon une enquête d’Amnesty International.
On investit de plus en plus dans les énergies renouvelables. Mais ces chiffres masquent un soutien insuffisant et fort tardif. Les fossiles assurent toujours 81 % de l’énergie mondiale.
Les grands groupes pétroliers occidentaux ont tiré un trait sur leurs engagements de lutte contre les dérèglements climatiques. Tous n’affichent plus qu’un objectif : produire toujours plus de pétrole et engranger toujours plus d’argent. Comme l’exigent leurs actionnaires.
Interrogée au Sénat dans le cadre d’une commission d’enquête sur les obligations de TotalEnergies, la climatologue Valérie Masson-Delmotte, a mis en garde contre les investissements dans le gaz liquéfié (GNL), qui a aussi un impact sur le réchauffement climatique, pouvant même parfois « saper le bénéfice d’une conversion du charbon vers le gaz ».
Le président étasunien Joe Biden a annoncé un moratoire sur les nouvelles autorisations de construction de sites d’exportation de gaz naturel liquéfié. L’annonce réjouit les militants écologistes.
Les sables bitumineux empoisonnent le Canada… bien plus que prévu. Telle est la conclusion d’une étude parue le 25 janvier dans la revue Science. Selon les chercheurs, la pollution atmosphérique provenant des sables bitumineux de l’Alberta, dépasse de 1 900 % à plus de 6 300 % les émissions déclarées par les industriels. Autrement dit, les compagnies pétrolières sous-estiment massivement la pollution.
L’Agence internationale de l’énergie estime dans un rapport publié ce mercredi 24 janvier que les capacités électriques produites par les énergies renouvelables détrôneront le charbon en 2025.
C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français. L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers. La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement. Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus. Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État. Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée. Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.
Enregistrant en 2023 une baisse de 19 % des ventes sur les scooters thermiques de moins de 50 cm3, Paris voit ses concessions fermer définitivement depuis quelques mois. En cause, principalement, le stationnement devenu payant le 1er septembre 2022.
Des sénateurs lancent ce jeudi 25 janvier une commission pour examiner les «éventuelles contradictions» entre les engagements de la France en matière de politique climatique et les activités du géant pétrolier.
C’est un accord historique ! Voilà ce que l’on a pu lire ou entendre à la fin de la COP28 à Dubaï, reprenant ainsi les mots de son président le Sultan Al-Jaber. Pourtant, comme souvent, la réalité est plus complexe. Il y a bien quelque chose d’inédit puisque c’est la toute première fois en 30 ans que le texte final d’une conférence internationale sur le climat appelle à une transition hors des énergies fossiles. Et c’est un signal très fort. Mais l’accord ne parle pas de sortie des énergies fossiles, le fameux “phase out”, demandé en vain par les activistes et une centaine d’États jusqu’aux dernières heures des négociations. Selon l’avis de nombreuses ONGs et scientifiques, l’accord est encourageant mais reste bien en dessous de ce qu’il faudrait pour préserver l’habitabilité de notre planète. Il présente de nombreuses limites, notamment le manque de moyens accordés aux pays les plus vulnérables pour faire face aux effets du dérèglement climatique et opérer leur transition mais aussi des paris technologiques risqués comme la captation carbone. Rappelons ici, que des millions de vies et l’existence même de certains pays sont en jeu. Malgré tout, une COP n'a pas de pouvoir sur les États souverains, l’accord de Dubaï reste non contraignant et repose sur leur bonne volonté... Retour sans cette vidéo sur tout ce qui s’est joué pendant cette COP28 aux nombreux rebondissements. Va-t-elle vraiment marquer l’histoire ? A-t-on encore une chance de limiter les pires effets du dérèglement climatique ? Et comment imaginer la suite ? Décryptage de Paloma Moritz.
La ministre de la transition énergétique répète à l’envi que la France est le premier pays industriel à sortir des énergies fossiles. En réalité, c’est tout l’inverse : gaz, autoroutes, engrais et même charbon, le gouvernement refuse toujours de rompre avec les principales sources de gaz à effet de serre.
La Cop28 de Dubaï mentionne explicitement la fin des énergies fossiles mais en la repoussant à un avenir indéfini. Comment faire en sorte que les entreprises comme TotalEnergies abandonnent vraiment (et rapidement) le pétrole et le gaz ?
Un accord mentionnant la « transition hors des énergies fossiles » a été adopté à la COP28. Mais il n’inquiète guère les producteurs de pétrole, dont l’activité ne va pas être affectée à court terme.
Le 28e sommet international sur le climat a accouché mercredi 13 décembre d’un texte qui contient un signal politique vers la sortie des énergies fossiles. Mais celui-ci est truffé d’éléments de langage dictés par les lobbyistes du pétrole.
La COP28 à Dubaï vient de se terminer et c’est l’heure du bilan. La présidence de la COP a annoncé un accord historique, mentionnant les énergies fossiles. La presse française s’est immédiatement emparée de la nouvelle en en faisant un gros titre, reprenant mot pour mot la communication de la présidence de la COP28. Mais le diable se cache dans les détails. Et ici, il y a beaucoup de détails.
Les Etats participant à la conférence mondiale sur le climat ont approuvé un texte de compromis appelant à abandonner progressivement les combustibles fossiles afin d’éviter les pires conséquences du changement climatique.
La COP28 a évité l’échec, au terme d’une nuit blanche de négociation. L’accord mentionne la « transitions hors des énergies fossiles ». Mais sans date ni obligation.
Malgré les appels de l’ONU, le compromis proposé lundi par la présidence émiratie ne mentionne que « la réduction de la consommation et de la production des énergies fossiles », au grand dam de nombreux défenseurs du climat.
Voilà un progrès : longtemps restées dans l'ombre, les énergies fossiles sont désormais au cœur du débat public autour de la COP28 sur le climat qui se tient à Dubai. La COP28 sera même évaluée à l'aune de la formulation qui sera retenue à ce sujet. Néanmoins, même dans le cas où cette formulation serait ambitieuse, elle restera non contraignante et de portée symbolique. Explications.
La lettre est adressée aux 13 membres de l'organisation, dont l'Irak, l'Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unies.
L’organisation des pays exportateurs de pétrole a écrit à ses membres pour leur demander le rejet d’un accord ciblant les énergies fossiles à la COP28. Agnès Pannier-Runacher fait part ce samedi 9 décembre de sa colère.
Alors que la ministre de la transition énergétique se rend ce dimanche à la COP28, nous avons voulu savoir si Agnès Pannier-Runacher allait s’opposer au projet de forage de huit nouveaux puits de pétrole sur la concession de la société Vermilion, dans la forêt de La Teste-de-Buch (Gironde). Ce projet va à l’encontre de toutes les alertes des scientifiques du Giec ou des préconisations de l’Agence internationale de l’énergie, même si l’entreprise s’engage à arrêter toute exploitation d’ici à 2040, comme le veut la loi Hulot.
Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher et de la détruire. Il en va de même pour notre planète. Formulé en 2021 par le chercheur et activiste Andreas Malm, ce constat reste plus que jamais valable au moment où s'achève la COP28 à Dubaï.
La société de conseil McKinsey s’est imposée comme un acteur incontournable du débat climatique. Pour le chercheur Édouard Morena, elle contribue à présenter le capitalisme vert comme « unique horizon bas carbone possible ».
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) d’origine fossile augmenteront de 1,1 % en 2023, les portant au niveau record de 36,8 milliards de tonnes de CO2. C’est la conclusion du 18e rapport annuel du Global Carbon Project sur l’état du budget carbone mondial, que nous avons publié aujourd’hui.
La France a dévoilé le 22 novembre sa stratégie pour sortir des énergies fossiles. Elle mise sur le nucléaire et les renouvelables, sans moyens concrets, regrette Anne Bringault, du Réseau Action Climat.
C'est un mécanisme obscur mais aux ravages bien réels. Créé dans les années 60, le "règlement des différents entre investisseurs et États" (RDIE) s'est transformé en obstacle majeur pour le climat. Des investisseurs peuvent en effet réclamer des sommes astronomiques à des États dès que leurs intérêts se trouvent fragilisés. C'est ce que dénonce un rapport très détaillé de l'Onu qui appelle les États à se retirer unilatéralement de ces accords.
Il a tenu ces propos lors d'un événement en ligne organisé par l'initiative She Changes Climate, selon une vidéo diffusée par le "Guardian".
The president of Cop28, Sultan Al Jaber, has claimed there is “no science” indicating that a phase-out of fossil fuels is needed to restrict global heating to 1.5C, the Guardian and the Centre for Climate Reporting can reveal.
Un président de COP ne devrait pas dire ça. The Guardian vient de révéler une vidéo dans laquelle Sultan Al Jaber, président de la COP28, affirme que la sortie des énergies fossiles pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ne repose pas sur des "données scientifiques". Une polémique de plus pour celui qui est également PDG d'une compagnie pétrolière. "Le masque tombe mais on le savait déjà. Le président de la COP28 et le président de l’Adnoc sont une seule et même personne", épingle le spécialiste Arnaud Gossement
We, the undersigned, call on governments around the world to adopt and implement a Fossil Fuel Non-Proliferation Treaty, as a matter of urgency, to protect the lives and livelihoods of present and future generations through a global, equitable phase out of fossil fuels in line with the scientific consensus to not exceed 1.5ºC of warming.
Le projet Eeacop se retrouve de nouveau sous le feu des critiques. Dans son rapport « Working On Oil is Forbidden : Crackdown Against Environmental Defenders in Uganda », publié le jeudi 2 novembre, l’ONG Human Rights Watch dénonce les pressions et les arrestations arbitraires dont seraient victimes des défenseurs de l’environnement et des activistes ougandais opposés au projet d’oléoduc en Afrique de l’Est. Selon les auteurs du rapport, au moins trente manifestants et défenseurs des droits humains, dont beaucoup d’étudiants, ont été arrêtés à Kampala et dans d’autres régions de l’Ouganda depuis 2021.
Les journées nationales géonumériques de l'Afigéo et Décryptagéo s'est tenu les 13 et 14 septembre 2023 au Centre des congrès de Reims (Grand est).
À l’heure où la crise climatique s’intensifie dans le monde entier et où la forêt amazonienne approche rapidement d’un point de bascule irréversible risquant de la transformer en Savane, l’Équateur est l’un des premiers pays au monde à fixer des limites à l’extraction des ressources par le biais d’un vote démocratique.
TotalEnergies a présenté sa stratégie à ses investisseurs mercredi 27 septembre à New York. Le groupe souhaite augmenter sa production d’hydrocarbures dans les cinq années à venir tout en conservant une «stratégie multi-énergies équilibrée».
Bientôt la fin des énergies fossiles ? Pour la première fois, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un pic de la demande de pétrole, de gaz et de charbon « dans les prochaines années » de la décennie. C’est ce qu’a affirmé Fatih Birol, le directeur exécutif de cette institution de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) le 12 septembre, dans une tribune publiée dans le Financial Times. « Même sans aucune nouvelle politique climatique, la demande pour chacun des trois combustibles fossiles devrait atteindre un sommet dans les années à venir », écrit-il. Ajoutant que « c’est la première fois qu’un pic de demande est visible pour chacun de ces carburants au cours de la décennie », et plus tôt qu’envisagé par « de nombreuses personnes ».
Subventions, investissements, prêts… En 2022, les gouvernements du G20 ont consacré 1 400 milliards de dollars d’argent public pour soutenir le développement de l’industrie fossile, selon une analyse de l’Institut international du développement durable.
Le président du Medef Patrick Martin assure à franceinfo avoir réaffirmé son engagement à respecter les Accords de Paris et atteindre la neutralité carbone en 2050, lors de l'université d'été du mouvement.
3 heures et 37 minutes. C’est le temps que met l’industrie des énergies fossiles, dans le monde, à produire assez de pétrole pour remplir un stade comme le Stade de France. Ce chiffre est mis en scène et révélé par Greenpeace France dans une vidéo d’animation, dévoilée le mercredi 30 août.
TotalÉnergies investit (faiblement) dans les renouvelables « pour faire passer la pilule de nouveaux projets fossiles », dit Swann Bommier, de l’ONG Bloom. L’association publie un rapport cinglant sur la multinationale.
Le rapport Banking on Climate Chaos 2023 (BOCC), publié jeudi 13 avril par Reclaim Finance et six autres ONG (1), démontre notamment le rôle de la BNP Paribas dans le financement massif de l’expansion des énergies fossiles, source principale du dérèglement climatique. La banque française n’a pas tardé à contre-attaquer : si elle rappelle les mesures adoptées sur le secteur, elle attaque avant tout la méthodologie du rapport, une manière assez classique pour détourner l’attention de son échec à aligner ses pratiques avec ses engagements en matière climatique (2). Reclaim Finance répond aux principales critiques et défend une méthodologie parfaitement transparente et rodée depuis 2016.
Selon le nouveau rapport « Banking on Climate Chaos », une étude mondiale annuelle sur le financement des énergies fossiles, le Crédit agricole, BNP Paribas et la Société générale sont les principaux soutiens européens aux plus gros industriels pétro-gaziers, avec 15 milliards de dollars injectés dans le secteur en 2022.
Alors que le projet de loi de finances 2023 s’achève au Sénat et que la question des dépenses néfastes à la biodiversité est au cœur des discussions de la COP 15, le Réseau Action Climat publie le panorama des dépenses publiques néfastes au climat et à l’environnement prévues dans le budget de l’Etat pour 2023.
Le géant français Total a été sélectionné pour devenir le « premier partenaire international » de la compagnie Qatar Energy en vue de prolonger l’exploitation du gisement de gaz naturel (GNL) North Field, au large des côtes qataries. Décryptage de ce projet considéré comme la « pire bombe climatique au monde » par les scientifiques, dans le cadre notre opération #SauverLePrésent, en partenariat avec Le Parisien, Les Échos-Planète et France Culture.
Comme si être le plus gros pollueur de France ne suffisait pas, TotalÉnergies vient à nouveau d’obtenir la première place d’un podium : d’après un rapport international (en anglais) publié mardi 15 novembre, la multinationale française est le plus gros développeur pétrolier et gazier en Afrique.
Les deux semaines de pourparlers à Charm el-Cheikh en Égypte ont accouché d’un accord final minimaliste qui scelle la création d’un fonds pour les dégâts irréversibles causés par le réchauffement. Mais la sortie des énergies fossiles n’est pas mentionnée dans le texte.
La COP 27, qui s'est achevée dimanche 20 novembre, a mis en évidence l'incapacité de certaines puissances à prendre en compte l'urgence climatique.
Avec plus de 24h de retard, la COP27 vient de se terminer sur un parfum d’inachevé. Si des progrès ont été obtenus, comme la création d’un fonds pour les pertes et préjudices, les énergies fossiles n’ont toujours pas été mentionnées dans l’accord final.
Après un jour et une nuit de retard et de discussions, la COP27 vient de s’achever à Sharm- el-Sheikh. Avancée majeure, les pays du Sud ont obtenu la création d’un fonds financier pour lutter contre les pertes et dommages. Gros point noir, la fin des énergies fossiles ne figure toujours pas dans le texte