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La langue inclusive est l’objet de vives polémiques, mais aussi de travaux scientifiques qui montrent que son usage s’avère efficace pour réduire certains stéréotypes induits par l’usage systématique du masculin neutre.
Après plusieurs mois de réflexion, et plusieurs semaines de mise en œuvre progressive, Mediapart s’est doté d’une charte pour une communication inclusive qui s’applique désormais pour l’ensemble des contenus du journal. Avec deux objectifs : mieux décrire le monde, veiller à la lisibilité et à l’accessibilité de nos contenus.
Pour une fois, les hommes et les femmes de la chambre haute se sont pressées pour proposer une loi visant à interdire l’écriture inclusive. Mais l’application de cette prohibition, purement idéologique, ne serait pas sans lourdes conséquences administratives.
Nous avons eu plusieurs demandes de ressources pour utiliser l’écriture inclusive : nous avons donc décidé de faire un petit guide avec des ressources déjà existantes, et quelques compléments.
Le débat sur l’écriture inclusive, relancé lundi par Emmanuel Macron, ainsi que par le Sénat, pose la question de l’action politique sur la langue. Entretien avec le linguiste Michel Launey.
Il est désormais bien établi que l’utilisation du masculin générique engendre des représentations mentales déséquilibrées en faveur du masculin. Pour autant, toutes les formes d’écriture inclusive sont-elles aussi efficaces pour contrer ce biais ? Dans une étude récente parue dans la revue Frontiers in Psychology, une équipe de scientifiques a démontré que les formulations neutres, sans marque de genre grammatical, ne permettent pas d’éliminer complètement le biais vers le masculin, au contraire des formes doubles qui mentionnent à la fois le masculin et le féminin.
Annie Genevard