417 liens privés
4 jours. C’est ce qu’il aura fallu au Nouveau Front Populaire pour élaborer un programme politique pour les législatives du 30 juin 2024, faisant suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
L’offensive sur le caractère « irréaliste » ou « impossible » des financements des programmes est un piège conservateur qui tente de réduire la politique à des choix comptables et d’écarter toute remise en cause de l’ordre existant. Mais l’heure oblige à fixer des priorités en dehors des cadres financiers.
Sonnés par la dissolution, les milieux patronaux cherchent à tisser au plus vite des liens avec le parti de Jordan Bardella. Entre « le cauchemar » de l’extrême droite et « le chaos » d’une chambre ingouvernable, ils optent pour le premier, avec l’espoir de tenir la main du RN sur l’économie.
À chaque candidat du Rassemblement national épinglé pour des publications racistes ou antisémites, le parti d’extrême droite se félicite de réagir fermement. Mais il semble plus soucieux de contrôler la diffusion des idées de ses troupes, que les idées elles-mêmes.
Le parti d’extrême droite tente toujours de polir son image, poursuivant sa logique de dédiabolisation. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les étrangers seront l’une de ses premières cibles s’il arrivait au pouvoir, et ses propositions en matière migratoire restent anticonstitutionnelles, inhumaines et racistes.
Selon le “Financial Times”, à l’approche des législatives en France, beaucoup de dirigeants d’entreprise redoutent plus l’arrivée au pouvoir du Nouveau Front populaire que celle du RN, qu’ils espèrent pouvoir influencer.
Pour conclure un accord avec LFI, EELV et le PS semblent prêts à fermer les yeux sur le point qui les divise : l’Europe.