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"Les opposants aux brevetage du vivant viennent de remporter une première bataille législative au Chili. Le gouvernement a annoncé le 17 mars la suspension du projet de loi de protection des obtentions végétales, rebaptisé « loi Monsanto ». Selon la présidente socialiste Michelle Bachelet, il s’agissait « d’impulser la recherche et le développement de nouvelles variétés végétales et d’améliorer la productivité agricole nationale », en protégeant davantage les obtenteurs de variétés. Comment ? Par la mise en place d’un certificat d’obtention végétale, c’est à dire un droit de propriété intellectuelle permettant au détenteur de la semence de récupérer des « royalties » lors de l’utilisation de sa variété (voir nos différents articles à ce sujet en France).
Mais un ample mouvement intitulé « Yo no quiero transgénicos en Chile » (« Je ne veux pas d’OGM au Chili »), appuyé par une trentaine d’organisations paysannes et écologistes, se mobilisent depuis plusieurs mois en faveur des semences libres de brevets et non transgéniques."
"Le gouvernement et la majorité de centre gauche au parlement nouvellement élu ont retiré, le 17 mars 2014, une série de projets de lois déposée par l’administration de Piñera (centre droite), dont celui sur l’adhésion du Chili à l’Union internationale pour la Protection des Obtentions Végétales (UPOV) dans sa version de 1991 (le Chili est en effet déjà adhérent de l’UPOV depuis 1996, mais seulement dans sa version de 1978). Juste une petite victoire pour les opposants à cette loi qu’ils appelaient « la loi Monsanto », car il ne s’agit que d’une suspension, le temps de la réflexion."
"Il s’appelle José Pizarro, il a 38 ans. En 2008, il loue 33 hectares pour cultiver, sous contrat avec l’entreprise Anasac, rachetée en 2009 en partie par Monsanto, du maïs génétiquement modifié. L’objectif est de multiplier des semences destinées à l’exportation. Mais ce contrat le ruine..."