Face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, la multinationale agrochimique, a appelé à abandonner l’agriculture biologique, dans un entretien au journal suisse NZZ diffusé dimanche 8 mai. Erik Fyrwald a déclaré que « les rendements de l’agriculture biologique [pouvaient] être jusqu’à 50 % inférieurs selon les produits » : « La conséquence indirecte est que des gens meurent de faim en Afrique, parce que nous mangeons de plus en plus de produits biologiques », a-t-il prétendu.
Face à la menace d'une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, Erik Fyrwald, appelle à abandonner l'agriculture biologique. Les pays riches ont l'obligation d'augmenter leur production agricole afin d'éviter une catastrophe mondiale, selon lui.
Nos analyses de 20 paquets révèlent des traces de pesticides dans un seul riz bio… et dans 55 % des riz conventionnels, surtout ceux à petits prix.
Les annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, vendredi 21 mai, étaient très attendues : elles dessinent à quel type d’agriculture iront les milliards de subventions européennes à partir de 2023. Mais elles ont suscité l’ire des défenseurs de l’environnement, qui ne voient dans ces arbitrages aucun encouragement à aller vers une agriculture plus écologique.
"L'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir a sonné la fin du développement de l'agriculture biologique par l'action de l'Etat" a déclaré le vendredi 21 mai la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) après l'annonce du ministère de l'Agriculture des premiers arbitrages de la prochaine PAC (Politique Agricole Commune).
La manière erronée, ou pour le moins simplificatrice, dont l'agriculture biologique est présentée dans la plupart des médias, des encyclopédies en ligne ou des textes institutionnels, conduit à un fréquent malentendu à propos des pesticides. Il n'est hélas pas étonnant que ce malentendu soit instrumentalisé par certains éditorialistes au service de l'agro-industrie, qui se délectent à accuser l'agriculture biologique d'utiliser des pesticides dangereux. Pour comprendre la situation réelle, il faut se pencher sur les caractéristiques des pesticides, et distinguer autorisation et utilisation.
Le Conseil européen agricole envisage d’assouplir les normes et même d’autoriser, dans certains cas, la présence de pesticides dans les productions issues de l’agriculture biologique
En recourant à une procédure méconnue du Code rural, le maire de Moëlan a permis de mettre en culture des parcelles agricoles privées laissées à l’abandon. Une trentaine d’emplois doivent être créés d’ici deux ans et l’autonomie alimentaire de la commune sera renforcée.
Le ministère de l’Intérieur a créé Demeter, une cellule de renseignement dédiée aux « atteintes au monde agricole ». Ce dispositif policier et judiciaire risque de servir à surveiller militants animalistes et écologistes opposés à l’agriculture industrielle.
Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle », dénoncent de multiples défenseurs de l’agriculture paysanne et biologique, réunis dans cette tribune. Ils s’inquiètent fortement de la création de la cellule de renseignement Demeter, lancée fin octobre, soi-disant destinée à lutter contre l’« agribashing ».
Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales
Les abeilles se porteraient mieux grâce à l’agriculture biologique. C’est ce que montre pour la première fois une étude française publiée mercredi 26 juin 2019.
2018 est une année record pour le bio en France, a annoncé le 4 juin l’Agence Bio. Ce changement d'échelle pose la question de l'« industrialisation » du bio, qui fait l'objet d'une pétition dénonçant les tomates en hiver.
Les agriculteurs bio n’en peuvent plus d’attendre le versement des aides qui leur sont dues, depuis souvent deux ans. Le 25 octobre, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) a décidé de saisir le défenseur des droits pour qu’il mette fin à cette situation. « Le gouvernement annonçait dès juin 2018 avoir réglé 97% des aides 2015, mais le traitement des dossiers 2016 patine, confronté à des difficultés inattendues : en moyenne, à ce jour, un tiers seulement des dossiers ont été gérés », souligne la Fnab.
Le recours aux pesticides de synthèse pourrait être réduit sans dommages pour les cultures, selon une étude associant l’Institut national de la recherche agronomique.
L’information positive du jour nous vient de l’Insee. Selon une nouvelle étude, les agriculteurs bio des secteurs du vin, du maraîchage et de la production laitière obtiennent des résultats particulièrement encourageants. L’agriculture conventionnelle n’a qu’à bien se tenir.
Longtemps, l’argument majeur en faveur de l’agriculture conventionnelle était la capacité d’obtenir de meilleurs rendements qu’en agriculture biologique. Plusieurs études récentes ont récemment démontré que si cet écart existe aujourd’hui, il peut être fortement diminué demain.
Les semences paysannes se développent dans notre région comme dans toute la France. Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir échapper aux lobbys des grandes semenciers pour utiliser leurs propres semences plus respectueuses de la biodiversité. Un désir d'autonomie encore illégal.
Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales
Promesse de campagne du président Macron, les États généraux de l’alimentation ont démarré ce jeudi et se poursuivront jusqu’en novembre. Centré sur les questions des modèles de production et de la situation des agriculteurs, leur programme ne place pas l’agriculture biologique au cœur des débats. « Engagée depuis 2013, l’actuelle révision de la réglementation européenne fait craindre la disparition de [ses] principes fondamentaux », alertait Claire Lecœuvre en juin dernier.
Suppression d’aides à l’agriculture bio, projet de loi ambigu contre les hydrocarbures, JO parisiens, ratification du CETA… La transition écologique restera lettre morte tant que son ministre servira (...)
Le ministre de l’agriculture recentre les aides sur le soutien aux nouveaux producteurs, provoquant l’incompréhension de la filière.
Guillaume Riou, secrétaire national de la Fédération nationale de l’agriculture biologique, réagit aux propos du ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, annonçant la fin de l'aide aux fermes bio déjà installées.
"Les viticulteurs bio emploient proportionnellement plus de salariés que la viticulture traditionnelle et mieux formés, même s'il existe peu de formations spécifiques initiales dédiées au bio, souligne une étude réalisée par Inra/Sup Agro Montpellier pour l'association interprofessionnelle SudVinBio."
"Le pain est probablement l’un des aliments préférés des Français, qui en ont fait un véritable art de vivre. La baguette, elle, est un symbole de la France au même titre que le vin ou le fromage. La chaîne de grande distribution Monoprix veut donc faire levier sur ce produit incontournable de la table des Français, pour promouvoir l’alimentation saine et bio mais, surtout, pour casser l’image de produit cher qu’ont les produits Bio."
"Dans la banlieue de Rouen, un jardinier amateur arrive à produire 300 kg de fruits et légumes par an, avec son potager d’à peine 50 m2. Et ce, sans pesticides ni engrais chimiques. Optimiser l’espace, favoriser les échanges entre végétaux, bien choisir les endroits où pousseront tels types de plantes, voici ses conseils en cinq grandes leçons. De quoi inspirer celles et ceux qui souhaiteraient développer l’autonomie alimentaire de leur quartier sans forcément disposer de grands espaces."
"Plusieurs conflits successifs entre les producteurs et les industriels n’y ont rien changé : le métier d’éleveur de vaches laitières ne paye pas. Sauf s’il s’agit de faire du lait bio…"
"Malgré le soutien de deux maires successifs, un couple de maraîchers a dû renoncer à son installation sur cette petite île du golfe du Morbihan. Le site reste abandonné aux ronces, aux touristes et aux résidences secondaires."
"Leur semaine de travail se rapproche des 35 heures, ils produisent de la viande de qualité, et estiment percevoir des revenus suffisants. Les éleveurs de porcs de la ferme bio du Loriot, en Auvergne, ne connaissent pas la crise ni la spirale de l’endettement. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas choisi l’élevage intensif industriel, comme la plupart des producteurs porcins. Comment s’en sortent-ils économiquement ? Reportage."
"Atteindre 20% des terres agricoles françaises en bio en 2020 : tel était l’objectif fixé il y a presque dix ans. On en est encore très loin ! Le nombre de fermes bio augmente moins vite que la demande de produits sans pesticides. Que font les régions en la matière, alors qu’elles disposent de plusieurs budgets accordés par l’Europe et sa politique agricole commune ? L’agriculture bio se porte bien dans le sud de la France mais demeure très marginale dans le nord et le centre. Même si elle crée plus d’emplois que l’agriculture industrielle et polluante, elle est loin d’être autant soutenue, alors que l’austérité menace. Explications et cartographie."
"« Mes pneus, je les ai gardés chez moi. Je ne comprends pas pourquoi des agriculteurs manifestent. Ils demandent des aides, des prix. Mais il faut revoir le système. Moi, j’ai fait le choix d’aller vers la bio. » Eleveur laitier breton, installé à Pleumeleuc (Ille-et-Villaine), Richard Leduc fait partie des nouveaux convertis à l’agriculture biologique. Son cas n’est pas isolé, loin s’en faut. La crise agricole, qui secoue nombre d’agriculteurs étranglés financièrement par des prix bas et des charges élevées, suscite un afflux de conversions."
"Dans les campagnes françaises, les agriculteurs conventionnels frappés par la crise ne dédaignent plus l’agriculture bio. Certains l’envisagent même comme une solution à leurs problèmes. Ils s’interrogent cependant sur sa capacité à nourrir le monde, qui comptera 9 milliards d’habitants en 2050. Une étude réalisée par deux agronomes américains – John Reganold et Jonathan Wachter – pourrait les rassurer. On savait déjà que les écarts de rendements entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, qui sont de 20% en moyenne en faveur de l’agriculture chimique, pouvaient être réduits à 9% en polyculture bio comparé à une monoculture conventionnelle."
"L’enquête de Cash Investigation diffusée le 2 février rappelle un scandale sanitaire toujours à l’œuvre : les pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques qui sont déversés par milliers de tonnes chaque année, dans tous les départements. Qu’en est-il des alternatives à ces molécules chimiques de synthèse ? La loi d’avenir agricole de juillet 2014 devait favoriser la commercialisation des préparations naturelles comme le vinaigre blanc, le sucre ou l’argile. Or, le décret permettant leur mise sur le marché traîne au milieu des piles de dossiers du ministère... À ce jour, pulvériser sur ses cultures une tisane de plantes reste passible de poursuites. Quant à l’agriculture bio, sans pesticides, elle n’est pas suffisamment soutenue."
"Vente à la ferme, marchés bio, magasins de producteurs, AMAP, systèmes de paniers, vente en ligne, restauration collective, circuits courts à vocation solidaire… De multiples initiatives ont été lancées pour dynamiser les circuits courts en agriculture biologique. Avec un objectif : faciliter l’accès des produits bio, tant du point de vue des prix que des réseaux de proximité. Du 19 au 27 septembre, les groupements de producteurs de la Fédération nationale de l’agriculture biologique invitent à venir découvrir les acteurs de la bio, à côté de chez vous. Et lancent une grande mobilisation pour fédérer les énergies citoyennes et interpeller les élus à la veille de la Conférence sur le climat."
"Lorsque est abordée la question, essentielle, de la lutte contre la faim dans le monde, il est fréquent d’entendre dire que l’agriculture biologique présente des limites à cause de ses rendements inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle, prétendument démontrés par plusieurs « études scientifiques ». Or ce poncif est faux et trompeur et témoigne d’une approche scientifique archaïque."
"L'ONG vient de publier un rapport qui compile 160 études scientifiques et dans lequel elle soutient l'interdiction progressive des pesticides chimiques et la généralisation de l'agriculture biologique."
"Soutenir une agriculture respectueuse de l’environnement et protéger l’eau. A Agy, dans le Calvados, la fondation Terre de liens, aidée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, a acquis 4,4 hectares. Ces terres seront louées à un éleveur bio, qui n’utilise ni pesticides ni engrais chimiques, ce qui protègera des pollutions les réserves d’eau potable. Une action parmi d’autres de l’association Terre de Liens qui propose aux citoyens de défendre la terre comme un bien commun. Et de favoriser aussi une autre agriculture, génératrice d’emplois, d’autonomie alimentaire et de liens sociaux. Terre de Liens explique ici son initiative."
"Les données officielles publiées par le ministère de l’Agriculture de l’Aragón permettent de conclure qu’il n’y a pas de différence significative de rendement entre des maïs conventionnels et transgéniques issus de variétés similaires (isogéniques)."
"Alors que le Salon de l'agriculture se tient à Paris jusqu'au 1er mars, retour sur les promesses de François Hollande et du gouvernement en matière agricole."
"La Bio est véritablement entrée dans le quotidien des Français : 90% des Français en ont consommé cette année, avec une forte fidélisation des consommateurs qui percevoient de plus en plus l'intérêt de privilégier des produits alimentaires plus sains et respectueux de l'environnement. Si la France souffre d'une production biologique insuffisante, celle-ci augmente sensiblement et crée maintenant plus d'emplois que l'agriculture conventionnelle."
"De plus en plus de paysans, y compris en ville, s'inspirent de la nature pour aménager des exploitations agricoles différentes et à taille humaine. Ils produisent en quantité plantes, fruits et légumes sans engrais, sans tracteur, sans énergie fossile. Et propagent, ainsi, l'idée de l'autosuffisance alimentaire."
"Ce titre volontairement provocateur évoque une problématique qui revient régulièrement au sujet des vignobles bio : peut-on éviter totalement les pesticides ? Bio ne suppose-t-il pas justement « sans pesticide » ? Qu’en est-il réellement ?"
"A Fribourg, en Allemagne, est née il y a 3 ans une ferme basée sur les principes de l’agriculture solidaire. L’idée est de pérenniser une agriculture respectueuse de l’environnement, mais suffisamment productive pour nourrir de nombreux adhérents. Un peu sur le modèle des AMAP françaises (association pour le maintien de l’agriculture paysanne), la GartenCoop reprend les principes solidaire et communautaire, en allant plus loin."
"Sous le feu des projecteurs avec l’implantation de l’usine des 1000 vaches, l’agriculture en Picardie se réduit-elle à des fermes géantes ? Non, bien évidemment. Avec le web-documentaire « Les paysans ont de l’avenir », deux réalisateurs montrent un autre visage de la région. Des femmes et des hommes parlent de leur métier et de leurs vies : les liens humains, l’agriculture paysanne et leurs engagements. A voir, entre autres, sur Basta !."
"Publiée dans la revue scientifique British Journal of Nutrition [1], en juillet 2014, une étude réalisée par Carlo Leifert, professeur à l’Université de Newcastle (Royaume Uni), relance le débat sur l’intérêt sanitaire de l’agriculture biologique. A intervalle régulier, en effet, des études vantant les mérites de l’agriculture bio ou, au contraire, dénonçant cette pratique comme n’apportant aucun bénéfice notoire aux consommateurs, sont réalisées et engendrent dans la foulée des polémiques passionnées. Carlo Leifert considère que deux revues critiques vis-à-vis de l’agriculture bio, publiées en 2009 dans American Journal of Clinical Nutrition et en 2012 dans Annals of Internal Medicine, ne sont pas concluantes car basées sur un nombre trop faibles d’études. Son travail, explique-t-il, prend en compte les résultats de 343 autres travaux (contre 55 pour l’étude de 2009). Le professeur explique cette différence en soulignant que “la recherche dans ce domaine a mis du temps à prendre son essor et [que] nous avons aujourd’hui beaucoup plus de données à notre disposition qu’il y en avait il y a cinq ans”."
"Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui."
"Une question en au centre du débat entre les partisans et détracteurs de l’agriculture bio : les aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? Sont-ils plus riches en antioxydants et moins contaminés par des métaux toxiques et des pesticides ?"
"La consommation de fruits, légumes et céréales bio peut fournir un complément en antioxydants équivalant à une consommation supplémentaire de une à deux portions de fruits et légumes par jour. Autrement dit, choisir des aliments produits selon les normes de l’agriculture biologique peut conduire à une consommation accrue d’antioxydants, bénéfiques pour la santé, sans augmentation de l’apport calorique."
"C’est une promesse pleine d’avenir : nourrir la France sans pesticides, sans engrais chimiques, et quasiment sans pétrole, tout en dégageant de substantielles marges et en créant des dizaines de milliers d’emplois. A la Ferme du Bec Hellouin, non loin de Rouen, on invente cette agriculture de demain. Expérimentant des techniques qui viennent des quatre coins de la planète, cette ferme en permaculture produirait autant voir plus que le système conventionnel. L’exploitation pose les bases d’un nouveau modèle agricole : celui d’un réseau de centaines de milliers de micro-fermes rentables et capables de générer chacune un emploi à plein temps. Reportage."
"Le secteur de l'agriculture biologique continue de séduire et de conquérir les Français, dans un contexte marqué par une défiance vis-à-vis des produits alimentaires issus des productions conventionnelles. Une tendance désormais structurelle confirmée par le nouveau Baromètre Agence BIO/ CSA."