Après nos révélations sur les cadeaux de Richard Orlinski à des personnalités politiques, nous sommes allés à Nice, pour savoir si Christian Estrosi avait déclaré au déontologue de la ville et de la métropole les nombreuses statues que son ami artiste lui a envoyées ces dernières années.
Rabah Souchi, l’actuel chef du pôle voie publique à la police nationale, doit quitter ses fonctions. Il pourrait intégrer la police municipale niçoise. Mais le commissaire de l’affaire Legay doit d’abord passer en correctionnelle à Lyon pour répondre de la charge policière qu’il avait ordonné en 2019 : Geneviève Legay, militante d’Attac, avait été grièvement blessée.
Entre 2017 et 2022, l’extrême droite a progressé de plus de dix mille voix à Nice. La droite locale, jadis hégémonique, veut croire à un accident conjoncturel. Une autre hypothèse existe : et si, à force de surenchère, LR avait poussé son propre électorat dans les bras des extrémistes ?
L’aéroport de Nice va pouvoir s’agrandir au grand dam des associations écologiques. Le recours contre le permis de construire déposé par les opposants a été rejeté le 19 septembre dernier.
La chambre régionale des comptes, dans un rapport qui sera rendu public vendredi 27 novembre et auquel Mediapart a eu accès, dévoile comment Christian Estrosi contourne les règles de la fonction publique pour recruter au prix fort des personnalités utiles à sa carrière politique.
À Nice, la thématique sécuritaire occupe une place majeure dans une ville toujours meurtrie par l’attentat terroriste du 14 juillet 2016.
Entre mer et montagne, la plaine du Var, ancien potager de la Côte d’Azur, a souffert d’une urbanisation effrénée. Christian Estrosi, député maire de Nice, mène aujourd’hui un projet estampillé écologique qui vise à bétonner encore davantage au nom du développement durable.
Hier un psychodrame s’est noué entre des élus du Sud de la France – Christian Estrosi, Eric Ciotti et Renaud Muselier – et la CNIL. Le trio reproche à l’autorité d’avoir jugé illicite l’installation d’un portique biométrique à l’entrée de deux lycées. Next INpact diffuse la lettre adressée par la CNIL à la présidence de la région PACA.
Dans le site Data-Gouv – Ministère de l’Intérieur – on trouve les statistiques, commune par commune, de l’ensemble des crimes et délits recensés par la police nationale et la gendarmerie depuis 2012 et jusqu’à 2018 ; pendant la même période, le nombre de caméras de vidéosurveillance abusivement dénommées de « vidéoprotection » installées dans la ville de Nice a presque triplé, passant de moins de 900 à plus de 2600 caméras.
La CNIL a donc estimé que le dispositif de reconnaissance faciale installé à l’entrée de deux lycées de la région PACA était illicite au regard du RGPD. La situation provoque la fureur des élus locaux.
La Commission de l’informatique et des libertés a estimé illégaux deux projets, l’un de reconnaissance faciale destinée à des lycées et l’autre de micros dans la rue, et appelle de nouveau à un débat public.
La Région Sud avait demandé à la Cnil d’analyser son projet d’installation de dispositifs biométriques à l’entrée de deux lycées situés à Nice et à Marseille. « Ce dispositif ne saurait être légalement mis en œuvre », affirme la Commission dans sa réponse, obtenue par Mediapart.
La CNIL vient de rendre un avis déclarant que le système de reconnaissance faciale dans deux lycées de la région Sud « ne saurait être légalement mis en œuvre ». La CNIL ne propose pas de correctif et rejette par principe le dispositif. Cette première victoire contre la reconnaissance faciale en France ne peut que nous rendre optimistes dans la lutte qui nous oppose aux systèmes déjà existants (comme la reconnaissance faciale dans les aéroports via PARAFE) ou futurs (l’application d’identité numérique Alicem).
L’ancien aménageur de la station de ski Isola 2000 accuse Christian Estrosi, président du Syndicat mixte des stations du Mercantour, de l’avoir spolié. Le maire de Nice, qui nie toute responsabilité, est cité à comparaître au tribunal correctionnel.
Pour la mairie de Nice, le test de la reconnaissance faciale mené en février est très satisfaisant. Mais le gendarme de la vie privée dit manquer de détails pour un véritable diagnostic.
D'abord il y a l'euphémisation. La novlangue. La guerre c'est la paix. D'abord on ne parle plus de vidéo-surveillance mais de vidéo-protection. Et bien sûr comme à chaque fois tout commence là. Quand la barrière de la langue est levée, quand les mots sont suffisamment travestis pour ne plus dire le vrai en se mettant au service d'une idéologie et d'un marché, alors toutes les digues cèdent. Les unes après les autres.
Deux lycées du Sud de la France vont expérimenter un système d’accès par reconnaissance faciale. Le système, élaboré après des échanges nourris avec la CNIL, sera testé auprès des seuls volontaires. Le gabarit facial sera stocké sur un badge ou sur smartphone.
Après des années de tergiversations et de recours, l'implantation du géant suédois à Nice n'est plus qu'une question de mois.
Annoncée début janvier, l’expérimentation à Nice de l’application Reporty a été pilonnée de critiques par la CNIL. La ville a finalement décidé d’y mettre un terme, non sans un communiqué cinglant de Christian Estrosi.
Présentée par Christian Estrosi, Reporty est une application de la Ville de Nice. En test pendant deux mois, Reporty permet aux habitants de filmer des actes d'incivilité. Mais selon deux associations, l'application cache des mouchards et collecte des données sur ses utilisateurs.
"Ex-maire de Nice et président de région qui se plaint amèrement de ne pas être traité selon son rang, Christian Estrosi a très vite inauguré le concours de critiques des Républicains après l’attentat du 14 juillet, en affirmant qu’il n’y avait pas assez de policiers et de militaires."
"L’intensification des graves inondations n’y change rien : la métropole niçoise s’est lancée dans une vaste opération d’aménagements bétonnés de la vallée du Var. Le projet, baptisé « Eco-Vallée » et pompeusement présenté comme la « Silicon Valley » provençale, est financé par l’Etat et allègrement soutenu par Christian Estrosi. Pourtant, l’administration a lancé l’alerte, prévenant que, en cas de crue, le débit du Var pourra être multiplié par deux, l’eau du fleuve côtier ne disposant plus d’espaces naturels sur lesquels s’écouler. Sur place, des associations et quelques élus tentent de limiter les futurs dégâts."
"À l’évidence, Anticor a eu raison de saisir le Procureur de la République de Nice, dès le 5 juillet 2013, pour dénoncer des délits d’abus de biens sociaux et de favoritisme, à la Semiacs…
En effet, la Chambre régionale des comptes vient de rendre un rapport d’observations particulièrement sévère sur la société d’économie mixte qui gère le stationnement en voire de la ville de Nice et dix-sept parcs de stationnement. Elle commence, d’ailleurs, par un étonnant avertissement : « Contrairement à sa pratique habituelle, la chambre ne formule dans le présent rapport aucune recommandation destinée à améliorer la gestion de la Semiacs, car l’ampleur et la récurrence des irrégularités constatées ôtent toute pertinence à de simples recommandations ponctuelles. » Le lecteur est prévenu !"
"Depuis les attentats de Paris, début janvier, les condamnations pour apologie du terrorisme se succèdent. Quelque chose a changé, vous l’avez bien compris, mais quoi ? "
"Décidé à ouvrir la marche en matière de lutte contre le terrorisme, le député et maire de Nice, Christian Estrosi, a fait voter par son conseil municipal, opposition comprise, une série de mesures exceptionnelles à la suite des attentats de Paris. Certaines d’entre elles inquiètent la section niçoise de la LDH."
"D’allure futuriste, le projet d’Altarea et de son cabinet d’architecture Groupe 6 adoucit son ampleur par des courbes évoquant l’eau et par du paysagisme.
[...]
Plusieurs organisations de défense de l’environnement, dont l’Association des citoyens laurentins, soutenues par Europe Ecologie Les Verts (EELV), demeurent néanmoins opposées au projet.
Elles ont saisi le gouvernement français et l’Europe il y a déjà un an. Elles estiment que le projet ne suffit pas à faire face aux risques d’inondation et aux problèmes de circulation et de pollution, ainsi qu’aux nuisances pour la zone Natura 2000 (notamment durant les travaux).
Et elles s’inquiètent de l’expansion des grandes surfaces près de Nice. « Un emploi créé en grande surface, ce sont trois à cinq emplois détruits dans le commerce de détail », estime Mari-Luz Nicaise (EELV)."
"COMMUNIQUE DE PRESSE
Madame Séverine TESSIER, porte-parole de l’association Anticor a été mise en examen pour diffamation le 17 décembre 2013 par le juge d’instruction du TGI de NICE à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile de Monsieur Christian ESTROSI Maire de la ville.
Il lui reproche des propos qu’elle a tenus dans le journal Nice Matin le 30 mai aux termes desquels Madame TESSIER indiquait:
“Le maire s’est engagé un peu tard à dénoncer les derniers emprunts toxiques contractés par la ville. “Pour avoir jeté un oeil à la délibération qui sera présenté lundi, j’estime qu’il ne faudrait pas que la dette soit renégociée. Il faut demander la nullité pure et simple. Et elle doit être élargie à l’ensemble des dettes et contrats restructurés qui sont autant toxiques. “Si aucune action n’est menée d’ici le 17 juin, les emprunts toxiques seront prescrits. Il ne s’agit plus de dire mais de faire”. “Il s’agit là d’un financement à taux variable qui ne peut être considéré comme structuré. Mais en externalisant le problème, se pose une question de fond : quid de la maîtrise démocratique puisque la ville est garantie dans l’emprunt dans ce partenariat…? Devra-t-elle par exemple, mettre la main à la poche si des surcroît surviennent dans deux ou trois ans ?”
Cette décision porte une atteinte grave à la liberté d’expression. Un appel a été interjeté.
Depuis quelques mois Monsieur Christian ESTROSI mène à Nice une véritable bataille idéologique, poursuivant toute personne qui viendrait contester sa politique au regard des emprunts contractés par la ville.
Anticor s’insurge contre cette tentative de pénaliser l’expression libre de l’opinion et de l’information, et d’user de l’argent du contribuable niçois pour faire taire toute contestation sur sa politique et cadenasser ainsi le débat démocratique à la veille du scrutin électoral.
En voulant faire taire Séverine TESSIER, porte-parole d’une association dont la vocation est d’interpeller les citoyens sur les dysfonctionnements de la démocratie et promouvoir des principes éthiques d’organisation institutionnelle, c’est l’interpellation démocratique elle-même qui est menacée.
Anticor visée dans ses organes d’expression et dans sa force de mobilisation et d’alerte par de telles pratiques ne se laissera pas intimider et saisira prochainement les tribunaux d’une plainte en dénonciation calomnieuse contre Monsieur Christian ESTROSI qui devra rendre compte de l’usage qu’il fait de sa fonction pour saisir les juridictions répressives contre les lanceurs d’alerte.
Le délit de diffamation ne saurait être le paravent d’un délit d’opinion qui ne dit pas son nom et la justice ne saurait être la complice passive de cette stratégie!"
"Derrière Nice, une vaste opération d'aménagement prévoit de bâtir des stades, un technopole, un centre d'affaires ou des quartiers d'habitation sur des centaines d'hectares de terres agricoles. Tout en s'affichant comme un modèle de développement durable."
Nos dirigeants ne sont que des mégalomanes principalement préoccupés par la trace et l'ampleur des constructions qu'ils laisseront derrières eux... Ce sont leurs pyramides !!