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Est-ce la lassitude issue de l'impression d'avoir déjà écrit la même chose 100 fois ? Est-ce l'impossibilité de faire vendre des journaux avec une information déprimante que nous ne voulons pas lire ? Ce jeudi 8 février 2024, l'observatoire européen Copernicus annonce en matinée que la planète a franchi, sur les douze mois de l'année 2023, le seuil des 1,5°C de réchauffement global. La mesure sort suffisamment tôt pour bénéficier d'un cycle complet d'information au sein des médias français : reprises par les chaînes d'information et par l'AFP, mise en valeur de cette nouvelle actualité dramatique sur les pages d'accueil des sites des médias, reportages aux journaux télévisés de 20 heures, jusqu'aux couvertures de journaux du lendemain. Et ce d'autant plus que la journée est marquée par l'annonce que plus de 5 000 personnes sont mortes de la chaleur des canicules de 2023 en France, que les stations de ski manquent plus que jamais de neige, qu'une incroyable chaleur continue de marquer cet hiver en France, et que les inondations se succèdent dans le Pas-de-Calais. Quatre événements directement liés au dérèglement climatique.
«La liberté d'expression, c'est le fondement de notre démocratie», a défendu ce mercredi sur CNEWS Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville.
Le Conseil d’État ordonne à l’Arcom de mieux contrôler CNews en prenant en compte l’ensemble des intervenants d’un programme, et non plus les seuls invités politiques. Une clarification des règles qui concerne en fait tous les médias audiovisuels. Décryptage avec l’historien des médias Alexis Lévrier.
Invité sur franceinfo, mardi, le secrétaire général de Reporters sans frontières salue la décision "historique" du Conseil d'Etat demandant à l'Arcom de mieux contrôler Cnews.
La plus haute juridiction administrative a "enjoint à l'Arcom de réexaminer dans un délai de six mois le respect par la chaîne CNews de ses obligations en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information".
Le Conseil d’État exige que tous les participants aux émissions soient décomptés. Valable pour tout le PAF mais désastreux pour le système Bolloré.
La plus haute juridiction administrative demande au gendarme de l’audiovisuel de mieux veiller au respect par CNews de ses obligations en matière de pluralisme et d’honnêteté de l’information. La chaîne de Vincent Bolloré risque de devoir entièrement repenser la composition de ses émissions.
Darmanin serait intervenu dans le transfert de Neymar pour permettre au PSG d'économiser plusieurs dizaines de millions d'euros. L'information a été publiée par Mediapart le 4 janvier. Mais n'a eu aucun echo sur les chaînes d'info.
Le traitement médiatique du cas de Claire Geronimi, victime de viol par un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), est aux antipodes de celui réservé aux femmes victimes de puissants. Quand le mis en cause est immigré, on parle de "femme violée", de "crime". Quand il s'agit de profils comme Patrick Poivre d'Arvor, Gérard Depardieu, Sébastien Cauet ou Gérald Darmanin, on parle de "plaignantes", ou d'"accusatrices".
Dans ce nouvel épisode de Rhinocéros, Usul et Lumi reviennent en longueur sur le traitement médiatique de l'affaire de la mort de Thomas à Crépol. Parce que là, il y a beaucoup à dire.
Le cadrage médiatique de l'affaire de Crépol, en fait, c'est le vrai sujet. C'est ça la bataille au fond.
D'ailleurs, Pascal Praud ne s'y trompe pas quand il déclare : "Il y a un rapport idéologique désormais à toute information. Il y a ce qu'on doit traiter, ce qu'on ne doit pas traiter. Et comme tous les journalistes, effectivement, ont un biais idéologique, eh bien, ils ne veulent pas parler de ça parce que c'est du pain béni pour l'extrême droite."
Pour Pascal Praud, les autres journalistes n'ont pas assez parlé de Crépole. Parce que, soi-disant, ça ferait le jeu de l'extrême droite, etc. Ah oui, et puis ils le font jamais en plus ça de faire le jeu de l'extrême droite.
La journaliste Barbara Olivier-Zandronis a été mise à l’écart par sa direction de la présentation du journal de 13h de la radio RCI Guadeloupe. En cause, son interview du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, vendredi 8 décembre dans les studios de la radio. Une mise en retrait qui a choqué bien au-delà des Antilles. La journaliste a accepté de répondre en exclusivité aux questions d'Arrêt sur images.
Cinq élus français de Guadeloupe et deux chefs de file européens ont exprimé leur mécontentement ce week-end (9 et 10 décembre) après que le groupe Radio Caraïbe International (RCI) a décidé de suspendre la journaliste Barbara Olivier-Zandronis suite à son interview du président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Après une interview très partagée sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques s’inquiètent d’une grave atteinte à « la liberté de la presse ».
Cinq élus de Guadeloupe demandent samedi 9 décembre le rétablissement "urgent" de Barbara Olivier-Zandronis, écartée de l'antenne de sa radio après des échanges tendus avec le président du Rassemblement national vendredi. L'employeur de la journaliste assure qu'elle "demeure partie intégrante de la rédaction".
À Canal+, iTélé, le groupe Prisma, Europe 1, "Paris Match" et récemment le "JDD"... Dans chaque nouveau média "bollorisé", la pratique est la même : les journalistes souhaitant quitter l'aventure se voient imposer la signature d'une clause de confidentialité. Zoom sur cet "achat de silence" qui concerne désormais plusieurs centaines de journalistes en France.
Samedi 6 mai 2023, entre 500 et 700 militants d'extrême droite défilaient en plein cœur de Paris pour rendre hommage à l'un des leurs, mort en 1994 à la suite d'une course-poursuite avec la police. Trois jours plus tard, le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) a annoncé démissionner de son mandat, fustigeant l'abandon de l'État alors qu'il est la cible depuis plusieurs mois des menaces de militants d'extrême droite, certains ayant défilé à Paris. Sa maison et ses voitures ont été incendiées en raison de l'installation dans sa commune d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile. L'extrême droite est partout et pourtant, là est le paradoxe, très peu de journalistes ont couvert la manifestation du 6 mai 2023. Un présentateur de BFMTV a même reconnu en plateau avoir découvert l'existence de l'événement le jour-même. C'est d'ailleurs un vidéaste autrichien qui a tourné les images de la manifestation néofasciste, qui sont diffusées en boucle par les chaînes de télévision. Aucune n'avait envoyé sur le terrain un de ses reporters pour filmer le défilé des militants d'extrême droite.
Des heures d’images et d’analyses le prouvent : sur les chaînes info, le 1er Mai a été marqué par les violences, des manifestants, ça va sans dire. Jean-Michel Aphatie s’en plaint sur LCI et proclame que, pour tirer les leçons de cette journée, rien ne vaut la hauteur de vue de Marine Le Pen.
Des chercheurs ont analysé la manière dont les chaînes de télévision ont couvert la sortie du rapport du GIEC. Ils constatent un fort taux de climatoscepticisme sur les chaînes de droite.
Souleyman A., le jeune homme qui avait enregistré la Brav-M en pleine action, causant un scandale retentissant, a de nouveau été arrêté par la police, puis placé en garde à vue avant d'être libéré. Pendant une journée, plusieurs médias ont relayé sans précaution la version policière, désormais largement battue en brèche.
Pendant tout le week-end, cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de cette unité policière, a été accusé d’avoir commis des dégradations en marge d’une manifestation. Il a été relâché sans poursuite ce dimanche et le compte-rendu de sa garde à vue balaie la version des syndicats de police.