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À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Le milliardaire, les dirigeants et les figures des antennes du groupe Bolloré sont passés sur le gril de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences de la TNT. CNews et C8 sont sur la sellette après de nombreux rappels à l'ordre et sanctions du régulateur de l'audiovisuel.
Deux mois après avoir pris le contrôle effectif de Lagardère, qui détient Hachette Livre, Vincent Bolloré accélère la mise sous tutelle du troisième groupe d'édition mondial. Lise Boëll, qui avait déjà édité les vedettes de la galaxie Bolloré chez Plon, se prépare à faire son arrivée chez Fayard. [...]
Un recours de Reporters sans frontières devant l’autorité administrative, jugé ces jours-ci, pourrait bien ouvrir la voie à une évolution de la façon dont le régulateur des médias fait respecter l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion à la télévision.
« Les Jours » dévoilent les dessous du grand numéro de prosélytisme en couverture de « Match » et comment « Le JDD » réécrit le wokisme.
Avec en titre « Un Noël d’espérances », la « une » du numéro 3894 est consacrée à une crèche de Noël dans un foyer parisien appartenant à Vincent Bolloré, principal actionnaire de l’hebdomadaire.
« Les Jours » ont pu voir en avance le documentaire sur la créature de Bolloré, qui expose le régime de terreur dans « Touche pas à mon poste ».
Sur CNews, Europe 1 ou dans le «JDD», ils incarnent la mainmise de Vincent Bolloré sur une partie des médias français, conspuant le «wokisme» ou s’alarmant de la «submersion migratoire». Un positionnement qui a incité «Libération» à croquer leur portrait.
L’homme d’affaires vient d’être condamné à verser 140 000 euros à 145 paysans riverains de ses plantations destinées à produire de l’huile de palme. Une première depuis la loi de 2017 sur le devoir de vigilance des multinationales.
Après la diffusion d’un reportage sur le Puy du Fou, « Complément d’enquête » est sous le feu du groupe Bolloré. Une manière, estime notre chroniqueur François Reynaert, de faire oublier les gênantes révélations de l’émission.
Pas moins de 80 journalistes ont claqué la porte de l’hebdo qui continue sa mue en tribune de l’extrême droite. L’effet Bolloré.
À Canal+, iTélé, le groupe Prisma, Europe 1, "Paris Match" et récemment le "JDD"... Dans chaque nouveau média "bollorisé", la pratique est la même : les journalistes souhaitant quitter l'aventure se voient imposer la signature d'une clause de confidentialité. Zoom sur cet "achat de silence" qui concerne désormais plusieurs centaines de journalistes en France.
Fausses identités de "journalistes", pages Facebook zombies et sous-traitance des contenus chez Prisma
Les salariés du « Journal du dimanche », propriété de Vincent Bolloré, ont appris jeudi, par voie de presse, l’arrivée de l’ancien patron de « Valeurs actuelles », Geoffroy Lejeune, à la tête de la rédaction. En interne, les journalistes parlent de « cauchemar ». Les équipes ont voté à 99 % une grève reconductible.
Repris en main par Vincent Bolloré, le sort du "Journal du Dimanche" divise la classe politique. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.
Le 22 juin, les salariés du Journal du dimanche (JDD) ont entamé une grève contre la nomination à la tête de la rédaction de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de rédaction de Valeurs actuelles (pendant 7 ans) et grand promoteur d’Éric Zemmour. Symptôme supplémentaire de la mainmise de Vincent Bolloré sur le groupe Lagardère et de la prédation de l’extrême droite sur le paysage médiatique, cette situation n’a toutefois rien de surprenant compte tenu 1/ de la complaisance de l’Arcom et des pouvoirs publics à l’égard notamment d’un autre de ses médias, CNews, dont la diffusion dépend de l’attribution d’une fréquence publique ; 2/ de l’impunité avec laquelle des industriels capitalistes sont autorisés à accaparer et contrôler les moyens d’information du pays et 3/ de l’absence de pouvoir effectif dont disposent les rédactions vis-à-vis de la composition de leurs hiérarchies – comme de leurs orientations éditoriales –, soumises au bon vouloir des actionnaires.
Annoncée par «le Monde», la nomination prochaine au «JDD» de l’ancien directeur de l’hebdomadaire d’extrême droite a été confirmée ce jeudi 22 juin en interne.
Un ex-policier d'une Brigade anti-criminalité (Bac) a été accusé d'une flopée de délits allant de "corruption passive, faux en écriture publique, trafic de stupéfiants, blanchiment de fraude fiscale, vols et détournement de fichiers". A-t-il été "innocenté", comme l'écrit "Paris Match" ? Pas du tout, ni même "reconnu non coupable de l'essentiel des accusations portées contre lui" (il a été relaxé de deux charges). Mais le magazine lui offre une réhabilitation totale, dans un portrait complaisant.
"LE MONDE SECRET DES BLACK BLOCS : leurs armes, leurs repaires, leurs méthodes." "Quand les Black blocs sèment le chaos." Ce ne sont pas les titres provoquants de la dernière Une du magazine d'extrême droite Valeurs actuelles, mais celle du numéro de cette semaine de Paris Match. En voie avancée de bollorisation, comme vous le racontait Alizée Vincent il y a quelques semaines, Match n'a semble-t-il plus de limites lorsqu'il s'agit de publier ce genre de "grand récit" ayant pour unique but de véhiculer le message du gouvernement : manifestants = black bloc = casseurs.
Un tiers de la rédaction a récemment quitté le navire après une série d'atteintes à son indépendance éditoriale. Un mot pour décrire ce qui a changé, d'après les cinq journalistes et ex-journalistes de "Paris Match" ayant accepté de parler à "Arrêt sur images" ? Bolloré.