À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Les « Pinçon-Charlot » n’ont cessé d’étudier la sociologie des plus riches. Dans son documentaire « À demain mon amour », Basile Carré-Agostini met ses pas dans ceux des deux sociologues, pour parler d’amour et de politique. À un moment particulier en France, lorsque surgit le mouvement des « gilets jaunes »...
Selon Oxfam, un impôt annuel sur la fortune (ISF) allant jusqu'à 5% pour les multimillionnaires et les milliardaires du G20 pourrait rapporter près de 1 500 milliards de dollars par an.
Yachts, bunkers, fermes autonomes... Un cortège d’entreprises se sont lancées pour accompagner les ultrariches dans leur tentative d’échapper à la catastrophe écologique et nourrir leur penchant égoïste.
Face à la crise climatique, le survivalisme est devenu l’ultime lubie des milliardaires qui planifient leur exode et tentent d’échapper au monde commun.
Auteur du « Ministère du Futur », Kim Stanley Robinson y décrit une réponse à l’urgence écologique qui passe par une violence politique contre les riches. À Reporterre, il confie la redouter et lui préférer la voie légale.
L'affaire défraie la chronique depuis le dernier remaniement : la nouvelle ministre de l'éducation Amélie Oudéa-Castera provoque la colère des enseignants au point de déclencher une grève nationale, et ses propos sur l'école publique ont choqué jusque dans les rangs de la majorité. Au-delà de sa personne, l’affaire "AOC" est devenue, jusqu’à l’outrance, le symbole d’une d’une dérive : l'isolement social et territorial des plus aisés.
Car les inégalités, si elles sont avant tout économiques, sont permises par une domination sociale et culturelle, comme l'ont montré tout au long de leurs recherches les célèbres sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon.
Depuis une décennie, le mouvement s'est accéléré : la mixité sociale recule à une vitesse affolante.
Selon une étude de l’INSEE parue en 2023, dans les 50 grandes villes françaises, les disparités spatiales selon les revenus ont augmenté dans plus de 30 d’entre elles entre 2004 et 2019. Une autre étude publiée en juin 2019 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme révèle un creusement rapide et abrupt des inégalités territoriales en région parisienne ces dernières années. Pour le dire simplement, plus le temps passe, plus les pauvres habitent avec les pauvres, et les riches avec les riches, en dépit des politiques de la ville. Si cette dynamique n'est pas choisie du côté des plus modestes, elle est clairement consciente du côté des plus aisés. Les Pinçon Charlot sont catégoriques, ils affirment que les riches sont "la seule classe sociale à ce point consciente d'elle-même et de ses intérêts", en témoigne par exemple la mobilisation agressive des habitants du 16ème arrondissement il y a quelques années lorsqu'ils se sont opposés à l'installation d'un centre d'accueil pour sans abris non loin de leur quartier.Au travers de l'éducation, des pratiques sportives, des loisirs, du réseau, des événements sociaux (comme les rallyes), ou du lieu de vie tout simplement, les strates les plus privilégiées de la société ont organisé un mode de vie qui permet une reproduction sociale puissante et délétère, au point que certains sociologues les accusent désormais de faire "sécession". Comment ? Réponse avec Salomé Saqué.
Si des points de bascule du climat sont envisageables, le contrôle du réchauffement climatique reste possible, explique Valérie Masson-Delmotte. À condition d’un engagement politique dans le bon sens.
Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.
Si cette tendance se poursuit, nous pourrions voir dans près de 10 ans la fortune d’un multimilliardaire franchir pour la première fois le cap de 1000 milliards de dollars alors qu’il faudra encore 230 ans pour éradiquer la pauvreté.
Malgré les crises successives, les milliardaires prospèrent. Pourquoi ? Car ils achètent le pouvoir politique et économique.
Le milliardaire a modifié en avril l’immatriculation de son avion privé pour disparaître des radars des réseaux sociaux qui suivaient ses trajets. Le collectif Mémoire vive a retrouvé son aéronef, désormais enregistré en Autriche. Depuis six mois, le Breton continue en catimini d’émettre des quantités énormes de CO2.
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Alors que l’humanité vient de vivre son été le plus chaud jamais enregistré, l’avion privé du milliardaire a rejeté en à peine six mois 835 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 84 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen.
Selon l’économiste Eloi Laurent, la réussite d’une transition écologique juste passe par la mise en œuvre du triptyque : réduire les inégalités, repenser les besoins humains et réinventer la coopération sociale, explique-t-il, dans une tribune au « Monde ».
Si l’on en croit certains médias, les français auraient “un problème avec l’argent”, ils seraient jaloux de ceux qui réussissent, qui ont du succès, pire, ils auraient la haine des riches. Mais cette haine supposée est-elle un mythe ou une réalité ? Surtout, si on part du principe que les français n’aiment pas les riches, est-ce parce qu’ils en sont jaloux ou parce qu’ils exigent plus de redistribution ? Pour apporter des éléments de réponse, Salomé Saqué propose une analyse de l’évolution des inégalités en France, à l’heure où les 5 premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie et que les plus défavorisés doivent gérer des conditions de vie de plus en plus difficiles, notamment à cause de l’inflation. Avec cette grille de lecture, les accusations en “jalousie” paraissent de plus en plus inappropriées.
En utilisant les données de l’Institut des politiques publiques, on peut calculer ce que l’Etat aurait pu récolter si l’ensemble des revenus des giga-riches étaient soumis au barème de l’impôt sur le revenu. C’est bien plus que le gain escompté avec la réforme des retraites.
Peut-on se contenter de « taxer les riches » ? Ne risque-t-on pas de laisser intactes les structures qui produisent les inégalités ? Socialter dresse trois pistes de réflexion plus ambitieuses.
Contrairement au commun des mortels, les milliardaires français ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu ni de prélèvements sociaux, souligne une étude de l’Institut des politiques publiques publiée mardi. Par exemple, les 75 foyers les plus riches ne paient que 0,3 % au regard de ce qu’ils gagnent réellement.
L’Institut des Politiques publiques démontre, dans un rapport publié ce mardi, qu’au sein des 0,1 % des foyers fiscaux les plus riches, le taux d’imposition global devient régressif.
Le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % de la population française. C'est le constat du rapport de deux ONG, Oxfam France et Greenpeace France, sorti le 23 février.
Selon un nouveau rapport d’Oxfam France et de Greenpeace France, le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50% de la population française. Cette nouvelle étude inédite pose la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir, surtout après un quinquennat marqué par le mouvement des Gilets jaunes.
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- Le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % des ménages français. Avec au moins 152 millions de tonnes équivalent CO2 en une année, le patrimoine financier de ces 63 milliardaires émet autant que le Danemark, la Finlande et la Suède réunis.
- Trois milliardaires français émettent, via leur patrimoine financier, plus qu’un cinquième des Français.
- À elle seule, la famille Mulliez (Auchan) émet autant que 11 % des ménages français, soit plus que tous les habitants d’une région comme la Nouvelle-Aquitaine.
Ce weekend, les actions de militant·es écologistes se sont multipliées pour afficher l’empreinte écologique effarante d’un festival de Cannes qui continue à vendre des paillettes, des yachts et des jets.
Millionaire spending will make clean transition ‘less likely’, a new report has warned.
Un nouveau rapport d’Oxfam, Les milliardaires du carbone : les émissions liées aux investissements des personnes les plus riches du monde, montre à quel point l’ampleur des émissions carbone liées aux investissements des milliardaires est colossale.
Après les jets privés, c’est au tour des yachts des méga-riches d’être pistés dans leurs déplacements. Le compte yacht.co2.tracker révèle que le bateau de luxe de Bernard Arnault a émis 1250 tonnes de CO2 en un mois de vacances, soit 7500 fois plus que le budget moyen d’un.e français.e. L’objectif de ce jeu de piste : « attirer l’attention sur la surconsommation des ultra-riches à l’heure où le gouvernement enjoint la population à la sobriété ».
À l’heure des plans de communication égrenés par le gouvernement pour nous enjoindre à la sobriété, nous voulons attirer l’attention sur la surconsommation des ultra-riches en retraçant l’itinéraire du yacht de Bernard Arnault, et cela n’a pas été simple ! Retour sur une aventure qui va nous révéler que ces petits trajets ont consommé pas loin de... 1250 tonnes de CO2 sur un mois.
Parce que la menace climatique n'a jamais été aussi palpable que cet été en France, la surveillance des vols privés de milliardaires par des internautes, scandalisés par cette débauche de CO2, aura occupé tout l'été médias et réseaux sociaux et fait réagir jusqu'au ministre des Transports. Mais comment défendre ensuite le droit à la vie privée, s'inquiète le juriste spécialisé Guillaume Champeau ? Nous avons interviewé l'auteur du compte Twitter "I Fly Bernard" et l'association La Quadrature du Net.
Le combat pour le respect de la vie privée a été sali par la position de Guillaume Champeau sur le pistage des jets privés. Au titre d’être moi aussi un défenseur du droit à la vie privée, je souhaite publiquement apporter mon soutien aux luttes écologiques.
Au mois de juillet, les six jets privés de grands groupes français (Bouygues, Bolloré, Artémis, Decaux et Arnault) auraient effectué cinquante-trois vols et émis 520 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un Français moyen pendant cinquante-deux années. Ce bilan alarmant est issu du compte Twitter @i_fly_Bernard, qui suit les voyages des jets privés détenus par plusieurs industriels.
Parce que 280 caractères ne sont pas toujours suffisants, je m’en remets à mon blog pour continuer la conversation amorcée sur Twitter, lorsque j’ai exprimé le point de vue selon lequel « les milliardaires » ont raison de se plaindre de l’atteinte à leur vie privée quand des comptes Twitter traquent le moindre de leurs déplacements avec leur jet privé. J’ai dis que selon moi, si le but de ces comptes est de dénoncer l’utilisation excessive des jets privés, ce but peut être atteint en diffusant l’information du nombre de kilomètres qu’ils font, sans avoir à dire où ils sont.
L'influenceuse Kylie Jenner a fait polémique avec un vol très court dernièrement. Elon Musk a proposé 5.000 dollars à l'internaute qui a trouvé son jet privé et piste tous ses trajets. Pas de quoi démotiver les traqueurs, qui travaillent en source ouverte et dont l'audience est exponentielle.
Stars, politiques, milliardaires, chefs d'entreprises... De plus en plus de personnalités voient leurs trajets en avion épinglés sur les réseaux sociaux grâce à des comptes spécialisés. Et se retrouvent sur le feu des critiques pour leur empreinte carbone.
C'est toujours la même musique : les inégalités augmentent. Même en pleine pandémie, les riches toujours plus riches détruisent la planète, et les pauvres toujours plus pauvres en subissent les conséquences. Mais pourquoi acceptons-nous ces inégalités, et surtout, jusqu'où peuvent-elles aller ? Ont-elles une limite ? Cette dynamique peut-elle être stoppée par une action politique, ou faudra-t-il en passer par un mouvement violent ? Pour répondre à ces questions, Salomé Saqué interroge la directrice générale d'Oxfam France, Cécile Duflot.
Les plans du mastodonte, appelé "Somnio" (rêver en latin), ont été dévoilés et montrent que le bateau devrait comporter 39 appartements de luxe.
L'ouragan Dorian a dévasté les Bahamas, faisant une vingtaine de morts, et plaçant la dimension humaine des changements climatiques au premier plan des nouvelles. Cette catastrophe naturelle survient alors qu'on assiste à l'échec continu de nombreux gouvernements à réduire efficacement leurs émissions de gaz à effet de serre.
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La moitié la plus pauvre de la population mondiale n'est responsable que de 10 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. D'autre part, une personne qui se situe dans le haut de l'échelle d'un pour cent (ce qui inclut la plupart des citoyens de la classe moyenne dans les pays développés) est en moyenne responsable de 175 fois plus d'émissions qu'une personne dans les 10 pour cent inférieurs.
Si le changement climatique figure en bonne place des préoccupations du Forum économique mondial, qui se tient du 22 au 25 janvier à Davos, en Suisse, c’est le plus souvent en jet privé que viennent en discuter les grands patrons et les responsables politiques. Ce qui fait grincer pas mal de dents.
Les très riches s’inquiètent de voir grossir les rangs des foules en colère. Notre chroniqueuse leur donne ce conseil en guise de solution : répartir les richesses.
Une étude démontre qu’avoir de l’argent change notre comportement et notre façon d’aborder le monde qui nous entoure.
De nombreuses études scientifiques, d’année en année, l’ont démontré de différentes manières, les ultrariches ont tendance à être de sacrés sociopathes. On peut par exemple lire, dans un article de Slate intitulé « C’est scientifiquement prouvé: les riches n’en ont rien à faire des autres », publié en 2018 :