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La 5G, une fois déployée, risque « d’avoir un effet important sur la consommation d’électricité en France, entre 16 et 40 TWh en 2030, soit entre 5 % et 13 % de la consommation finale d’électricité du résidentiel et du tertiaire en 2019 ».
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Or, dans un rapport publié en décembre 2020, le Haut Conseil pour le Climat, saisi par le Sénat, notait que « selon l’intensité du déploiement, l’impact carbone de la 5G pourrait ajouter entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2030 à l’empreinte carbone du numérique » (établie à 15 Mt éqCO2 par an), que ces émissions proviennent de l’électricité, de la construction des infrastructures ou de l’« effet rebond » que produit l’apparition de toute nouvelle technologie.
Déployée en France à partir de 2020, la 5G serait, nous dit-on, moins énergivore, ses antennes ne consommant pas en état de veille. Mais pas si simple : son coût environnemental s'annonce en réalité désastreux.
Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a insisté à plusieurs reprises sur le gain énergétique que représenterait la 5G. Une affirmation exagérée.
"Dans les années 1980, Jacques Delors insistait souvent sur ce qu'il appelait " le coût de la non-Europe ", si bien qu'en 1986, la Commission confia à l'économiste italien Paolo Cecchini le soin de rédiger un rapport.
À l'époque, les experts ne s'entendent pas sur l'ampleur des bénéfices résultant de l'intégration européenne, mais tous reconnaissent l'existence de ces avantages. Le rapport Cecchini a joué un rôle décisif dans la mise en place de l'Union économique et monétaire.
Comme il fut difficile, hier, de chiffrer le coût de la non-Europe, il est aujourd'hui difficile de chiffrer celui de la non-transition énergétique. L'exercice est d'autant plus délicat que les enjeux ne sont pas seulement économiques, mais également environnementaux et sociaux."