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"L'État n'en est pas à son coup d'essai en matière de logiciel libre, même si le déploiement ne se pas toujours déroulé au rythme espéré. La gendarmerie nationale a par exemple entamé sa migration vers Ubuntu en 2010 avec pour objectif d'équiper 85 000 postes de la distribution Linux d'ici 2015. Suite aux attaques du ministère de l'Économie et des Finances de 2011, facilitées par plusieurs failles de sécurité dans les outils Microsoft Windows, Outlook et Adobe Acrobat Reader, le gouvernement avait accentué la migration vers des solutions libres.
Une étude, conduite alors par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, avait conclu de manière cinglante que « l'emploi de technologies propriétaires, maîtrisées par des intérêts extra-européens, est un handicap majeur pour la sécurité et la souveraineté nationales. La France, comme la plupart des autres pays européens, présente une forte vulnérabilité technologique dans ce domaine et seule l'utilisation des logiciels libres peut aujourd'hui encore constituer une parade possible » L'État avait alors décidé d'équiper 90% du parc informatique de Bercy de solutions open source, mais également celui du ministère des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice."
"Une première ! Le premier ministre a publié au journal officiel une circulaire définissant les orientations pour l’usage du logiciel libre dans l’administration. Un poids politique fort applaudit par plusieurs groupements favorables au secteur, qui militent cependant pour une démarche encore plus ambitieuse.
La circulaire annonce que désormais, au regard du contexte, « le logiciel libre doit être considéré à « égalité avec les autres solutions. C’est dans cette évolution que s’inscrit l’usage du logiciel libre dans l’administration ». Selon le document, « de nombreux logiciels sont maintenant des « utilités » avec une valeur d’innovation limitée, et les clients acceptent de moins en moins de payer un prix élevé pour des produits jugés communs et rentabilisés, et d’être liés à un fournisseur ». Bref, le moment est venu pour accompagner ce mouvement."