Dans plusieurs départements, les agents de l’Office français de la biodiversité ont dû suspendre leurs contrôles dans les exploitations. Au même moment, une convention censée dicter les bonnes pratiques est en cours de négociation, et inquiète des agents.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
En réponse à la crise agricole, la Commission a proposé, vendredi, une évolution des règles de la politique agricole commune. Dans le détail, plusieurs conditions environnementales sont abandonnées. Des ONG déplorent une révision présentée dans l’urgence et sans étude d’impact.
Emmanuel Macron reçoit ce mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à l'Élysée, cinq jours avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Alors que l'UE tente toujours de faire passer un accord de libre-échange avec le Mercosur, quelles sont leurs inquiétudes et leurs revendications ?
L’exécutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arrière, de manière définitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allègement des tâches administratives.
Destinée à apaiser les agriculteurs, la suspension du plan Écophyto va aggraver les problèmes de contamination, déjà fréquents, de l’eau potable.
Huit associations environnementales ont quitté une réunion du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Ecophyto, à laquelle participaient cinq ministres du gouvernement Attal.
L’élimination du CO2 de notre atmosphère va nous sauver du réchauffement climatique. Ils sont de plus en plus nombreux à nous le promettre. Mais en nous sauvant du réchauffement — et il est loin d'être acquis qu'elle y arrive réellement… —, la technique pourrait menacer notre sécurité alimentaire et causer des dommages irréversibles aux écosystèmes, nous préviennent aujourd’hui des chercheurs.
Répondre à la détresse des agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la santé publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Depuis le début de la crise des agriculteurs, la stratégie du gouvernement a fait réagir. Certains dénoncent un "deux poids deux mesures" par rapport à d’autres mouvements sociaux… Alors, est-ce que les forces de l’ordre sont plus tolérantes avec les agriculteurs ?
Accès restreint aux terres et aux prêts bancaires, revenus inférieurs à ceux des hommes, travail invisibilisé : la vie des agricultrices est toujours semée d’inégalités genrées.
Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l'Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l'accuse "d'acharnement". À l'OFB Bourgogne-Franche-Comté, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d'abandon grandissent chez les salariés.
Gabriel Attal a annoncé le remplacement du NODU par le HRI-1, qui ne tient pas compte de l’impact des molécules et risque de conduire à des baisses artificielles. Pour les détracteurs de ce nouvel indicateur, cela signe la mort du plan Ecophyto.
Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto jusqu’au salon de l’Agriculture fin février. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France.
Bâtiments publics recouverts de fumier, routes bloquées et abîmées... Les manifestations des agriculteurs ont occasionné au moins 8 millions d’euros de dégâts. Reste à savoir qui réglera la note.
Partager terres agricoles et bâtiments pour permettre à d’autres de s’installer, c’est le choix d’un couple de paysans dans la Loire. En 20 ans, sur leurs 70 hectares, ils sont passés de 1 à 3 fermes où huit personnes travaillent et vivent bien.
Cyrille Savalle cultive des céréales comme ses parents sur les terres où il a grandi, à Ailly dans l'Eure, à une différence près: en "repensant son système", il a diminué de moitié l'épandage de produits phytosanitaires, tout en conservant ses marges.
Le principe des prix planchers, lancé à l’improviste par le chef de l’État, agite toute la classe politique. Impossible cependant d’instaurer de tels mécanismes sans l’Europe et sans régulation de l’offre, et donc sans revenir sur la dérégulation des politiques agricoles communes à l’œuvre depuis trente ans.
Les eurodéputés vont voter ce jeudi sur deux nouveaux accords de libre-échange avec le Chili et le Kenya. Des textes à l’opposé des revendications des agriculteurs mobilisés, dénoncent les auteurs de cette tribune.
Les haies sont des alliées précieuses pour lutter contre le changement climatique. Las, les agriculteurs en assurent quasi seuls l’entretien, comme le détaille le média Splann ! dans cette enquête sur le bocage breton.
Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
Le plan visant à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2030 a été suspendu par le premier ministre pour calmer une partie des agriculteurs. Mais un jugement du tribunal administratif de juin 2023 contraint pourtant l’Etat à agir.
La suspension du plan Ecophyto, annoncée jeudi par le gouvernement, fait bondir les écologistes. Pour les Verts, c'est une preuve de plus de l'inaction climatique du chef de l'Etat.
La différence de réactions de Darmanin et du gouvernement face aux manifestations ne vous saute pas aux yeux ? Faites le quiz des « Jours ».
En pleine contestation paysanne, le gouvernement cherche une porte de sortie avec la FNSEA, principal syndicat agricole. Cet interlocuteur privilégié des pouvoirs publics depuis plus d'un demi-siècle est pourtant un groupe violent, à côté duquel les black blocs font figure d'enfants de chœur. Et son impunité tranche avec la diabolisation de « l'ultra gauche » ou autres « éco-terroristes ».
Parmi les griefs des agriculteurs en colère, les « contraintes environnementales » sont montrées du doigt. Et si l’écologie n’était qu’un bouc émissaire, afin de ne pas s’attaquer aux réelles causes de la détresse agricole ?
Les traités de libéralisation du commerce ratifiés par l’Europe avec l’aval de la France sont une plaie pour les agriculteurs français. Leurs normes, plus faibles, avantagent les pays exportateurs.
A Agen, les forces de l’ordre semblent avoir ouvert le chemin des manifestants venus déverser des tonnes de déchets devant plusieurs bâtiments publics et banques.
La mobilisation continue dans le monde agricole, avec de nouvelles manifestations annoncées cette semaine. Derrière les revendications pour de la « simplification » et « moins de normes » se cache un problème de fond : une profession peu rémunérée et une politique confuse vis-à-vis de la nécessaire transition écologique.
Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture souhaite modifier les règles de répartition des aides publiques aux syndicats agricoles, en vue du scrutin de 2025. Cette mesure aurait pour conséquence d’assécher les finances de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale et d’avantager leur puissant concurrent, la FNSEA.
Dans les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par Cédric Herrou.
Parce qu’il n’a pas encore de réponses concrètes à apporter aux agriculteurs, le gouvernement a choisi de faire des écolos leurs boucs émissaires. Or ils sont les seuls à dénoncer de façon constante un modèle obsolète.
Davantage de haies, de prairies... Ces pratiques agricoles écologiques ne sont pas encouragées par le projet de loi de finances 2024, ont dénoncé le 14 novembre une centaine de paysans et d’élus.
Maïs, riz, blé… Une étude scientifique explore les conséquences probables d’une manipulation du rayonnement solaire à grande échelle sur les rendements agricoles. En plus d’être controversée et entourée d’incertitudes, cette pratique pourrait aussi se révéler explosive sur le plan géopolitique.
Alors que les sécheresses se multiplient et que les luttes pour les ressources en eau se renforcent, les préfectures autorisent de nombreux projets de mégabassines. Ce mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers vient de casser deux arrêtés préfectoraux favorables à quinze de ces retenues d’eau en Nouvelle-Aquitaine.
Face à la caméra de Mediapart, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau se dit favorable au maintien de l’herbicide sur le marché, tout en faisant valoir que sa consommation a diminué de 30 % en France. Un chiffre à relativiser.
La France n’a pas respecté ses objectifs climat et énergie en 2022. Les associations écologistes réclament des mesures fortes. Le gouvernement, lui, reste flou sur la méthode qu’il compte employer.
Depuis des années, les algues vertes empoisonnent la Bretagne. Depuis des années, Inès Léraud enquête sur les origines agro-industrielles de cette nuisance et mobilise tous les supports pour alerter : presse, BD et maintenant un film. Entretien.
Le Sénat vient d’adopter un texte qui permet de suspendre l’interdiction de certains produits phytosanitaires et autorise leur pulvérisation par drones. Les oiseaux, premières victimes de l’agriculture intensive, ont plus que jamais du plomb dans l’aile…
La majorité sénatoriale de droite et du centre a fait adopter mardi soir, dans le cadre de l’examen en première lecture d’une proposition de loi sur l’agriculture française, un dispositif controversé qui permet au ministre de l’Agriculture de retoquer des décisions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), s’il estime que les répercussions économiques l’emportent sur les risques sanitaires et environnementaux.
En poussant en catimini une définition de « l'agriculteur actif » qui permet à une personne ne détenant que 5% des parts sociales d'une société d'être reconnue comme tel, le président de la FNSEA* Arnaud Rousseau et le Ministre de l'agriculture viennent, sans débat public, de consacrer un modèle où les « paysan·nes » ne sont en rien maîtres de leurs décisions et de leur outil de production.
Une large collaboration scientifique européenne a quantifié pour la première fois l’impact direct de différentes activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent : les données recueillies pendant près de 40 ans montrent une perte de près d’un quart du nombre d’oiseaux sur cette période. Plus précisément, l’étude démontre l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Ces travaux, dirigés par deux scientifiques du CNRS et un doctorant de l’Université de Montpellier ont impliqué des chercheurs et chercheuses du Museum national d’histoire naturelle et de nombreux pays d’Europe. Ils sont publiés dans PNAS la semaine du 15 mai 2023.
Cet article controversé, qui n’était pas soutenu par l’exécutif, s’inscrit dans le cadre d’une proposition de loi visant à « créer un choc de compétitivité » dans l’agriculture. Ses détracteurs dénoncent une « régression environnementale ».
En 2017, les bénéfices réalisés directement par l’industrie atteignent 200 millions pour le seul secteur français. La même année, les différents coûts attribuables aux pesticides sont évalués a minima à 372 millions d’euros, soit environ le double des bénéfices.
« Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.
Quand les ombrières agrivoltaïques s'articulent en fonction des besoins des plantes et les protègent des aléas, les économies d'eau sont possibles. Des arguments qui ont du poids en cette période où l'eau manque déjà. Reportage dans le Vaucluse.
Les écologistes sont-ils en train de « déconstruire » l’agriculture, comme l’affirme l’auteur d’une tribune publiée le 8 février dernier dans Le Point ? Des écologistes qu’il accuse même de vider les étables ! Ce sont ses mots. J'ignorais que les écolos fixaient le prix du lait ou du kg de cochon en France… Ou bien, il les accuse de tabasser les agriculteurs, l’exceptionnel et l’intolérable devenant le cas général. Bref, les écologistes seraient le mal agricole, le poison de l’agriculture. Un propos sans nuance. À la manière d’un lanceur d’alerte, l'auteur liste leurs dégâts : « Des étables vides, des vergers et des vignobles arrachés, des coopératives fermées, des friches, des champs abandonnés, des territoires désertés, une économie rurale anémiée, des risques naturels démultipliés ! » Et seulement en quelques années, précise-t-il… Monsieur Jean-Paul Pelras, l’auteur, conclut : « Voilà ce qui attend notre pays si l'agriculture est contrainte d'abdiquer face à l'écologie. »
L’été long et caniculaire a eu un effet dévastateur sur la récolte française de pomme de terre, majoritairement cultivée en Nord-Pas-de-Calais et Picardie. Le rendement affiche cette année une baisse historique de près de 20% par rapport à la moyenne de ces vingt dernières années. Si l'on ajoute l’inflation et la hausse des coûts de l’engrais et de l’énergie, la filière totalise près de 200 millions d’euros de pertes cumulées.