Face à l’augmentation du déficit public, qui s’est élevé à 5,5% en 2023, le gouvernement a annoncé vouloir encore baisser les dépenses. Pour l’économiste Anne-Laure Delatte, c’est forcément une mauvaise nouvelle pour l’écologie.
Ces derniers jours a circulé un document de travail du gouvernement, présentant dans les grandes lignes un projet de réforme de la formation des enseignants, du primaire et secondaire. Ce qui nous en est parvenu apparait extrêmement problématique, sur le fond et sur la forme. Nous, enseignants et enseignants-chercheurs, ressentons aujourd’hui malaise et inquiétude.
Le débat sur les hausses d’impôts resurgit dans la majorité après le dérapage du déficit
Ministre des finances depuis sept ans, Bruno Le Maire ne peut plus se cacher derrière l’héritage. Il a un bilan et il est calamiteux. Mais plutôt que d’assumer cet échec, il préfère désigner un bouc émissaire : l’État social.
Le « choc de simplification » dans la politique de rénovation énergétique, pour lequel ont œuvré les acteurs du BTP, est en réalité un immense recul. Retour sur les derniers mois d’un lobbying qui a vidé de sa substance une réforme ambitieuse.
Ils sont la nouvelle coqueluche du président Emmanuel Macron, qui les présente comme « la » solution de la transition énergétique : les SMR, ces mini-réacteurs qui doivent nous permettre de tripler la production nucléaire d’ici à 2050. Mais des voix s’élèvent, de plus en plus nombreuses : les résultats seraient loin des espoirs suscités. Dans le monde, de nombreux projets sont d’ores et déjà abandonnés.
Selon le rapport d’un ingénieur, expert auprès du Giec, que s’est procuré «Libération», les SMR, ces petits réacteurs nucléaires modulaires présentés comme plein d’avenir par la filière et vantés par le chef de l’Etat, ne résisteraient pas à l’analyse en termes de coûts, de risques et de technologies.
Le nouveau ministre du logement, Guillaume Kasbarian, a été nommé ce jeudi 8 février. Alors que la crise du secteur fait rage, les annonces de Gabriel Attal sur le logement social inquiètent.
Alors que la loi oblige les communes à proposer 25 % de logements sociaux, le Premier ministre a annoncé qu’il intégrerait à ce taux une offre destinée aux classes moyennes. Soit autant de logements en moins pour les plus pauvres.
Dans une vidéo vue par l’AFP mercredi (13 mars), Emmanuel Macron affirme être favorable à l’inclusion de la notion de consentement dans la définition pénale du viol. Une volte-face lorsqu’on sait que la France s’y est opposée en février à Bruxelles.
Malgré l’opposition franche de la France, l’Union européenne adoptera d’ici quelques semaines une directive pensée pour mettre un coup d’arrêt à la précarité des travailleurs des plateformes numériques. Deux ans de bataille âpre et une défaite nette pour Emmanuel Macron.
Malgré l’opposition d’une bonne partie du monde du nucléaire et de ses défenseurs, l’Assemblée nationale a adopté mardi soir l’article de loi fusionnant les instances de sûreté. Le gouvernement s’est montré inflexible et n’a accepté aucun amendement à son projet.
La réforme 2019 du bac général a renvoyé les effectifs de bacheliers scientifiques à leur niveau de 1988. Pour les filles, la chute a été encore plus prononcée.
Le Premier ministre, en déplacement en Eure-et-Loir, a "assumé" supprimer les correctifs académiques qui consistent à "gonfler artificiellement" les résultats du brevet des collèges.
Dans un communiqué publié mardi, le collectif Maths&Sciences s'inquiète d'une « diminution inédite » du nombre et de la part de filles suivant des parcours scientifiques au lycée. Une chute d'autant plus marquée pour les filières mathématiques.
Une note du collectif Maths&Sciences montre une diminution inédite de la part des filles dans tous les parcours scientifiques, en rupture avec les signes positifs des dernières décennies. En cause la réforme du baccalauréat général et technologique et du lycée, avec une baisse de 28% des effectifs féminins de terminale dans les sciences entre 2019 et 2021.
Dans une vidéo publiée sur le compte Instagram de Miss France, Gabriel Attal s’est engagé à accroitre «la part de filles qui font des maths». Depuis la réforme du bac de 2019, leur présence en filière scientifique a drastiquement diminué.
Laurence De Cock réagit à la publication du décret sur les groupes de niveau/besoin. Cette tribune, c’est le cri de colère, de désespoir de l’historienne qui s’est toujours battue pour la réussite de tous les élèves, pour une école qui les accueille et qui les accompagne tous. « L’école est à bout de souffle c’est vrai, mais que peuvent bien venir réparer des groupes de niveau ? » écrit-elle. « Ne nous trompons pas, ils sont une capitulation sur le principe de démocratisation scolaire. C’est-à-dire qu’ils prennent acte que, puisque l’école est à bout, elle ne peut pas donner la même chose à tous les enfants. Elle est donc obligée de choisir les chanceuses et chanceux ». « Je vous demande d’imaginer leurs visages, à tous ces enfants quand viendra l’annonce officielle du “groupe”, le couperet social. Le soulagement des uns, la colère et la souffrance des autres », ajoute-t-elle. Un appel poignant dans lequel se retrouveront les défenseur·es de la démocratisation scolaire.
Sans en porter le nom, les groupes de niveau mis en place ce dimanche par décret vont bien séparer les élèves de 6ᵉ et 5ᵉ en fonction de leur niveau en français et mathématiques. Le Snes-FSU dénonce un « tri social extrêmement stigmatisant ».
Plusieurs études récentes montrent que les jeunes et les précaires sont les plus touchés par les nouvelles règles de l’assurance chômage. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de vouloir en restreindre encore l’accès.
L’annonce du Premier ministre d’intégrer les logements intermédiaires dans les 25 % obligatoires de logements sociaux vide de sa substance une législation vertueuse.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Pour le politiste Fabien Desage, les annonces de Gabriel Attal sur la loi SRU s’inscrivent dans le sillage d’un long et méticuleux contournement de la loi sur le terrain, même lorsqu’elle semble appliquée.
Les revues de dépenses lancées pour bâtir le budget 2025 s'intéressent, selon nos informations, aux dépenses en faveur de la jeunesse et aux affections de longue durée (ALD). Sur ce dernier chantier, potentiellement explosif, l'exécutif marche sur des oeufs.
Le secrétaire d’État chargé de la mer a hérité en plus du portefeuille de la biodiversité. Hervé Berville ne s’est pourtant pas illustré comme un défenseur du vivant.
La deuxième vague de nominations au gouvernement donne la couleur : attaquer les droits des chômeurs, des malades, des seniors, des mal-logés et des enseignants sous prétexte d’efficacité.
"On ne va pas considérer que telle ou telle formation politique aurait moins de droits parlementaires, moins de reconnaissance", a précisé le chef de l'Etat.
Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l'Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l'accuse "d'acharnement". À l'OFB Bourgogne-Franche-Comté, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d'abandon grandissent chez les salariés.
Bête noire des organisations de mal-logés ou de locataires, le nouveau ministre, qui ne jure que par le libre marché et la suppression des « normes », a le pedigree idoine pour enclencher une dérégulation massive du secteur au détriment des plus précaires.
Un décret précise les détails des efforts budgétaires prévus dans le cadre du plan d’austérité du gouvernement annoncé lundi. L'écologie paie un lourd tribut, ainsi que la recherche. Seule la défense est préservée.
L’objectif gouvernemental de planter un milliard d’arbres d’ici 2030 dans le cadre du projet France 2030 a fait l’objet d’une enquête diffusée ce lundi 26 février sur France Télévisions. L’équipe de Sur le front est partie à la recherche de ces plantations, qui paradoxalement encouragent le rasage d’arbres sains, pour plus de profits.
Le gouvernement s'est engagé à planter un milliard d'arbres pour favoriser la biodiversité et lutter contre les incendies. Hugo Clément et l'équipe de "Sur le front" ont enquêté au coeur des forêts françaises et découvert la réalité de ces chantiers de plantation. Bien souvent, il ne s'agit pas d'agrandir la forêt ou de transformer une terre à l'abandon en bois. Les arbres plantés remplacent simplement des arbres coupés. Des exploitants forestiers profitent de subventions pour lancer des projets de coupes rases. Le bois abattu est ensuite souvent broyé et brûlé dans des centrales électriques.
Alors que Gabriel Attal, le premier ministre, a fait part de son désir d’imposer un nouveau tour de vis contre les chômeurs, une nouvelle étude de la Dares pointe les effets dévastateurs de la précédente réforme.
Alors que le premier ministre promet de nouvelles attaques contre les droits des chômeurs, une évaluation de la première réforme de l’assurance-chômage vient d’être publiée. Les jeunes et les plus précaires sont perdants, et le retour promis à « l’emploi durable » demeure discutable.
Des articles ont été supprimés, parfois sans que la ministre de la santé ne s’y oppose. Catherine Vautrin prend ainsi le contre-pied de ses prédécesseurs.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
La suspension du plan Ecophyto, annoncée jeudi par le gouvernement, fait bondir les écologistes. Pour les Verts, c'est une preuve de plus de l'inaction climatique du chef de l'Etat.
Adopté en catimini cet été, le décret habitat rend accessibles à la location des surfaces considérées jusque-là comme impropres à l’habitation. Alors que l’État brille par son apathie face à la crise du logement, cette dérégulation apparaît comme la pire des réponses au problème.
Les remèdes du président de la République pour renforcer l’unité nationale sont surannés et sous-calibrés par rapport aux défis réels de notre société. L’intention est surtout contradictoire avec le reste de sa politique, qui favorise le séparatisme social.
Les chiffres présentés par la fondation montrent une nette aggravation de la crise du logement, à laquelle le gouvernement n’a répondu que par l’austérité et la chasse aux plus précaires.
En annonçant intégrer le logement intermédiaire aux quotas de la loi SRU, Gabriel Attal enterre une loi en faveur de la mixité sociale et urbaine, offrant une prime aux maires qui bafouent la loi depuis des années.
L’exécutif étudie des pistes de réduction des droits au chômage, parmi lesquelles une baisse supplémentaire de 20 % de la durée d’indemnisation et un durcissement des règles concernant les seniors. Mediapart a eu accès aux chiffrages établis par la Dares, l’institut statistique du ministère du travail.
La droite d’opposition et l’extrême droite, qui avaient permis l’adoption de la loi immigration, crient au « hold-up démocratique » après la large censure du Conseil constitutionnel. Grâce aux manœuvres d’Emmanuel Macron, elles peuvent désormais tranquillement pousser leurs curseurs idéologiques dans le débat public.
La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes était l’invitée de France Inter, de franceinfo et du « Monde » ce dimanche.
La France refuse de voter pour une directive qui instaure une définition du viol fondée sur l’absence de consentement. L’eurodéputée suédoise Evin Incir, corapporteure du texte, appelle le président à ne plus bloquer « la loi la plus importante pour les femmes ».
Au moins 110 000 personnes, dont 30 000 enfants, seront privées de leurs droits sociaux à cause de la nouvelle loi Immigration. Tel est le calcul réalisé par le collectif Nos Services publics dans un rapport publié le 19 janvier.
Après l’adoption de la loi immigration, le président a renvoyé ses errements politiques à la décision du Conseil constitutionnel, assumant d’avoir fait voter un texte dont certaines dispositions sont contraires aux principes fondamentaux.
Alors que le monde fait face à des défis énormes, le président de la république convoque toute la presse pendant près de trois heures pour lui parler cours de théâtre, fertilité et uniforme. Les ministres s’embourbent dans leurs mensonges et leur incapacité à aligner deux phrases cohérentes. Ils nous font honte !
Historienne de l’éducation, enseignante en lycée et à l’université, Laurence de Cock s’alarme du démantèlement en règle que traverse l’école publique, chahutée par les ministres successifs, dont Gabriel Attal. Entretien.
Pour faire de bons Français, il faut de l’ordre, chanter « La Marseillaise » et un « grand plan contre l’infertilité ». Une conf de presse digne d’un plateau de CNews.