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"Avant les écoutes de l'Europe par la NSA révélées ce week-end, il y avait cet instrument de la Guerre froide qui s'est vite transformé en moyen d’espionnage industriel et économique, au profit essentiellement des Etats-Unis et de leurs entreprises. "
"Nos libertés fondamentales, notre droit élémentaire au secret de nos échanges ont été bafoués et tout le monde s'en moque. Et si nous avions entériné que la vie privée était définitivement morte? "
"Selon de nouveaux documents internes révélés par Edward Snowden, les services de renseignement américains auraient la possibilité d'être avertis en temps réel de certaines activités de leurs "cibles" sur les services d'entreprises privées."
"Petit à petit, la classe politique française commence à s'émouvoir des dernières révélations du scandale PRISM, selon lesquelles l'administration Obama a mis sur écoute les institutions européennes. François Hollande a demandé que cet espionnage « cesse immédiatement »."
"C’est un bug gênant qu’a connu Facebook vendredi dernier. En effet, les données personnelles de plus de 6 millions d’utilisateurs ont fuité dans la nature. Un bug très gênant pour le réseau social qui minimise en estimant qu’il n’y aura aucune conséquence malheureuse à ce problème."
"Selon une étude de Forrester Research, 21,6 millions de « e-consommateurs » – soit 12% de la population américaine - seraient prêts à porter des lunettes de réalité augmentée, à condition qu’elles soient fabriquées par une marque de confiance. Ces chiffres sont issus d’un sondage en ligne mené auprès de 4 600 Américains dans le courant du mois d’avril."
"Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, était l'invité d'un chat avec les lecteurs du Monde.fr, mercredi 12 juin.
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Bien sûr que la France est concernée ! La loi d'amendement au FISA dit explicitement que "tous les citoyens non Américains" peuvent être écoutés "sans conditions" par les services américains, "lorsque les données sont stockées aux USA". Les citoyens français sont très nombreux à utiliser les services des entreprises collaborant activement avec la NSA : Google, Facebook, Yahoo!, Microsoft, Apple, etc. Chacun utilisant ces services est concerné, quel que soit son pays de résidence et c'est bien l'un des nœuds du problème..."
"Des photos sur Flickr. Des vidéos sur Youtube. Des échanges privés sur Gmail, Skype et Facebook. Rien de ce qui est privé ne semble pouvoir échapper aux indiscrétions de la NSA ? Paranoïa ou besoin de discrétion, la question se pose de savoir si les données sont plus sûres de l’un ou l’autre côté de l’Atlantique."
"La trouille. C'est le levier universel, celui qui permet aux démocraties d'imposer des mesures impopulaires ou secrètes. La peur du terroriste est, depuis le 11 septembre 2001, l'excuse ultime pour les grandes démocraties occidentales, qui ont adopté des législations extrêmement intrusives au nom de la sécurité.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'adaptation à l'ère "Internet" a été l'occasion d'un grand retour en arrière côté libertés. Même la Suède, célèbre pour être un havre de liberté, a récemment adopté des lois liberticides au nom de la lutte contre le terrorisme.
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Le pire dans cette perpétuelle course au risque zéro est que les gouvernements de droite comme de gauche font preuve d'un consensus certain pour valider des textes en contradiction partielle avec les définitions philosophiques de la démocratie, dont l'indépendance et la séparation des pouvoirs, la transparence ou encore le libre exercice des libertés fondamentales."
"Voici, et de loin, la partie la plus effrayante: la collecte des métadonnées.
Oubliez Prism, le système de la NSA permettant d'extraire des données à partir de Google, Facebook et consorts. Le programme secret le plus effrayant révélé par les récentes fuites concerne la collecte et le stockage de millions de relevés et de géolocalisations téléphoniques de citoyens américains."
" La NSA, l'agence de sécurité américaine, aurait eu un accès direct aux serveurs de Google depuis 2007. Décryptage avec le fondateur de la Quadrature du Net.
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Un très grand nombre d'utilisateurs d'Internet ont en réalité la plupart de leurs données personnelles (messages, contacts, affinités, photos, etc.) stockées chez ces entreprises américaines. La question de fond est d'ailleurs de faire confiance à des entreprises privées (qu'elles soient situées aux États-Unis ou non) pour protéger ses libertés fondamentales, comme sa liberté d'expression ou la protection de sa vie privée."
"Mozilla a lancé hier la pétition Stop Watching Us suite à la retentissante affaire de la collecte de données privées d’internautes par le renseignement américain. Nous en avons traduit la lettre adressée au Congrès qui apparaît en accueil de l’initiative. Il va sans dire que cela nous concerne tous et pas seulement les Américains (à fortori si vous avez déjà laissé des traces chez Google, Facebook, Twitter, Apple, Amazon, etc.)"
"Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube, Apple... La liste des entreprises compromises dans le scandale Prism, du nom de ce vaste programme d'espionnage élaboré depuis 2007 par la NSA, l'agence de sécurité nationale américaine, a de quoi faire frémir. A travers elles, c'est toute votre vie numérique, et parfois davantage, qui se retrouve dans la ligne de mire de Big Brother. Heureusement, il y a encore une vie en ligne en dehors des services de ces neuf géants du web. Vous saviez déjà comment plaquer Google. Voici comment sortir (presque) entièrement du prisme, quitte à sacrifier votre confort et vos habitudes."
"En réaction aux révélations sur le programme Prism, qui permet au gouvernement américain d'espionner les données personnelles des internautes grâce à la coopération de neuf géants du Web – Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube et Apple – un article de France TV Info explique point par point "comment sortir (presque) entièrement du prisme, quitte à sacrifier votre confort et vos habitudes"."
"Les demandes réclamant la fin de la surveillance généralisée de la population affluent désormais de toutes parts. De chaque côté de l'Atlantique, les voix sont de plus en plus nombreuses à réclamer des comptes au gouvernement américain et à l'inviter à mettre fin aux dérives des programmes similaires à PRISM."
2 articles, pour se prémunir en partie de la surveillance sur Internet :
"Le réseau social MySpace avait proposé à ses abonnés de tester la nouvelle version relookée de ses pages en début d’année, après son rachat par Specific Media et Justin Timberlake. Aujourd’hui, elle a remplacé l’ancienne.
Sauf que les internautes n’avaient pas été prévenus de ce changement, et que MySpace leur a fait une petite surprise lorsqu’ils ont tenté de se connecter : ils ont quasiment tout perdu."
Ou comment perdre des données confiées à un tiers... Vous avez dis minitel 2.0 ?
"Les récentes turpitudes de la NSA et du FBI, pris la main dans le pot de confiture en train d’écouter les conversations des citoyens américains, mais aussi du reste du monde, ont poussé Mozilla à créer une coalition anti-oreilles indiscrètes, StopWatching.Us."
"L'Europe demande des explications à Washington sur l'ampleur et la légalité des programmes de surveillance. La grande association américaine de protection des droits civiques porte plainte contre le gouvernement, des élus tapent du poing sur la table, tandis que les spécialistes s’interrogent sur les limites réelles de cet appareil de surveillance secret des services américains."
"Depuis la découverte de PRISM, le gouvernement américain s'est efforcé de minimiser l'affaire. De leur côté, les entreprises citées dans les documents ont assuré ne pas être au courant du programme et / ou rappelé que rien ne se fait sans décision judiciaire. Pas convaincu, le site PRISM Break propose aux internautes une liste des logiciels et services alternatifs pour limiter la couverture de PRISM sur leurs activités en ligne."
"Big Brother is watching you, et alors? Le Washington Post a publié un sondage montrant qu'une grande partie des Américains considère les écoutes téléphoniques et la surveillance de millions de citoyens et d'internautes comme un moyen acceptable de lutter contre le terrorisme."
Et voila... A force de petits pas, l'intolérable devient accepté.