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Désabusé face aux « échecs » successifs que représentent pour eux les COP, le collectif Scientifiques en Rébellion organise dans plusieurs pays des « COPalternatives » visant à valoriser le pouvoir du militantisme. En parallèle de la COP28 qui se déroule à Dubaï, les initiatives françaises culminent ce week-end à Bordeaux pour une contre-COP mêlant débats, performances artistiques et actions de désobéissance civile.
3,000+ academics call for a Fossil Fuel Treaty — The Fossil Fuel Non-Proliferation Treaty Initiative
We, the undersigned, call on governments around the world to adopt and implement a Fossil Fuel Non-Proliferation Treaty, as a matter of urgency, to protect the lives and livelihoods of present and future generations through a global, equitable phase out of fossil fuels in line with the scientific consensus to not exceed 1.5ºC of warming.
Le collectif Scientifiques en rébellion organise une COP alternative à Bordeaux afin de dénoncer l’échec de la gouvernance climatique mondiale et d’inventer de nouveaux imaginaires.
Images dramatiques des événements #A69 déclenchés alors que les chercheur-es @atecopol présentaient les faits scientifiques devant un public de 300+ personnes.
Immense respect pour ce monsieur avec qui j'ai eu le privilège d'échanger il y a un mois env.!
Ce soir, je suis...
Un🧵Dégoûté par cette classe politique d'une médiocrité confondante qui vise a décrédibiliser les mouvements portant les enjeux environnementaux en les présentant comme violents.
Au regard de l'Histoire, ce jeu clientéliste/électoraliste est irresponsable
2/
https://twitter.com/vakitamedia/status/1716124684066963829Inquiet parce que cette rhétorique de criminalisation contamine un large spectre politique.
Qd il ne reste + que ces arguments-la pour passer en force jusqu'au bout, on attaque & on salit la démocratie.
@CBeaune, ou classez-vs les scientifiques?
3/
https://twitter.com/CBeaune/status/1716054590834069986En colère contre moi car je prends en pleine figure une forme de naïveté.
Il est maintenant clair que les décisions & choix qui entravent inévitablement la réussite d'une métamorphose sociétale vers des modes de vie bas-carbone sont pris en conscience & connaissance.
4/Il ne s'agit pas d'un déficit de connaissance mais d'un schéma de pensée verrouillé par une vision court-termiste portée par la démagogie qui ne résiste pas aux faits scientifiques sur lesquels aujourd'hui il est semble-t-il acceptable/classique de s'asseoir dessus.
5/Ce soir, je suis dépité. Nous, communauté scientifique climat-biodiv, avons assuré notre rôle d'informer. J'ai initié des formations pour députés, fait des 10aines de conf auprès de politiques. Quel sens a tout cela? Faut-il continuer?
6/
https://twitter.com/MandatClimat/status/1537892523011497985Faut-il continuer/cautionner une hypocrisie désormais évidente ou bien acter l’échec dans notre société d'avoir un dialogue sincère&approfondi afin de construire une vision partagée vers un monde +résilient aux risques climatiques & compatible avec l’habitabilité pour tous
7/Je suis soufflé par le climato-cynisme, les discours tjrs +verts qui s'effondrent quand vient le temps de la décision & de l'arbitrage.
Les masques tombent car nous sommes ajd a un moment ou l'Accord de Paris n'est plus un cadre abstrait mais doit se concrétiser par des actes
8/Je suis en plein désarroi. Notre entrevue avec @CaroleDelga restera pour moi un tournant.
Quelle claque de voir que pensées magiques & intérêts personnels ou d'un petit groupe priment sur l’intérêt général alors que ns allons dans le mur, nous le savons
9/
https://twitter.com/cassouman40/status/1712365908025294879Ce soir, je suis triste & j'aimerais prendre les mains de ce monsieur dans les miennes, comme ils me les a prises il y a un mois environ, en me parlant de ses enfants, de sa terre, de sa vie alors qu'il était en grève de la faim depuis des jours, fatigué, en souffrance.
10/Souvenir tactile de ses mains rugueuses en contact avec les miennes pendant quelques minutes ou les quatre yeux s'humidifient par la force de ce moment de partage chaleureux & si précieux, bouleversant de simplicité et de sincérité.
11/Cher Monsieur, vs êtes pour moi ce soir, dans votre non-violence&dignité, l'image de la lutte face aux jusqu'auboutismes aveugles & écrivons le, éthiquement criminels, en présence de risques établis évalués partagés
Vs êtes un, avec d'autres, qui me donne du sens pour continuer🙏
Nous faisons face à une situation inédite. Notre modèle de société fondé sur la croissance économique infinie a failli. Le déni des limites planétaires a conduit à un effondrement généralisé des écosystèmes et au changement climatique qui menacent directement l’avenir de nos sociétés, voire de l’humanité et de l’ensemble du vivant. Les populations les plus vulnérables et directement affectées sont celles qui ont la plus faible responsabilité dans cette situation. Elles subissent le plus violemment l’exploitation par les pays riches et par les entreprises multinationales qui sont responsables de l’écrasante majorité des émissions de gaz à effet de serre et des atteintes à l’environnement.
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile.
On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ?
Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.
Faisant le constat de l’inaction des gouvernements face à l’urgence écologique et climatique, près de 1 000 scientifiques de toutes disciplines appellent, dans une tribune au « Monde », les citoyens à la désobéissance civile et au développement d’alternatives.
Des membres du collectif Scientifiques en Rébellion se sont invités à l’Assemblée Générale de la BNP pour dénoncer son impact environnemental.
Témoins de l’érosion du vivant, un collectif de naturalistes a décidé de mener des actions à visages couverts pour protéger la biodiversité. Comme eux, un nombre croissant de scientifiques se joignent aux luttes écologistes.
Alors que depuis plusieurs décennies, les scientifiques du monde entier alertent inlassablement sur la crise climatique en cours, la publication de rapports et de connaissances scientifiques n’a pas suffi à impulser des politiques climatiques ambitieuses.
Face à ce constat d’échec, de nombreux scientifiques ont décidé de sortir de leur laboratoire, de s’organiser, et d’entrer en désobéissance civile pour faire entendre leurs voix. Du 07 au 13 mai dernier, l’organisation Scientist Rebellion a ainsi organisé une grande campagne internationale, pour faire passer un message : la science est claire. Leur but : demander l’arrêt de nouveaux projets d’exploitations fossiles, responsables de presque 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, environ 425 bombes climatiques pourraient réduire à néant nos efforts pour rester en dessous des 1,5 - 2°C de réchauffement planétaire. Pourtant le GIEC et l’AIE le rappellent : il faut à tout prix stopper l’expansion des énergies fossiles. Fatih Birol, directeur de l’AIE l’affirme, si nous réduisons notre consommation d’énergies fossiles, « les gisements de pétrole et de gaz et les mines de charbon existant suffiront amplement à répondre à la croissance de la demande”.
Dans une tribune du Monde, des scientifiques s’opposent au projet du plus long oléoduc chauffé au monde, porté par Total. Des conséquences sur le réchauffement climatique, la biodiversité et les droits de l’homme sont dénoncées.
Dans une tribune au "Monde", le collectif appelle les actionnaires de l'entreprise française "à voter contre la stratégie climat de la firme".
Dans une tribune au « Monde », un collectif de 188 scientifiques et experts, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte, Philippe Descola ou Jean Jouzel, dénonce la « bombe carbone » que représente le projet d’oléoduc en Ouganda de la multinationale française.
Membre du mouvement Scientist rebellion en France, Kaïna Privet a décidé d’entrer en désobéissance civile à la fin de cet été brûlant. Elle raconte à Vert ce que la posture de scientifique apporte à l’activisme et explore l’avenir du collectif.
Scientifiques en rébellion : « La désobéissance civile, c’est la continuité des cours que je donne »
Julian Carrey, 47 ans, fait partie des Scientifiques en rébellion, un collectif de chercheurs qui estime que la désobéissance civile est justifiée face à l’urgence climatique.
Alors que de nouvelles actions de désobéissance civile sont prévues à partir de dimanche, franceinfo est allé à la rencontre de ces scientifiques qui mouillent la blouse blanche. Une dizaine de chercheurs et chercheuses expliquent les raisons de leur colère et de leur engagement.
Le nouveau rapport du Giec est encore passé à la trappe de la plupart des grands médias. Pour se faire entendre, les scientifiques doivent-elles et ils s’engager plus franchement en politique ? Nous leur avons posé la question.
Dans plusieurs villes de France (Montpellier, Nice, Paris et Toulouse), des scientifiques ont participé ce weekend à des actions d’information du public et de désobéissance civile, au nom de la lutte contre la catastrophe environnementale et humaine en cours et à venir. Dans un texte de 4 pages, disponible sur le site du collectif Scientifiques en rébellion, ils expliquent leurs motivations, leur positionnement et leurs interrogations. Certaines de ces actions ont été menées en collaboration avec les collectifs citoyens ANV-COP21 – Alternatiba et Extinction Rebellion. Cette mobilisation des scientifiques en France s’est faite dans le sillage d’une tribune parue en Une du journal Le Monde en 2020, dans laquelle mille scientifiques appelaient à la désobéissance civile. En parallèle, en Allemagne, des scientifiques venu·es de toute l’Europe (dont certain.es de France) participent à l’appel du collectif Scientist Rebellion à une campagne d’actions de désobéissance civile intitulée « Unite Against Climate Failure » qui se déroulera jusqu’au 4 novembre. Les scientifiques appellent tout·es leurs collègues qui ont pris conscience de l’urgence climatique à les rejoindre pour amplifier la mobilisation.
Il y a dix jours, à Los Angeles, Peter Kalmus s’est enchaîné à la porte d’entrée du siège de la banque JPMorgan Chase pour dénoncer le financement continu de projets pétroliers et gaziers et la gravité de la situation climatique. Un geste vu des millions de fois sur les réseaux sociaux.
Look up. Excédé·es par le peu de cas que leurs gouvernements ont fait des préconisations des rapports successifs du Giec, des centaines de scientifiques de plus de 25 pays appellent à la désobéissance civile pour préparer le terrain à une « révolution climatique ».