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À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Lorsque "Le Canard enchaîné" dévoile le taux d'imposition "riquiqui" de Bernard Arnault, début février, aucun média ou presque ne juge l'information digne d'intérêt. Le palmipède dénonce l'omerta en évoquant le poids de la publicité de LVMH dans la presse ? Il ne se passe toujours rien. La même semaine, les rédactions ont pourtant parlé sans souci de l'achat d'un tableau au musée d'Orsay "grâce" à l'homme d'affaires.
En avril, le groupe LVMH s’est offert une campagne de publicité dans des médias – d’ordinaire plutôt critiques à son endroit – qui survalorisait totalement son impact social, environnemental et économique, et vantant son action pour « le bien commun ». Trompeur, voire inquiétant.
La rédaction des "Échos" a massivement voté pour la grève ce 1er juin. Avec une demande simple de sa Société des journalistes (SDJ) : que les journalistes pigistes, parfois très occasionnels, n'aient pas de droit de vote dans le cadre de la confirmation du directeur de la rédaction qui remplacera Nicolas Barré, débarqué par Bernard Arnault pour manque de complaisance envers LVMH. On vous explique ce qui se joue à travers cette grève.
À l’heure des plans de communication égrenés par le gouvernement pour nous enjoindre à la sobriété, nous voulons attirer l’attention sur la surconsommation des ultra-riches en retraçant l’itinéraire du yacht de Bernard Arnault, et cela n’a pas été simple ! Retour sur une aventure qui va nous révéler que ces petits trajets ont consommé pas loin de... 1250 tonnes de CO2 sur un mois.
Le leader mondial du luxe a-t-il profité d’un dévoiement de la loi pour s’éviter un procès dans l’affaire Squarcini ? C’est la question qui a été posée à la cour d’appel de Paris par le député insoumis François Ruffin, qui fut victime d’espionnage de la part de la multinationale de Bernard Arnault.
Le géant du luxe a signé dans la plus grande discrétion, mercredi, une convention judiciaire avec le parquet de Paris, acceptant de payer une amende négociée de 10 millions d’euros dans l’affaire des barbouzeries de Bernard Squarcini. Une audience de validation doit encore avoir lieu, vendredi, au tribunal.
L’ex-chef des services secrets intérieurs français a été mis en examen, le 28 juin, pour l’espionnage présumé illégal du futur député François Ruffin (LFI) et de son journal « Fakir » au bénéfice de la multinationale LVMH, dirigée par le milliardaire Bernard Arnault. Un nouveau front judiciaire dans une affaire tentaculaire.
"Depuis quelques jours, une polémique enfle suite à l’action symbolique d’Attac devant le siège de la Samaritaine et au discours de sa porte parole Aurélie Trouvé. Sur Twitter et sur des plateaux TV, on a vu fleurir un grand nombre de réactions. Ce qu'elles ont en commun, c’est une petite musique, un certain discours : Bernard, c’est un "champion national", un "créateur d’emploi", qui apporte "de l'activité et du rayonnement". Un homme qui a réussi. Pas un premier de cordée, LE premier de cordée.
Ce samedi 3 juillet, Attac menait une action pour « dénoncer l’enrichissement indécent des milliardaires pendant la crise ». Parmi eux, Bernard Arnault, ayant « vu ses avoirs personnels augmenter de 62 milliards d’euros », et son groupe LVMH, s’apprêtant à « verser 3 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2021, soit une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente ». En signe de contestation, Attac a ainsi déployé une banderole sur l’immeuble-siège de LVMH pointant « le gang des profiteurs », et aspergé de gouache noire la Samaritaine, magasin du même groupe de luxe. Que n’ont-ils pas fait ! Les politiques ont « condamné », de la maire de Paris à la présidente de la région Île-de-France. Mais les cris d’orfraie et les appels à la dissolution de l’association sont aussi venus… de journalistes.
L’action d’Attac consistant à peindre en noir la Samaritaine a provoqué l’indignation d’une grande partie de la classe politique, des Républicains au Parti socialiste. Mais en héroïsant Bernard Arnault, ces politiques acceptent son pouvoir et sortent l’économie du champ politique.
Deux récents rapports de police détaillent par le menu les dessous d’un système d’espionnage mis sur pied par l’ancien chef de services secrets français, Bernard Squarcini, au profit du géant mondial du luxe LVMH, propriété du milliardaire Bernard Arnault. Leur cible ? Le futur député François Ruffin et son journal.
Ne voulant plus réaliser le projet de rachat de Tiffany qu’il jugeait désormais trop cher, Bernard Arnault a obtenu du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian une lettre qui lui a permis d’annuler son acquisition. Jamais un gouvernement n’est allé aussi loin dans le soutien d’un groupe privé.
Bernard Arnault n’a visiblement pas apprécié les révélations du journal de son gendre, Xavier Niel. Alors que Le Monde a dévoilé la semaine dernière, les méthodes d’évasion fiscale de Bernard Arnault, dans le cadre des Paradise Papers, l...