Ils n’ont pas forcément du pétrole mais ils ont des idées pour réussir leur transition écologique. En Suède, une taxe carbone instaurée dès 1991, en parallèle de plusieurs baisses d'impôts, a contribué à la forte réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays. Elle atteint désormais 120 euros par tonne de CO2.
En France, toutes les tentatives récentes d’accroître la fiscalité sur l’énergie se sont cassé les dents sur la misère sociale. Pourtant, la Suède l’a fait, et bien fait. La recette du succès est donc connue. Jadot, y’a plus qu’à, mon gars.
Les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) ont publié il y a plus d'un an une tribune (qui ne fait pas l'objet d'une revue par un comité de lecture) qui reste d'une actualité brûlante, sans mauvais jeu de mots, sur la question suivante : le "prix du carbone" est-il la base de toute trajectoire de décarbonation ?
Elle était l’étincelle de la révolte sociale des gilets jaunes. Pourtant, la taxe carbone est un levier très efficace et indispensable pour lutter contre le changement climatique. Mieux : elle peut se transformer en revenu universel et en outil de justice sociale. C’est la thèse défendue par l’économiste américain James K. Boyce dans son Petit manuel de justice climatique à l’usage des citoyens (Les Liens qui libèrent), qui paraît le 16 janvier.
""Est-ce qu'on a le droit de fumer dans ce studio ?"" demande Ruffin à Demorand et Salamé. Un court instant de silence. ""Non". "Voilà. C'est interdit. Eh bien l'avion, c'est pareil"". Les deux journalistes de France Inter viennent de l'interroger sur sa récente proposition de loi, visant à supprimer les liaisons aériennes intérieures, quand elles sont concurrencées par une liaison ferroviaire d'une durée supplémentaire inférieure à deux heures trente. Et en glissant dans leur question les deux mots épouvantail : "écologie punitive".
En plein débat sur le projet de loi mobilités, la France a appelé jeudi ses partenaires européens à réfléchir à une taxe sur le transport aérien, gros émetteur de CO2. Une manière d’éviter le sujet sur son territoire national et de protéger les compagnies aériennes.
Une étude que « Le Monde » s’est procurée évalue qu’une taxation de 33 centimes d’euros par litre de carburant diminuerait de 10 % les émissions de CO2 du secteur aérien.
En France, les très riches émettent 40 fois plus de carbone que les pauvres, mais les pauvres paient plus de 4 fois plus de taxe carbone en % de leurs revenus !
Taxe carbone, énergies renouvelables, réduction des gaz à effet de serre...La Suède est en train de réussir sa transition énergétique. Avec 12 ans d’avance.
Alors que l'emballement climatique, l'effondrement de la biodiversité et une myriade d'autres problèmes environnements menacent la vivabilité de notre planète, un lecteur d'Usbek & Rica s'est demandé quelle était la façon la plus rapide et efficace d'agir. Ni les actions individuelles, inefficaces, ni les appels à renverser le capitalisme, dépourvus de contre-projet sérieux selon lui, ne sont la bonne solution. Il faudrait plutôt se concentrer sur l'action politique et oser prendre des mesures impopulaires, utiliser les leviers du marché et renforcer la régulation environnementale.
La taxe sur les carburants en particulier, tout comme les impôts en général, est un sujet volontiers polémique dans la presse de notre pays, et, pour ce que j’ai pu en lire, il ne semble pas que la situation soit très différente chez bon nombre de nos voisins. Cela étant, il n’y a là que le reflet de discussions qui sont parfois tout aussi polémiques au niveau individuel, car la fiscalité sur les carburants fait assurément partie, avec le nucléaire par exemple, des sujets propices à la foire d’empoigne dans la catégorie « énergie et environnement ». Que disent le plus souvent les « adversaires de la taxe sur l’essence » ?
"François Hollande avait annoncé l’instauration d’un prix plancher de la tonne de carbone, une mesure qui aurait précipité la fin des centrales à charbon françaises."
"Cette taxe "raisonnable et prévisible afin de favoriser l'innovation" devrait entrer en vigueur à partir de 2018."
"Vous avez peut-être entendu parler du prix carbone, mais qu’en est-il et quel pourrait être son impact sur le climat ? Le pionnier fabricant de voitures électriques Elon Musk explique."
"Depuis plusieurs mois, la polémique fait rage entre les économistes orthodoxes et hétérodoxes sur une question qui semble un peu abstraite : faut-il ou non un prix mondial unique sur le carbone ? Derrière ce débat théorique, se cachent des choix décisifs sur la réalité des changements pour lutter contre le réchauffement climatique."
"La Contribution climat énergie passera l'année prochaine de 14, 50 euros la tonne de CO2 à 22 euros. Une augmentation qui devrait impacter les prix des carburants."
"Responsable d'environ 20 % des émissions mondiales des gaz à effet de serre, le transport est devenu une cible évidente pour les régulateurs dans leur lutte contre le réchauffement climatique. Les normes de consommation de carburant se mettent en place à travers le monde pour imposer aux constructeurs un plafond sur les émissions moyennes de CO2 des voitures vendues dans l’année. En Chine, au sein de l'Union européenne, en Inde, au Japon et aux États-Unis, les régulateurs auront tous fixé des objectifs contraignants d'ici 2020. La norme européenne impose des émissions moyennes de CO2 inférieures à 120 g/km dès cette année. Parallèlement à la norme européenne, le gouvernement français encourage les ventes de véhicules économes en carburant avec son système de bonus/malus."
"A l’approche de la COP21, la conférence des Nations unies sur le climat qui doit se réunir en décembre à Paris, le débat entre économistes sur la meilleure façon de lutter contre le réchauffement climatique prend de l’ampleur.
Jean Tirole (Ecole d’économie de Toulouse et prix Nobel d’économie 2014), et Christian de Perthuis (Chaire d’économie du climat de Paris-Dauphine) ont lancé un appel conjoint aux économistes du monde entier pour qu’ils soutiennent leur proposition d’inclure dans le futur accord de Paris le principe d’un prix unique du carbone sur le marché mondial."
" En cette semaine européenne du Développement durable (jusqu'au 5 juin 2015), Matthieu Auzanneau, chargé de la prospective au Shift project et auteur de "Or noir, la grande histoire du pétrole" (La découverte, 2015) livre son analyse sur les enjeux des pétroliers. Interview. "
"Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014, et des spécialistes de l’économie du climat tirent la sonnette d’alarme. Si l’on veut que la conférence de Paris soit un succès réel, il faut enfin aborder le sujet qui fâche: celui du prix du carbone, seule véritable incitation à réduire les émissions de gaz à effet de serre."
"Les Etats-Unis et la Chine se sont engagés cette semaine à baisser leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2), chaque pays se fixant des objectifs considérés comme ambitieux. En octobre, l'Union européenne avait promis une diminution des émissions de gaz à effet de serre d'« au moins » 40 % d'ici à 2030 par rapport à 1990."
"Quelques mois après avoir été le premier pays à abroger la taxe carbone, le gouvernement conservateur d'Australie s'apprête à récompenser financièrement les entreprises polluantes qui prendront des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le texte, baptisé « plan d'action directe », a été validé vendredi 31 octobre par le Sénat et doit être examiné en novembre par la Chambre des représentants, où le gouvernement de Tony Abbott, arrivé au pouvoir en septembre 2013, a la majorité. Un fonds gouvernemental doté de 2,55 milliards dollars australiens (1,4 milliard d'euros) sera mis en place pour atteindre, en 2020, l'objectif d'une diminution de 5 % du volume des émissions de gaz à effet de serre."
"Ségolène Royal doit être auditionnée mardi et mercredi par le Sénat et l’Assemblée nationale pour parler de l’avenir de l’écotaxe. Trois anciens ministres ont déjà été entendus : aucun n'endosse les termes du contrat."
"Le terme est sur toutes les lèvres gouvernementales. Le "verdissement" de la fiscalité française doit connaître son premier acte lors de l'examen, à l'automne, du projet de loi de finances pour 2014. La conférence environnementale, réunie vendredi 20 et samedi 21 septembre, doit ainsi préparer le terrain politique à une transition énergétique. La semaine dernière, François Hollande avait rappelé la règle du jeu : "Chaque fois qu'il y a un nouvel impôt sur le plan écologique, il doit y avoir un impôt en moins.""
"Le premier ministre a clos, samedi 21 septembre, la deuxième conférence environnementale en réitérant les annonces gouvernementales après celles faites par François Hollande, vendredi, sur la création de la "contribution climat énergie" (CCE) taxant les énergies fossiles."
"Depuis l'année dernière, les principaux FAI néerlandais appliquent un blocage de The Pirate Bay. Mais quelle est l'efficacité d'une telle mesure ? Bien faible, à en croire une étude publiée hier aux Pays-Bas et remarquée par TorrentFreak. Explications."
Et c'est encore une fois la fiscalité écologique qui va trinquer...
"Après avoir franchi le seuil symbolique de 2 euros par litre d'essence, le carburant s'invite de nouveau dans la campagne présidentielle. La France pourrait utiliser les stocks stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les prix à la pompe. Mais peut-on éviter au consommateur français les aléas de la scène énergétique mondiale ?"
Pour paraphraser le PDG de Total (Christophe de Margerie), la question n'est pas de savoir si l'essence atteindra un jour le prix de 3 (4 ou 5 ou ..., choisir le montant) euros, mais quand !