Selon un sondage Harris interactive, plus de la moitié des Français « désapprouvent » l’action « violente » des forces de l’ordre à Sainte-Soline. Il y a un an, la manifestation contre les mégabassines avait été violemment réprimée.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Manifestant contre les mégabassines, Serge Duteuil-Graziani a été très gravement blessé par les gendarmes. Une violente répression physique qui résulte d’une consigne politique, analyse-t-il pour Off Investigation et Reporterre.
Les gendarmes empêchent depuis un mois le ravitaillement des militants perchés dans des arbres du Tarn pour s’opposer à l’A69. Afin de dénoncer cette « torture », des activistes ont manifesté à Bruxelles.
Destruction de matériel, insultes, privation d’eau… Les militants écologistes perchés dans les arbres afin d’empêcher les travaux de l’autoroute A69 (qui doit relier Toulouse à Castres) racontent être victimes de tentatives d’intimidation des forces de police. À ce « harcèlement » policier s’ajoute une « grave entrave à la liberté de la presse », dénoncent, dans un texte publié le 8 mars, des journalistes et médias signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique – à l’élaboration de laquelle Reporterre a participé. Nous publions ici ce texte dans son intégralité :
Violences, intimidations... Deux militants perchés dans les arbres de la zad contre l’A69 témoignent de l’isolement et de la difficulté de résister au harcèlement policier qu’ils subissent.
Des vidéos que révèle Mediapart montrent qu’une femme de 67 ans, juive orthodoxe, a été privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer au commissariat de Créteil. Son avocat dénonce des violences policières « sexistes et antisémites ».
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement s’est rendu jeudi sur un site occupé par les militants opposés au chantier de l’A69, dans le Tarn, où rien n’a été fait pour dissimuler la brutalité de la répression en cours.
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Un policier de 48 ans a été relaxé mercredi 28 février par la cour d'appel de Versailles après avoir insulté une femme qui avait appelé le 17 pour dénoncer des menaces de la part de son ex-conjoint, indique l'avocate de la plaignante à franceinfo. Elle avait été rouée de coups par ce même ex-conjoint le lendemain de son appel. En garde à vue, le fonctionnaire avait admis ne pas avoir pris l'appel au sérieux. Il avait été condamné en première instance à huit mois de prison avec sursis probatoire, assortis d'une interdiction d'exercer la profession de policier pendant 18 mois et d'une obligation d’indemniser la victime.
Le rapporteur spécial de l’ONU, Michel Forst, a demandé jeudi 29 février aux autorités françaises d’agir sur la répression policière visant les activistes du projet de l’autoroute A69 dans le Tarn et demande «une enquête et des sanctions».
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour le recours sans base légale à une nasse policière lors d’une manifestation en 2010 à Lyon, estimant qu’il y avait eu des violations des libertés de circulation, de réunion et d’expression.
« Devons-nous attendre un accident mortel pour réagir ? » Deux mois avant la mort d’un piéton en décembre dernier à Paris, une quinzaine de policiers de cette unité décriée avaient dénoncé, en vain, la dangerosité de leurs motards dans des rapports accablants. Depuis plusieurs années, les blessés s’accumulent.
Des images publiées par l’association Utopia 56 montrent l’interpellation violente d’un homme par deux policiers, dimanche, dans le IVᵉ arrondissement, en marge de l’évacuation d’un camp de jeunes réfugiés isolés.
Deux recours ont été déposés contre le schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Ils visent à accorder, lors des manifestations, aux observateurs indépendants les mêmes protections qu’aux journalistes et à limiter la pratique de la « nasse ». Ce SNMO avait déjà été retoqué par le juge administratif suprême en juin 2021.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a annoncé ce lundi avoir ouvert une procédure contre la France pour «acte de torture» ou «traitements inhumains et dégradants» après qu’un CRS a éborgné Laurent Théron lors d’une manifestation contre la loi «travail» en 2016.
Rabah Souchi, l’actuel chef du pôle voie publique à la police nationale, doit quitter ses fonctions. Il pourrait intégrer la police municipale niçoise. Mais le commissaire de l’affaire Legay doit d’abord passer en correctionnelle à Lyon pour répondre de la charge policière qu’il avait ordonné en 2019 : Geneviève Legay, militante d’Attac, avait été grièvement blessée.
Dissolution, amendes, intelligence artificielle... Dans deux rapports parlementaires, des députés proposent d’accroître la répression des manifestants. Analyse de textes par la juriste Anne-Sophie Simpere.
Maintien de l’ordre, contrôles d’identité, traitement des violences policières : dans un nouvel avis, publié près de trois ans après le précédent, la Commission nationale consultative des droits de l’homme appelle les autorités à « se saisir enfin pleinement du problème ».
Mediapart publie les enregistrements de vidéosurveillance montrant les violences commises par quatre policiers sur Hedi, dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille. Des faits pour lesquels les fonctionnaires, dont certains les nient, ont été mis en examen.
Des marches contre les violences policières ont lieu partout en France ce samedi 23 septembre. Pour l’avocat Arié Alimi, ces violences sont représentatives de la capacité de l’État « à s’abstraire de ses propres lois ».
L'Observatoire toulousain des Pratiques Policières dénonce le traitement réservé à quatre de ses membres lors d'un rassemblement faisant suite au décès de Nahel, vendredi soir 30 juin en centre-ville. L'Observatoire parle de "violences physiques et verbales" de la part des policiers.
Ces petits sacs de Kevlar contenant des billes de plomb ont été abondamment tirés lors des émeutes par l’«unité d’élite» de la police nationale. D’après des documents techniques inédits, ces projectiles sont plus rapides, et donc plus puissants, que ceux tirés par les LBD.
Mort de Nahel : Jean Messiha pourrait risquer dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour avoir mis en ligne la cagnotte de soutien au policier qui a tué l'adolescent
Des policiers sont venus acclamer ce jeudi à Marseille leurs collègues soupçonnés d’avoir blessé au LBD, tabassé et laissé pour mort un jeune de 22 ans. Plus qu’un crachat au visage de la victime, cette scène illustre le sentiment d’impunité toujours plus grand qui est le leur.
Le chercheur Didier Fassin enseigne à la fois aux États-Unis et en France, où il a étudié l’action de la police dans les quartiers populaires. Pour Mediapart, il revient notamment sur les similitudes et les différences après les meurtres de George Floyd et de Nahel.
De passage à Toulouse, le cinéaste et écrivain David Dufresne improvise un temps d’échange avec des étudiants de Sciences Po et de l’ENSAV, école nationale de cinéma. Le réalisateur d’"Un pays qui se tient sage" porte depuis plusieurs années une réflexion autour de la place de la police en France. Une question qui revêt une importance toute particulière dans le contexte politique actuel.
Depuis plusieurs années, la France a fait le choix d’une conception autoritaire de la gestion de l’ordre public. Sous couvert d’une doctrine de maintien de l’ordre toujours plus sécuritaire, l’usage disproportionné de la force entraîne de graves violations des droits et libertés dans l’espace public et s’accompagne d’une hausse des violences commises par les forces de l’ordre.
Comme dans l’affaire Nahel, les syndicats policiers occupent souvent le terrain après une situation de tir mortel des forces de l’ordre, afin de mettre en avant la théorie de la légitime défense. Des versions parfois infirmées par des images, ou plus tard, lors des enquêtes.
N’en déplaise au ministre de l’Intérieur et à certains syndicats de police, le recensement des personnes tuées par les forces de l’ordre que basta! effectue depuis plusieurs années démontre une réelle et inquiétante augmentation.
Pour expliquer l’embrasement de certains quartiers, le chef de l’Etat a invoqué les plateformes numériques, coupables d’intoxiquer les jeunes.
Les syndicats Alliance et Unsa-Police estiment que les policiers sont « en guerre » contre les « nuisibles » et menacent le gouvernement d’entrer en « résistance ». Des déclarations qui suintent le racisme.
Le sociologue Michel Kokoreff, professeur des universités à Paris VIII, spécialiste des quartiers populaires et de leurs relations avec la police, analyse les révoltes consécutives à la mort de Nahel. Pour lui, rien ne s’est vraiment amélioré entre 2005 et aujourd’hui.
Au moment de l’adoption, sous pression des policiers, de la loi de 2017 modifiant les conditions d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, la Commission nationale consultative des droits de l’homme, le Défenseur des droits et la société civile avaient alerté sur l’inévitable explosion du nombre de victimes à venir.
Dans un communiqué publié ce 30 juin, les deux syndicats pesant près de 50 % chez les policiers appellent à «imposer le calme» à «ces hordes sauvages», en menaçant d’entrer «en résistance». La gauche s’indigne d’un «appel à la guerre civile».
Le seul décompte indépendant des décès causés par l’action des forces de l’ordre, tenu à jour par le site d’information Basta ! depuis dix ans, recense « deux fois plus de décès depuis 2020 que la moyenne observée dans la décennie précédente ». Notamment par arme à feu.
Depuis la mort de Nahel et les révoltes qui en découlent, ces jeunes sont omniprésents dans les médias. Pourtant, leurs voix restent rares. Sans minimiser les dégâts et les conséquences pour les habitants, nous donnons, ici, la parole aux jeunes qui ont décidé de descendre dans la rue. Témoignages.
Le débat émerge suite au décès du jeune Nahel en banlieue parisienne. Entretien avec Sebastian Roché, politologue spécialiste des questions de police
Un jeune homme de 17 ans a été abattu à bout portant par un policier ce mardi matin, à la suite d’un refus d’obtempérer. Une vidéo insoutenable montre ce qui ressemble plus à une exécution qu’à de la légitime défense.
Les violences policières augmentent, s'aggravent. Elles affectent à la fois la confiance des citoyens dans la police et les institutions qui les dénient. Témoin du dysfonctionnement du maintien de l'ordre "à la française", Vincent Brengarth analyse le phénomène et propose des solutions.
D’après les données publiées par l’ONG, les reporters qui ont couvert la mobilisation sociale ces trois derniers mois ont subi presque autant de violences qu’au cours des deux dernières années.
Le 16 mai, le piquet de grève, présent depuis huit semaines devant l’usine Vertbaudet dans le Nord, a été délogé. Claudia, une gréviste, annonce son intention de porter plainte après avoir été étranglée par un policier.
Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.
Après plusieurs coups reçus lors de la manifestation du 1er mai, le journaliste Rémy Buisine a porté plainte contre deux agents des forces de l’ordre. Politis a retrouvé l’un d’entre eux : il était censé être seulement là pour filmer.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'est penché sur la situation des droits humains en France, une procédure à laquelle se soumettent régulièrement tous les Etats membres des Nations unies.
Dans une interview à Puremédias, Marc-Olivier Fogiel, patron de BFMTV, répond aux critiques adressées par plusieurs médias à la ligne éditoriale de la chaîne. Un sujet en particulier attire l'attention : le traitement du maintien de l'ordre et des violences policières (disons le mot tout de suite, il a de l'importance) en particulier sur les plateaux de la chaîne tout info
Souleyman A., le jeune homme qui avait enregistré la Brav-M en pleine action, causant un scandale retentissant, a de nouveau été arrêté par la police, puis placé en garde à vue avant d'être libéré. Pendant une journée, plusieurs médias ont relayé sans précaution la version policière, désormais largement battue en brèche.
Pendant tout le week-end, cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de cette unité policière, a été accusé d’avoir commis des dégradations en marge d’une manifestation. Il a été relâché sans poursuite ce dimanche et le compte-rendu de sa garde à vue balaie la version des syndicats de police.
Après le rejet de la motion de censure du gouvernement, de nombreux manifestants sont sortis dans les rues de la capitale pour protester. Des rassemblements spontanés qui ont été massivement et brutalement réprimés par la police.