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Liberté de la presse : Comment Emmanuel Macron a verrouillé violemment la presse au Canada - POLITIS
Des journalistes ont été empêchés de suivre un bain de foule du chef de l’État à Montréal. Une atteinte brutale à la liberté d’informer, qui n’est pas la première depuis le premier quinquennat du président de la République.
Après une enquête et des révélations sur la ministre. Détails de sa plainte.
À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
La journée du dimanche 24 mars 2024 sur le site de la Crem'arbre, à Saix près de Castres (Tarn), a été marquée par une nouvelle entrave à la liberté de la presse. Une journaliste a été violemment poussée au sol par une gendarme alors qu'elle tentait d'accéder au site situé sur le tracé de l'A69. Une situation dénoncée par la direction de France 3 Occitanie.
« La« La clef des libertés civiques d’un peuple est dans la liberté de la presse. » C’est avec cette citation du député radical Émile Brachard, extraite d’une de ses interventions devant l’Assemblée nationale en 1935 pour défendre l’adoption du premier statut professionnel des journalistes, que le Fonds pour une presse libre (FPL) présente son initiative : des États généraux de la presse indépendante, le 30 novembre, et auxquels participeront plus de 100 médias, organisations et collectifs de journalistes, en réplique aux États généraux de l’information élyséens.
Le FPL justifie cette référence historique en faisant valoir que « la situation d’aujourd’hui a beaucoup à voir avec celle de l’entre-deux-guerres (1919-1939), qui vit l’apogée de la “presse d’industrie”. Une presse contrôlée et asservie par les grandes fortunes de l’époque, engloutie dans la corruption, et qui allait basculer dans la collaboration ».
Le rappel de l’histoire délétère des médias sous la IIIe République permet en effet de mesurer les conséquences extrêmes des opérations de prédation sur la presse menées par les puissances d’argent, comme les instrumentalisations qu’elles permettent, notamment au profit de l’extrême droite.
Destruction de matériel, insultes, privation d’eau… Les militants écologistes perchés dans les arbres afin d’empêcher les travaux de l’autoroute A69 (qui doit relier Toulouse à Castres) racontent être victimes de tentatives d’intimidation des forces de police. À ce « harcèlement » policier s’ajoute une « grave entrave à la liberté de la presse », dénoncent, dans un texte publié le 8 mars, des journalistes et médias signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique – à l’élaboration de laquelle Reporterre a participé. Nous publions ici ce texte dans son intégralité :
UE : de nouvelles règles votées pour protéger les journalistes et les militants des procédures-bâillons
Dans un souci d’équité de temps de parole et pour laisser la priorité aux émissions de débat, le groupe audiovisuel public demande aux magazines d’investigations de faire une pause sur ces formats. La rédaction désapprouve ce choix.
Secret des affaires et secret-défense contre secret des sources : les attaques contre les journalistes d’investigation se multiplient. Dans cette course à l’intimidation, la Grande muette n’est pas la dernière. Trois journalistes de Radio France et Disclose sont convoqués par la justice le 30 janvier à Paris, soupçonnés d’avoir révélé en 2018 l’identité d’un membre des forces spéciales soupçonné de favoritisme.
À l’approche des élections européennes, France Télévisions a demandé à son magazine d’investigation de calmer le jeu sur ses portraits politiques, provoquant un vif émoi au sein de la rédaction du groupe.
Les 27 États membres de l’Union européenne ont trouvé un accord sur une « loi sur la liberté des médias », une première en Europe pour une législation de ce type.
L’exécutif, main dans la main avec les gouvernements d’extrême droite italien et suédois et le régime illibéral de Viktor Orbán, plaide pour autoriser en Europe la surveillance des journalistes par des logiciels espions, au nom de la sécurité nationale.
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Concrètement, cela signifie qu’au nom de la sûreté nationale, les services de renseignement européens pourraient en toute légalité déployer des logiciels espions comme Pegasus ou Predator contre des journalistes, afin d’identifier leurs sources. Une clause qui tient en quelques lignes, mais qui pourrait entraîner de graves conséquences pour le secret des sources et le droit d’informer sur le Vieux Continent. Un comble pour un règlement européen conçu à l’origine pour faire face à la détérioration de la liberté de la presse dans des pays comme la Hongrie et la Pologne.
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la 1ere loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias en Europe, militant pour autoriser la surveillance des journalistes au nom de « la sécurité nationale ». Le syndicat de la Presse Pas Pareille relaye le résumé de cette affaire, et fait part de son inquiétude face à ces attaques.
Chypre, l’Italie, la Finlande, la France, la Grèce, Malte et la Suède font pression sur les négociations avec le Parlement européen pour torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias (« European Media Freedom Act »). Des documents internes obtenus par Investigate Europe, Disclose et Follow the Money, révèlent que ces sept gouvernements manœuvrent activement pour que l’Union européenne autorise la surveillance des journalistes — y compris via des logiciels espions — si cela peut « préserver la sécurité nationale ».
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.
La journaliste Barbara Olivier-Zandronis a été mise à l’écart par sa direction de la présentation du journal de 13h de la radio RCI Guadeloupe. En cause, son interview du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, vendredi 8 décembre dans les studios de la radio. Une mise en retrait qui a choqué bien au-delà des Antilles. La journaliste a accepté de répondre en exclusivité aux questions d'Arrêt sur images.
Cinq élus français de Guadeloupe et deux chefs de file européens ont exprimé leur mécontentement ce week-end (9 et 10 décembre) après que le groupe Radio Caraïbe International (RCI) a décidé de suspendre la journaliste Barbara Olivier-Zandronis suite à son interview du président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Après une interview très partagée sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques s’inquiètent d’une grave atteinte à « la liberté de la presse ».
En s’attaquant au secret des sources de la journaliste Ariane Lavrilleux, le gouvernement est passé de la protection du secret-défense à la menace de la liberté de la presse, alertent huit avocats de médias dans une tribune au « Monde ».
À quoi sert le « secret-défense » ? À protéger des agents en mission ou à protéger des intérêts commerciaux ? À garantir la réussite d’une opération ou à cacher des compromissions ? Éléments de réponse avec des militaires, en pleine affaire Sirli.