L'affaire défraie la chronique depuis le dernier remaniement : la nouvelle ministre de l'éducation Amélie Oudéa-Castera provoque la colère des enseignants au point de déclencher une grève nationale, et ses propos sur l'école publique ont choqué jusque dans les rangs de la majorité. Au-delà de sa personne, l’affaire "AOC" est devenue, jusqu’à l’outrance, le symbole d’une d’une dérive : l'isolement social et territorial des plus aisés.
Car les inégalités, si elles sont avant tout économiques, sont permises par une domination sociale et culturelle, comme l'ont montré tout au long de leurs recherches les célèbres sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon.
Depuis une décennie, le mouvement s'est accéléré : la mixité sociale recule à une vitesse affolante.
Selon une étude de l’INSEE parue en 2023, dans les 50 grandes villes françaises, les disparités spatiales selon les revenus ont augmenté dans plus de 30 d’entre elles entre 2004 et 2019. Une autre étude publiée en juin 2019 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme révèle un creusement rapide et abrupt des inégalités territoriales en région parisienne ces dernières années. Pour le dire simplement, plus le temps passe, plus les pauvres habitent avec les pauvres, et les riches avec les riches, en dépit des politiques de la ville. Si cette dynamique n'est pas choisie du côté des plus modestes, elle est clairement consciente du côté des plus aisés. Les Pinçon Charlot sont catégoriques, ils affirment que les riches sont "la seule classe sociale à ce point consciente d'elle-même et de ses intérêts", en témoigne par exemple la mobilisation agressive des habitants du 16ème arrondissement il y a quelques années lorsqu'ils se sont opposés à l'installation d'un centre d'accueil pour sans abris non loin de leur quartier.Au travers de l'éducation, des pratiques sportives, des loisirs, du réseau, des événements sociaux (comme les rallyes), ou du lieu de vie tout simplement, les strates les plus privilégiées de la société ont organisé un mode de vie qui permet une reproduction sociale puissante et délétère, au point que certains sociologues les accusent désormais de faire "sécession". Comment ? Réponse avec Salomé Saqué.
Dans ce nouvel épisode de Rhinocéros, Usul et Lumi reviennent en longueur sur le traitement médiatique de l'affaire de la mort de Thomas à Crépol. Parce que là, il y a beaucoup à dire.
Le cadrage médiatique de l'affaire de Crépol, en fait, c'est le vrai sujet. C'est ça la bataille au fond.
D'ailleurs, Pascal Praud ne s'y trompe pas quand il déclare : "Il y a un rapport idéologique désormais à toute information. Il y a ce qu'on doit traiter, ce qu'on ne doit pas traiter. Et comme tous les journalistes, effectivement, ont un biais idéologique, eh bien, ils ne veulent pas parler de ça parce que c'est du pain béni pour l'extrême droite."
Pour Pascal Praud, les autres journalistes n'ont pas assez parlé de Crépole. Parce que, soi-disant, ça ferait le jeu de l'extrême droite, etc. Ah oui, et puis ils le font jamais en plus ça de faire le jeu de l'extrême droite.
La mairie de Paris a annoncé fin novembre que la vitesse maximale du périphérique passerait de 70 à 50 km/h en septembre 2024. Un projet que Clément Beaune, ministre des Transports, vient de rejeter sans autre forme de procès.
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile.
On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ?
Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.
Après un premier coup de semonce en 2020, la Commission européenne revient à la charge sur la cybersécurité des réseaux 5G. Elle exhorte les États membres à agir au plus vite ; Huawei et ZTE sont directement cités cette fois-ci. La Commission annonce aussi des mesures pour « éviter d'exposer » ses communications professionnelles.
Il fait de moins en moins bon être militant écologiste en France. Insultes, violences policières, procès, surveillance, assignation à résidence, arrestations disproportionnées se multiplient. Et c’est un paradoxe : plus les activistes dépensent de l’énergie pour demander à l’Etat une action à la hauteur de l’urgence, plus celui-ci s’attaque à eux en retour plutôt que d’écouter leurs alertes. Avec la procédure de dissolution des soulèvements de la terre ou encore la création d’une cellule anti ZAD par Gérald Darmanin, un cap a été franchi. Les moyens déployés par les gouvernements successifs pour réprimer les défenseurs du vivant s’accumulent. Cet arsenal juridique, policier, administratif donne le sentiment d’une guerre silencieuse, visant à faire taire toute possibilité de contestation… Alors comment les militants écologistes sont-ils devenus des criminels aux yeux de l’Etat ? Que raconte cette escalade répressive et inquiétante ? Un long format Blast par Paloma Moritz
La France émet près de 400 millions de tonnes d'équivalent CO2 chaque année. Pour limiter le réchauffement climatique et ses conséquences, il faut réduire ces émissions de gaz à effet de serre. En France, l’objectif est de passer de 400 millions de tonnes à… zéro tonne d’ici 2050. C’est l’objectif de neutralité carbone.
Pour espérer relever ce défi immense, il faut comprendre d’ou viennent le CO2, le méthane et les autres gaz émis par la France. C’est en identifiant la source du problème qu’on pourra trouver des solutions. D’autant que tous les secteurs d’activité sont concernés : aussi bien les transports, que l’industrie, l’agriculture ou encore de l’énergie. Il faut tout repenser pour décarboner le pays.
Le vélo est le plus durable des moyens de transport, mais il devient de plus en plus néfaste à l’environnement. Une quantité croissante d’énergie et de matériaux est requise pour sa fabrication tandis que sa durée de vie baisse.
Dans la bouche des opérateurs, la 5G est synonyme de hausse des performances et d’économie d’énergie. C’est en théorie vrai, mais l’augmentation des débits et les nouveaux usages qui en découlent finissent par alourdir la facture, explique le CNRS. Le Centre rappelle que l’apparition d’une nouvelle technologie permet aussi de relancer les ventes de smartphones.
Coût énergétique, environnemental, utilité douteuse… En dépit des critiques qui se renforcent, la 5G poursuit imperturbablement son déploiement, dénonce l’auteur de cette tribune.
Sans nier les gains de performance promis par les réseaux 5G, des scientifiques se sont demandé pourquoi et comment leur exploitation s’avère finalement aussi coûteuse en énergie.
Le gouvernement a dressé une liste confidentielle de 14 000 sites « prioritaires » qui ne subiront pas les coupures d’électricité. L’économiste Maxime Combes invite à réfléchir sur l’utilité sociale et économique des activités à préserver.
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On ne le rappellera sans doute jamais assez : si les objectifs du Grenelle de l’Environnement (2008) en matière d’isolation des bâtiments avaient été tenus, nous économiserions l’équivalent du gaz importé de Russie avant le début de la guerre en Ukraine.
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La France est le seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint ses objectifs de déploiement d’énergies renouvelables, et à devoir payer environ 500 millions euros de pénalités pour cela, alors qu’atteints, ces objectifs fourniraient aujourd’hui 64 TWh (Terawattheure) de production de plus, soit 20 % de la consommation industrielle ; de plus, ces retards accumulés ne cessent de s’accroître.
Depuis quelques semaines, les actions de désobéissance civile se multiplient en France et à travers le monde. Ainsi, on a pu voir s'enchaîner les images de célèbres tableaux aspergés par des activistes, mais aussi de scientifiques qui se collent au sol ou bloquent des routes ou encore de militants qui interrompent des événements sportifs.
Dans plusieurs milliers de communes, l'analyse de l'eau du robinet a révélé des niveaux de molécules issues des pesticides au-dessus des seuils de qualité. Votre eau est-elle concernée ? Recherchez votre commune et consultez-en les résultats.
La 5G, une fois déployée, risque « d’avoir un effet important sur la consommation d’électricité en France, entre 16 et 40 TWh en 2030, soit entre 5 % et 13 % de la consommation finale d’électricité du résidentiel et du tertiaire en 2019 ».
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Or, dans un rapport publié en décembre 2020, le Haut Conseil pour le Climat, saisi par le Sénat, notait que « selon l’intensité du déploiement, l’impact carbone de la 5G pourrait ajouter entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2030 à l’empreinte carbone du numérique » (établie à 15 Mt éqCO2 par an), que ces émissions proviennent de l’électricité, de la construction des infrastructures ou de l’« effet rebond » que produit l’apparition de toute nouvelle technologie.
Petit à petit, les premiers informaticiens ont amélioré la technologie. Ils ont créé des ordinateurs « programmables » qui pouvaient être modifiés si on leur fournissait des programmes au format binaire, généralement des trous sur des cartes en carton qui étaient insérées dans un ordre précis. Il fallait bien évidemment comprendre exactement comment fonctionnait le processeur pour programmer la machine.
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La responsabilité en incombe à tous les militants, qu’ils soient écologistes, gauchistes, anticapitalistes, socialistes, voire même tout simplement locaux. On ne peut pas militer pour l’écologie et la justice sociale tout en favorisant les intérêts des plus grandes entreprises du monde. On ne peut pas militer pour le local en délocalisant sa propre voix à l’autre bout du monde.
Superbe article à la conclusion impeccable !!
À regarder absolument !!
Nous faisons aujourd’hui face à l’un des plus grands défis que l’humanité n’a jamais affronté : l’urgence écologique. Et alors que nous devons mettre toute notre énergie pour éviter l’ingérable et gérer l’inévitable, on en parle si peu et si mal !
Dans cette première édition de son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable », l’Arcep publie 3 premières catégories d’indicateurs collectés auprès des quatre principaux opérateurs télécoms pour suivre l’évolution de leur empreinte environnementale.
Pour l’économiste, contrairement à certaines interprétations rapides, le GIEC n’annonce pas la possibilité d’une « croissance verte », mais donne au contraire des arguments supplémentaires aux partisans de la décroissance.
La 5G dont nous disposons actuellement n'est qu'une partie de ce que proposera à terme cette nouvelle technologie. Les ondes millimétriques (26 GHz) ouvriront de nouvelles perspectives. La 6G ira encore plus loin avec l'usage de « surfaces intelligentes reconfigurables » et un « meilleur suivi de l’utilisateur mobile ».
D’après l’organisme, selon l’intensité du déploiement de cette nouvelle technologie, l’empreinte carbone du numérique pourrait augmenter de 18 à 44,6% à l’horizon 2030. Cette hausse se ferait majoritairement à l’étranger. Une augmentation de la consommation d’électricité sur le territoire est aussi à prévoir
Alors que le Giec vient d’achever la publication de son sixième rapport et que l’État a récemment été condamné deux fois par la justice pour carences fautives dans la lutte contre le réchauffement global, aucun territoire français n’est aujourd’hui épargné par les dérèglements climatiques. 101 départements composent l’Hexagone. 101 histoires qui montrent la réalité du chaos en cours dans notre pays.
Le GIEC a publié le lundi 4 avril 2022 son nouveau rapport "Atténuation du changement climatique", qui présente des solutions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et limiter les conséquences du changement climatique.
Le GIEC a publié le 28 février son nouveau rapport "Impacts, adaptation et vulnérabilité", qui montre que les conséquences du changement climatique sont déjà observables et touchent tous les domaines : agriculture, biodiversité, santé... Décryptage des points-clés de cette nouvelle publication alarmante.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a actualisé les connaissances scientifiques sur le changement climatique. Les experts du Giec sont catégoriques : les modifications récentes du climat sont sans précédent depuis des millénaires et le rôle joué par les activités humaines est incontestable.
Notre système climatique repose sur un équilibre très fragile. Cet équilibre est mis en danger par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Si le numérique permet d'économiser certaines matières premières, il est aussi, et de plus en plus, source de pollution. Comment mesurer son impact écologique ? En pleine course à l'innovation, comment ralentir pour préserver l'environnement ?
Lors d’une précédente interview, il fallait qu’il fasse froid pour s’amuser. Cette fois-ci, il va falloir qu’il fasse un peu chaud : 150.000.000 de degrés. La Fusion nucléaire déchaîne les passions depuis des décennies, et continue d’être au centre des attentions. Si des gouvernements, ou des types comme Bill Gates et Jeff Bezos y investissent des centaines de millions, cela vaut peut-être le coup d’y jeter un œil. Pour cela, j’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec Greg de Temmerman, coordinateur scientifique sur le projet ITER . En plus d’être brillant, Greg a quelque chose que j’apprécie particulièrement : il ne pense pas qu’en silo. La fusion, tout comme l’énergie plus généralement, a une relation complexe avec l’économie, la politique, la sociologie, la psychologie, voire la philosophie… C’est d’ailleurs sous cet angle que j’ai souhaité échanger avec lui : sortir un peu des sentiers battus, et voir au-delà de la fusion.
La 5G soulève de nombreuses questions, notamment sur les ondes et la consommation énergétique. Si l’ANFR a récemment fait le point sur le premier sujet, l’Arcep revient sur le second volet avec une analyse prospective jusqu’en 2028. Les premiers effets positifs de la 5G pourraient arriver dès 2023.
Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un refus d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.
Certains y voient une folie irréaliste et dangereuse, d'autres un mot problématique et inapproprié, mais ses défenseurs pensent que c'est LA solution aux maux de ce monde, la seule échappatoire au capitalisme : la décroissance.
Les dégâts irréversibles causés par l’incendie, début mars 2021, du data center SGB2 d’OVH, le numéro 1 français du cloud computing, n’en finissent pas de provoquer des remous. Le terme de « cataclysme » a même souvent été employé pour qualifier cet accident touchant un secteur d’activité en forte croissance et dont les conséquences sont toujours sensibles.
Dans le cadre de sa vision pour une « décennie numérique » de l'Europe, Bruxelles propose un calendrier pour que toutes les zones habitées du Vieux Continent aient accès à la 5G d'ici dix ans.
https://twitter.com/mrdoob/status/1390777747476291585
Alors que les fournisseurs d’accès et les industriels communiquent déjà sur l’absolue nécessité des futurs objets connectés liés à cette technologie énergivore, plus de 500 scientifiques appellent les citoyens à dire «non» à tous les produits liés de près ou de loin à la 5G et son monde.
Alors que le déploiement de la 5G s'accélère en France, l’agence de sécurité sanitaire vient de rendre un avis sur les risques potentiels sur notre santé.
Le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire publié mardi 20 avril indique que le déploiement de la 5G n’implique pas de « risques nouveaux » pour la santé au vu des données disponibles. L’agence avoue toutefois manquer d’études précises sur certaines bandes de fréquences. Les associations environnementales ne sont pas rassurées.
"Mais dis Papa, pourquoi les anciens n'ont pas assuré ?"
Promouvoir la surveillance de tous par tous. Voilà ce que veut l’État, comme l’explique Vanessa Codaccioni dans son dernier ouvrage, « La société de vigilance ». Et en plus d’appeler les citoyens à la délation, il les surveille toujours plus en renforçant les pouvoirs de la police, comme l’illustre la loi de « sécurité globale ».
Emissions de gaz à effet de serre du secteur des transports en France. Des budgets carbone (plafonds d'émissions à ne pas dépasser) sont fixés depuis 2015 dans la Stratégie nationale bas carbone, avec une valeur indicative par secteur d'activité.
Le déploiement de la 5G risque d’augmenter « significativement » les émissions de gaz à effet de serre du numérique et la consommation d’électricité en France, selon l’autorité indépendante.
Le Haut conseil pour le climat publie son rapport "Maîtriser l'impact carbone de la 5G", répondant à une saisine du Sénat.
Ce rapport porte sur l’impact d’une nouvelle technologie sur les émissions de gaz à effet de serre et évalue de manière prospective l'impact carbone du déploiement de la 5G en France.
Dans un rapport publié ce 19 décembre, le Haut Conseil pour le climat met en garde contre les effets néfastes sur l'environnement de la prochaine génération de réseau mobile. Il s'agit de la première étude menée en France sur le sujet.
Les nouvelles technologies pourraient constituer un formidable outil de politique publique mais, au nom de la sécurité, nous sommes surtout en train d’industrialiser les dispositifs numériques de surveillance.
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Sous prétexte de l’urgence, nous sommes en train d’organiser une inversion générale de la charge de la preuve qui présage d’un système juridique basé sur la présomption de culpabilité. Jusqu’ici, c’est à l’accusation de faire la preuve de la culpabilité du suspect. Sous l’œil de la caméra et face aux algorithmes de reconnaissance faciale, c’est à chacun que reviendra désormais, à tout instant et en tout lieu, la charge de prouver son innocence en offrant son visage à l’identification algorithmisée. Sans qu’aucun garde-fou, recours en cas d’erreur, contre-pouvoir véritablement opérationnel ne soit explicité ou même prévu.
Lorsque l’on commence à s’intéresser à un sujet, il n’est jamais facile de savoir par où commencer. L’objectif de cet article est de faciliter les recherches aux lecteur.ices et également de gagner du temps dans la compréhension de l’enjeu du siècle : la sauvegarde de l’environnement.
Depuis la rentrée, de nombreux élus écologistes et de gauche réclament un moratoire sur le déploiement de la 5G. Las, aucun maire n’est en mesure d’empêcher l’installation de ce nouveau réseau sur son territoire. Ces prises de positions ont toutefois le mérite de lancer le débat.
Nous refusons le rêve d’Ericsson pour qui la 5G ouvrira à la « smart surveillance » un marché de 47 milliards de dollars d’ici 2026. Nous refusons que la vidéosurveillance puisse représenter le marché le plus important des objets connectés permis par la 5G, estimé à 70% en 2020, puis 32% en 2023. Nous refusons le fantasme sécuritaire dans lequel « l’obtention d’image d’une très haute qualité ouvre la voie à l’analyse intelligente de la vidéo via l’IA ». Nous refusons l’ambition de l’ancien employé de Safran, Cédric O, de procéder au déploiement de la 5G quoi qu’il en coûte.
Tandis que La Quadrature du Net vient de publier sa position commune sur la 5G, nous entamons la publication d’une série de points de vue plus personnels. Suite à sa participation à une journée d’action anti-5G le 19 septembre dernier, Félix Tréguer, membre du collectif, a réagi aux critiques qui s’étaient fait jour sur notre liste de discussion. Nous publions ici une version légèrement remaniée de ce texte partagé le le 24 septembre dernier.
Déployée en France à partir de 2020, la 5G serait, nous dit-on, moins énergivore, ses antennes ne consommant pas en état de veille. Mais pas si simple : son coût environnemental s'annonce en réalité désastreux.
Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a insisté à plusieurs reprises sur le gain énergétique que représenterait la 5G. Une affirmation exagérée.