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Pour la toute première fois, le gouvernement français a choisi de dissoudre un mouvement écologiste : les soulèvements de la terre. Pour beaucoup, cette décision du gouvernement marque un cap dans la répression des militants écologistes. Et pourtant, ce n’est pas un cas isolé. En Europe, les mesures prises par les Etats à l’encontre des activistes sont de plus en plus répressives. Que ce soit en Allemagne, en Grande Bretagne ou encore en France les lois, les procès, la surveillance se multiplient et les condamnations sont toujours plus lourdes envers ceux qui défendent le vivant, souvent avec des actions de désobéissance civile. Le tout sans oublier qu’en 2021, 200 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été tués pour leur combat, essentiellement en Amérique latine.
Face à cette situation alarmante, les Nations Unis ont décidé de créer le premier poste de Rapporteur spécial sur les Défenseurs de l'Environnement au titre de la Convention d'Aarhus. Et en juin 2022, c’est le français Michel Forst qui a été élu. Selon lui, “Lorsqu’on criminalise les défenseurs de l’environnement, c’est la cause elle-même qui est mise au ban de la société, et cela a un effet très néfaste sur la réaction du public”.
Alors en quoi consiste ce poste de rapporteur spécial de l’ONU ? Quelle est la situation en France ? Quels sont les marqueurs de l’escalade répressive envers les militants écologistes en Europe ? Et que faudrait-il faire pour arrêter cette spirale infernale ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Michel Forst.