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La photojournaliste Anna Margueritat examine le rôle des médias et de la gauche face à l’instrumentalisation du féminisme par l’extrême droite, alors que le collectif nationaliste Némésis pourrait être présent lors de la manifestation du 22 novembre.
« Les écolos, nous devons leur faire la peau. » Deux jours après les propos menaçants de Bertrand Venteau, nouveau président du syndicat agricole Coordination rurale, les réactions se multiplient.
Sa demande de carte professionnelle 2025 a été refusée. Le « reporter » du site Frontières et son patron, Erik Tegnér, affirment pourtant qu’il en est détenteur.
Après le succès de « Ce que je veux », récit autocentré censé être le premier livre de la maturité pour celui qui nous est présenté comme l’héritier désigné de l’héritière Le Pen, Bardella nous propose dans « Ce que veulent les Français », de s’intéresser un peu à vous, les Français. Évidemment, la presse de droite et d’extrême droite était au taquet : Bardella a eu droit à son entretien dans Valeurs actuelles, deux jours avant il a écrit une tribune dans Le Figaro et il a bien sûr eu sa grande interview dans le Journal Du Dimanche. Et ça tombe bien puisque le JDD appartient à Bolloré, qui est aussi propriétaire de la maison d’édition Fayard, qui édite et publie ce nouveau livre. Donc tout ça c’est bien pratique, quand Fayard publie Bardella, on sait qu’on aura tout l’écosystème Bolloré pour matraquer pendant des jours sur le fait que la sortie du livre est un véritable événement politique et littéraire. Et quand Jordan met ses petites lunettes d’intellectuel et se rend sur un plateau de CNews, il sait qu’il sera accueilli quasiment comme un membre de la famille. Et quand on fait partie de la grande famille de Bolloré, on est sommé de parler du livre, même quand on ne l’a pas lu.
Impensable il y a quelques années, l’idée d’un moratoire sur les énergies renouvelables portée par les droites dures et quelques lobbys jusqu’ici marginaux semble faire son chemin jusqu’au plus haut de l’État. Activisme anti-éoliennes, chambre d’écho médiatique, défense du nucléaire, intérêts d’EDF et des énergies fossiles... Plusieurs facteurs concourent à expliquer cette « étrange défaite » qui, en plus d’être nuisible pour le climat, ne fait pas beaucoup de sens économiquement.
Au Parlement européen, les députés RN et leurs alliés ont noué une alliance de fait avec la droite pour saborder les régulations et les objectifs du Pacte vert. Et ne rechignent pas – à rebours de leurs discours en France – à faire les yeux doux aux industriels et aux lobbys patronaux.
Jordan Bardella, Éric Zemmour, Philippe de Villiers… En publiant les derniers livres de ces trois figures d’extrême droite, la maison d’édition contrôlée par Vincent Bolloré s’assure une large exposition médiatique des idées qu’elles véhiculent. Avec la présidentielle de 2027 en ligne de mire.
"Des vents à 168km/h : la tempête Benjamin fait un mort", annonce le 20 Heures de France 2 en ouverture. Le JT de TF1 abonde : "Dans l'actualité de ce jeudi, un mort et d'importants dégâts après le passage de la tempête Benjamin..." Qu'un événement météo d'une telle ampleur fasse la Une de l'actualité, cela s'entend - même si le lien avec le dérèglement climatique, qui rend plus violents et plus fréquents ces événements, n'est rappelé ni sur TF1, ni sur France 2.
Ce qui est moins compréhensible, en revanche, c'est qu'aucun des JT des deux principales chaînes de France ne consacre un sujet, même bref, à une autre actualité, parlementaire celle-ci, pourtant qualifiée d'"avancée historique" : la validation, à l'Assemblée nationale, de l'introduction de la notion de consentement dans la loi.
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Silence aux JT, donc, sur ce vote singulier à l'Assemblée, dont il aurait pourtant été fort intéressant de relever l'opposition en bloc de l'extrême droite. Silence surtout sur la victoire que ce nouveau texte, qui définit désormais le crime de viol comme "un acte sexuel non consenti", signifie dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. "Céder ne sera plus jamais consentir", a déclaré la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, l'une des rapporteuses de la commission qui a travaillé plus de deux pour aboutir à ce vote. La ministre à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé a pris la parole dans l'hémicycle pour saluer un texte qui va faire "passer de la culture du viol à la culture du consentement". Et pour illustrer cette victoire à la très large majorité parlementaire, qui a réuni des député·es allant des Républicains (LR) à la France Insoumise (LFI), il y avait même de belles images à filmer : Mediapart décrit "des élus gagnés par l'émotion, une ministre enlaçant des députées en plein hémicycle".
Le maire de Fréjus et vice-président du RN s’est affiché au restaurant aux côtés de deux anciens patrons du GUD. Le premier est une figure historique de l’extrême droite radicale avec laquelle Marine Le Pen tente de prendre ses distances, le second ne cache pas ses sympathies pour le IIIe Reich.
Soutenues par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, les écoles privées hors contrat Excellence Ruralités s'installent dans les territoires ruraux délaissés. Le réseau a des liens avec la galaxie d'extrême droite, et reçoit aussi de l'argent public.
Bruno Retailleau multiplie les appels du pied à l’extrême droite, mais refuse pour l’instant l’accord de gouvernement proposé par Jordan Bardella en cas de dissolution. Sur le terrain, plusieurs cadres locaux du parti de droite se montrent déjà disposés à faire alliance avec le Rassemblement national.
Après lui avoir accordé un soutien inconditionnel, le monde patronal a définitivement tourné le dos à Emmanuel Macron. Au-delà de l’instabilité politique et institutionnelle, il lui reproche d’avoir permis de relancer le débat sur la politique de l’offre. Il prône un rapprochement rapide entre le RN et le reste de la droite pour diriger le pays.
Ces économies seraient réalisées sur l'immigration, la politique sociale ou encore la contribution de la France au budget de l'Union européenne.
Investisseur historique et respecté de la French Tech, Pierre-Édouard Stérin s'affiche aussi en financer de la guerre culturelle et de l'extrême droite. Dans le milieu start-up, le sujet semble tabou.
Le patron de LR a assuré qu’une alternative à la dissolution est possible, en reprenant les obsessions de l’extrême droite. Le RN continue quant à lui de réclamer la démission du président de la République. Et assure qu’il censurera tout nouveau gouvernement.
Héritiers du Puy-du-Fou, ces spectacles, comme La Dame de Pierre, présentent une vision de l'histoire inspirée par les thèses de l'extrême droite tradi. Où l'on croise Pierre-Édouard Stérin, l'Action française ou encore d'anciens membres de Génération identitaire et du FN.
Lancé par une figure locale de la politique wallonne, le site internet a récemment opéré une levée de fonds d’un million d’euros, auprès notamment du groupe français Lagardère.
Le mécène revendiqué de l’extrême droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.
Les noces sont désormais officielles. Je parle de celles entre Christelle Morançais et Pierre-Edouard Stérin. Laissez-moi vous conter une histoire. Son titre ? "Christelle et le Crayon."
Cher Philippe de Villiers,Quelle semaine ! Dimanche 7 septembre, c’est-à-dire à la veille de la censure du gouvernement Bayrou et trois jours avant la…