Face à l’augmentation du déficit public, qui s’est élevé à 5,5% en 2023, le gouvernement a annoncé vouloir encore baisser les dépenses. Pour l’économiste Anne-Laure Delatte, c’est forcément une mauvaise nouvelle pour l’écologie.
Dans plusieurs départements, les agents de l’Office français de la biodiversité ont dû suspendre leurs contrôles dans les exploitations. Au même moment, une convention censée dicter les bonnes pratiques est en cours de négociation, et inquiète des agents.
Ces derniers jours a circulé un document de travail du gouvernement, présentant dans les grandes lignes un projet de réforme de la formation des enseignants, du primaire et secondaire. Ce qui nous en est parvenu apparait extrêmement problématique, sur le fond et sur la forme. Nous, enseignants et enseignants-chercheurs, ressentons aujourd’hui malaise et inquiétude.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Le « choc de simplification » dans la politique de rénovation énergétique, pour lequel ont œuvré les acteurs du BTP, est en réalité un immense recul. Retour sur les derniers mois d’un lobbying qui a vidé de sa substance une réforme ambitieuse.
Ils sont la nouvelle coqueluche du président Emmanuel Macron, qui les présente comme « la » solution de la transition énergétique : les SMR, ces mini-réacteurs qui doivent nous permettre de tripler la production nucléaire d’ici à 2050. Mais des voix s’élèvent, de plus en plus nombreuses : les résultats seraient loin des espoirs suscités. Dans le monde, de nombreux projets sont d’ores et déjà abandonnés.
Selon le rapport d’un ingénieur, expert auprès du Giec, que s’est procuré «Libération», les SMR, ces petits réacteurs nucléaires modulaires présentés comme plein d’avenir par la filière et vantés par le chef de l’Etat, ne résisteraient pas à l’analyse en termes de coûts, de risques et de technologies.
Le nouveau ministre du logement, Guillaume Kasbarian, a été nommé ce jeudi 8 février. Alors que la crise du secteur fait rage, les annonces de Gabriel Attal sur le logement social inquiètent.
L'information est tombée. Nous cherchons encore les détails pour vous relayer l'information complète. En tout cas le bonus sur les vélos d'occasion est confirmé. Revue en détail, sans détails !
Alors que la loi oblige les communes à proposer 25 % de logements sociaux, le Premier ministre a annoncé qu’il intégrerait à ce taux une offre destinée aux classes moyennes. Soit autant de logements en moins pour les plus pauvres.
Une étude de l’Agence européenne de l’environnement répertorie trente-six risques climatiques majeurs pour l’Europe. Vingt et un d’entre eux nécessitent plus d’action immédiate.
Malgré l’opposition d’une bonne partie du monde du nucléaire et de ses défenseurs, l’Assemblée nationale a adopté mardi soir l’article de loi fusionnant les instances de sûreté. Le gouvernement s’est montré inflexible et n’a accepté aucun amendement à son projet.
L’exécutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arrière, de manière définitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allègement des tâches administratives.
Militants persécutés, normes environnementales piétinées... À l’aube du cinquième mandat de Vladimir Poutine à la tête de la Russie, l’écologie est victime de la guerre en Ukraine lancée par le chef du Kremlin.
Dans l’Hérault, grâce notamment à une mobilisation de bénévoles ASPAS, LPO et Goupil connexion, les renards échappent au nouveau classement ESOD 2023-2026 dans plusieurs communes du département. Le rôle des prédateurs dans la régulation naturelle des lapins a été l’un des arguments mis en avant pour convaincre la préfecture.
Violences, intimidations... Deux militants perchés dans les arbres de la zad contre l’A69 témoignent de l’isolement et de la difficulté de résister au harcèlement policier qu’ils subissent.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Les revues de dépenses lancées pour bâtir le budget 2025 s'intéressent, selon nos informations, aux dépenses en faveur de la jeunesse et aux affections de longue durée (ALD). Sur ce dernier chantier, potentiellement explosif, l'exécutif marche sur des oeufs.
Le renard est classé nuisible et peut donc être abattu sans autre forme de procès par les chasseurs. Pourtant, en régulant les populations de rongeurs, il économiserait 2.400 euros de dégâts par an aux agriculteurs, explique l’auteur de cette tribune.
Loi sur la fast-fashion : la société civile demande un malus pour les marques qui commercialisent plus de 5 000 nouveaux modèles de vêtements par an. Alors qu’une proposition de loi sur la fast-fashion s’apprête à être débattue à l’Assemblée nationale, la coalition Stop Fast-Fashion salue l’ouverture d’une réflexion sur les pratiques du secteur de la mode et appelle les parlementaires à adopter un texte ambitieux pour mettre fin à ce système de surproduction délétère.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vouloir renforcer les contrôles visant les bénéficiaires de l’assurance chômage, notamment dans les secteurs en tension.
Des articles ont été supprimés, parfois sans que la ministre de la santé ne s’y oppose. Catherine Vautrin prend ainsi le contre-pied de ses prédécesseurs.
Le ministère des Finances, désormais chargé de l'Énergie, avait confirmé mercredi le retrait de ce volet, suscitant l'incompréhension et la consternation des associations environnementales.
Le Premier Ministre a annoncé (entre autres choses), une suppression de l'ASS et un basculement au RSA pour les personnes au chômage en fin de droit.
Selon nos informations, des eurodéputés ont copié-collé des amendements rédigés par des secteurs de l’industrie de la péninsule. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a par ailleurs lancé une enquête interne sur l’intensité du lobbying sur ce règlement.
Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture souhaite modifier les règles de répartition des aides publiques aux syndicats agricoles, en vue du scrutin de 2025. Cette mesure aurait pour conséquence d’assécher les finances de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale et d’avantager leur puissant concurrent, la FNSEA.
Dans les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par Cédric Herrou.
Très attendu sur l’agriculture, Gabriel Attal n’a pas dévié, dans son discours de politique générale, de ce qu’il avait déjà annoncé vendredi. Et tout en promettant de « désmicardiser » la France, il a soigneusement évité de parler des revenus du secteur agricole.
« Déverrouiller », « désmicardiser », « débureaucratiser ». Devant l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a multiplié les annonces mardi, esquissant notamment une réforme des bas salaires et « un choc de l’offre » sur le logement, impliquant une révision de la loi SRU.
« Ne pas avoir peur des mécontentements », avait préconisé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Pour son discours de politique générale, ce mardi 30 janvier, Gabriel Attal a répondu à la commande. Dix minutes pour ne rien dire, dix minutes d’autosatisfaction, puis une heure d’annonces plus ou moins précises et de nombreuses réformes saignantes à venir, prononcées avec des accents réactionnaires. Sur le travail, le chômage, la justice des mineurs, la fonction publique, l’école… Rapports de force vous liste les six thèmes sur lesquels il faudra se battre.
Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste. Un catalogue de mesures et de slogans, non sans une bonne dose de démagogie.
Au moins 110 000 personnes, dont 30 000 enfants, seront privées de leurs droits sociaux à cause de la nouvelle loi Immigration. Tel est le calcul réalisé par le collectif Nos Services publics dans un rapport publié le 19 janvier.
L’Établissement public de Notre-Dame, pressé par les délais imposés par le président de la République qui veut une réouverture du monument le 8 décembre 2024, a-t-il vandalisé de précieuses couches archéologiques au sud de la cathédrale ? C’est en tout cas ce que dénoncent les syndicats CGT et FSU de l’archéologie dans un communiqué diffusé il y a deux jours. Les explications alambiquées de l’établissement public ne sont pas vraiment convaincantes, si l’on en croit notre propre enquête auprès d’archéologues qui ont pu témoigner indirectement (nous n’avons pas interrogé ceux qui étaient en charge des fouilles tant la pression mise pour étouffer cette affaire est importante). Il semble donc bien que le « quoi qu’il en coûte » s’applique désormais aussi à la restauration de Notre-Dame, ce qui n’est pas vraiment étonnant : donner des délais difficilement atteignables devait forcément entrainer de telles dérives. Ce qui est d’autant plus absurde qu’en réalité rien ne justifie une telle précipitation, sinon des considérations politiques et d’ego du chef de l’État. Il a dit 2024, ce doit être 2024 ! Comme si la cathédrale ne valait pas mieux que ces petits calculs.
Historienne de l’éducation, enseignante en lycée et à l’université, Laurence de Cock s’alarme du démantèlement en règle que traverse l’école publique, chahutée par les ministres successifs, dont Gabriel Attal. Entretien.
L’affaire Oudéa-Castéra donne à voir un privé qui, perfusé d’argent public, pratique une ségrégation sociale systémique pour garantir l’entre-soi des élites. Jusqu’à affaiblir l’école républicaine.
Promotion du ministre de l’agriculture, disparition du portefeuille de la transition énergétique, silence du nouveau premier ministre sur le climat : le remaniement annoncé jeudi enterre les urgences écologiques.
Moins d’ambitions sur les renouvelables et les baisses d’émissions de CO2 : l’avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique laisse la part belle au nucléaire et déçoit les écologistes.
Dans son avant-projet de loi, le gouvernement compte supprimer les objectifs chiffrés de développement des énergies renouvelables électriques qui existaient jusqu’ici dans le code de l’énergie, pour mieux consacrer le tout-nucléaire.
La Commission européenne a rendu lundi (18 décembre) ses recommandations sur les plans énergie-climat (PNEC) des États membres pour 2030. Sur les énergies renouvelables, la France ne remplit toujours pas sa part du contrat.
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées sur des ronds-points dans les Alpes samedi 6 janvier pour dénoncer les coûts écologiques, économiques et sociaux du projet de JO d’hiver 2030. Contre les « démons du tout-ski » et en souvenir des gilets jaunes.
Alors que la « préférence nationale » va faire son entrée dans le droit français, l’autre grande victoire culturelle des droites extrêmes est la conversion de tout le camp conservateur à l’hostilité vis-à-vis des politiques environnementales, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Les manifestations illégales du syndicat agricole jugées moins sévèrement que celles de la désobéissance civile
« Le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques », expliquait le président en avril 2017. Seulement, depuis son arrivée à l’Élysée, les affaires se multiplient dans son entourage proche. Mediapart en a dénombré plus d’une quarantaine. Dernière mise à jour en janvier 2024.
Gabriel Attal a été nommé Premier ministre le 9 janvier, en remplacement d’Élisabeth Borne. Pur macroniste, l’ex-ministre de l’Éducation n’est pas porté sur les questions écologiques.
Le projet de loi pour la souveraineté énergétique est « préoccupant », alerte Anne Bringault, du Réseau Action Climat. Les ambitions climatiques ont en effet été enlevées du texte.
Les établissements de santé ont, dans le même temps, créé 2 591 places d’hospitalisation partielle, ce qui « reflète la volonté » des pouvoirs publics de réorganiser l’offre de soins hospitaliers vers plus « d’ambulatoire », d’après les auteurs d’une étude.
Comme le glyphosate, de nombreux herbicides voient leur autorisation prolongée dans l’Union européenne. Et ce, en toute discrétion. Une association a donc saisi la justice.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
Le syndicat agricole dit avoir reçu l’assurance de la part d’Elisabeth Borne qu’il n’y aurait pas d’augmentation de ces prélèvements qui devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour financer entre autres les agences de l’eau.
La France a dévoilé le 22 novembre sa stratégie pour sortir des énergies fossiles. Elle mise sur le nucléaire et les renouvelables, sans moyens concrets, regrette Anne Bringault, du Réseau Action Climat.