417 liens privés
Cette semaine, Technopolice est revenue sur les divers dispositifs de reconnaissance faciale déjà déployés en France et aux frontières. On résume dans ce billet nos connaissances sur le sujet : oui, la reconnaissance faciale est malheureusement déjà déployée en France et non, elle n’a pas besoin d’un « cadre éthique » mais d’une interdiction.
Les deux instances européennes en charge du respect du RGPD réclament, dans un communiqué conjoint, l'interdiction de l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour la reconnaissance automatisée des caractéristiques humaines dans les espaces accessibles au public, ainsi que « certaines autres utilisations de l'IA pouvant conduire à une discrimination injuste ».
Le 10 mars 2021, le ministre des transports M. Djebbari a autorisé par décret les gestionnaires de gares, de métro et de bus à déployer sur leurs caméras de surveillance des logiciels de détection de masque, prétextant un besoin statistique dans la lutte contre le Covid.
Our legal action against a company that collects photos of you and your loved ones online.
Dans le cadre du concert-test parisien du 29 mai prochain, qui servira à contrôler le risque de transmission du Covid-19, la start-up Datakalab sera chargée de détecter le port du masque des spectateurs. Ces données alimenteront des statistiques anonymes pour comparer le risque de contamination entre deux groupes de personnes, l'un présent à l'événement et l'autre à domicile. La technologie de cette jeune pousse a déjà été utilisée par la RATP et la ville de Cannes.
Suresnes, en région parisienne, 50 000 habitants et une centaine de caméras de surveillance, qui pourraient bientôt devenir "intelligentes". La mairie a passé un partenariat avec XXII, une entreprise locale pour équiper son réseau avec des algorithmes. Que penser de ces technologies alors que plusieurs centaines de communes en France souhaitent déjà expérimenter des solutions “Smart City” ? Constituent-elles un danger pour nos libertés ?
Près de 400.000 fois par an, la police utilise la reconnaissance faciale via un fichier qui recense 19 millions de personnes. Le système est à la frontière de la légalité et provoque son lot d’inquiétudes. StreetPress fait le point.
Hier, le Sénat a voté à son tour la proposition de loi sur la « Sécurité globale », cinq mois après le vote en première lecture à l’Assemblée nationale. S’agissant d’une procédure accélérée, la prochaine étape sera directement en commission mixte paritaire, peut-être dès le début du mois d’avril. Au vu de la version du texte votée par le Sénat, il n’y a malheureusement rien à attendre de cette commission. Nos espoirs reposent maintenant sur le Conseil constitutionnel, qui devra censurer largement les dispositions de ce texte ultra-sécuritaire.
En ce jour de confinement 3, au Sénat, il se trouvait des représentants du peuple pour démolir nos/leurs libertés. Le spectacle était terrible. C’était affligeant. Drones pour tous, et pour tout ; reconnaissance faciale qu’on s’interdit d’interdire ; privatisation de la sécurité. Et article 24 adopté.
Ce 18 mars, comment en vouloir à la population, suspendue aux annonces de Jean Castex ? Hasard du calendrier, ou pas, et qu’importe, pendant ce temps, au Sénat, il se trouvait des représentants du peuple pour démolir nos/leurs libertés. Et quasiment pas de médias-qui-comptent pour s'en faire l'écho.
« Le traitement des images par des logiciels de reconnaissance faciale est interdit ». Tel était l’objet de l’amendement n°134 qui avait été déposé par des sénateurs dans le cadre de l’examen de la proposition de loi relative à la sécurité globale. Mais, discutée le 18 mars en séance, la proposition a toutefois été largement rejetée, par 248 contre et seulement 98 pour.
La RATP avait l'an passé coupé court à une expérimentation de suivi du port du masque, lancée dans le métro parisien. Un décret publié au Journal officiel relance la possibilité d'utiliser des caméras de surveillance à des fins statistiques.
La commission des lois du Sénat a adopté ce matin sa position sur la proposition de loi Sécurité Globale. Il ne faut pas se laisser abuser par les modifications apportées au texte et dont se vanteront sans doute les rapporteurs, MM Hervé et Daubresse. Le texte adopté ce matin est aussi sécuritaire que celui adopté par l’Assemblée nationale.
Elle arrive inexorablement dans nos villes : la reconnaissance faciale. Souvent présentée par les industriels comme une solution pour améliorer le quotidien et renforcer la sécurité, elle incarne pourtant un risque pour les libertés individuelles. Est-ce qu’un usage raisonné de cette technologie est possible ? Faut-il la réinventer à l’Européenne pour ne pas reproduire la société de surveillance chinoise ? Sommes-nous condamnés à vivre dans un monde où l’anonymat a disparu ? Découvrez notre enquête avec Martin Drago, juriste à la Quadrature du Net et Olivier Tesquet, journaliste et auteur du livre « à la trace ».
The largest ever study of facial-recognition data shows how much the rise of deep learning has fueled a loss of privacy.
Pandémie, loi « sécurité globale », JO de Paris en 2024… Pour devenir un leader mondial de la reconnaissance faciale, toutes les occasions sont bonnes.
Les nouvelles technologies pourraient constituer un formidable outil de politique publique mais, au nom de la sécurité, nous sommes surtout en train d’industrialiser les dispositifs numériques de surveillance.
[...]
Sous prétexte de l’urgence, nous sommes en train d’organiser une inversion générale de la charge de la preuve qui présage d’un système juridique basé sur la présomption de culpabilité. Jusqu’ici, c’est à l’accusation de faire la preuve de la culpabilité du suspect. Sous l’œil de la caméra et face aux algorithmes de reconnaissance faciale, c’est à chacun que reviendra désormais, à tout instant et en tout lieu, la charge de prouver son innocence en offrant son visage à l’identification algorithmisée. Sans qu’aucun garde-fou, recours en cas d’erreur, contre-pouvoir véritablement opérationnel ne soit explicité ou même prévu.
Sur le sujet très polémique de l'utilisation de la reconnaissance faciale à des fins de vidéosurveillance, Cédric O avait en fin d'année dernière lancé la piste d'une expérimentation de "six mois à un an". La crise sanitaire et plusieurs censures du Conseil constitutionnel sont depuis passées par là.
Interdite sur la voie publique en France, la reconnaissance faciale en temps réel fait malgré tout son chemin. Plusieurs municipalités testent des dispositifs qui s’en rapprochent, avant sa possible autorisation pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Imaginée et financée par des personnalités de la droite américaine radicale, l’application de la société Clearview AI permet d’identifier une personne en comparant une photo à toutes celles postées sur Internet. La société vient de signer un contrat avec les services américains de l’immigration.
La Quadrature du Net vient d’attaquer les dispositions encadrant le TAJ, ou traitement des antécédents judiciaires, né en 2012 de la fusion des fichiers STIC et JUDEX. Plus particulièrement, la possibilité pour la police et la gendarmerie d’exploiter les millions de photos par reconnaissance faciale.