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Les créanciers du groupe, qui sont aussi désormais ses principaux actionnaires, exigent de rapatrier dividendes et profits en Hollande pour payer moins d’impôts. Plutôt malvenu, alors que l'Etat français négocie encore le rachat d'activités jugées stratégiques !
Déterminé à grossir coûte que coûte, le numéro deux européen des services numériques a manqué les virages de son secteur et enchaîné les mauvaises orientations stratégiques, jusqu’à l’implosion. Un avertissement, à l’heure où l’intelligence artificielle promet de nouvelles transformations.
L’annonce de la désignation d’un mandataire ad hoc pour superviser la restructuration de la dette chez Atos est sans doute l’avant-dernier acte de la longue débâcle du groupe. Tout se met en place pour suivre le scénario d’Orpea et de Casino.
L'entreprise, lancée en 1997, est en grandes difficultés financières. Son projet d'augmentation de capital, qui devait lui redonner de l'oxygène, a été annulé, lundi.
Le groupe de services numériques est devenu un emblème de la défense des intérêts stratégiques industriels. Pour le sauver du dépeçage, un amendement a été adopté à une large majorité par la commission des finances pour proposer sa nationalisation temporaire.
La cession des activités historiques du groupe de services informatiques à Daniel Kretinsky était censée se passer sans problème. Elle tourne à la foire d’empoigne. Actionnaires, armée, responsables politiques, tous s’opposent à cette opération floue, où les conflits d’intérêts fleurissent.
Envie de partager votre vie entière avec un groupe privé, partenaire du gouvernement ? C’est l’idée du « portefeuille d’identité numérique », sur les rails en Europe. Selon notre chroniqueuse, avec ce contrôle étouffant, la liberté disparaît.
Atos et sept éditeurs et sociétés spécialisées ont remporté le marché public de quatre ans de support et maintenance des 350 logiciels libres et open source utilisés par les ministères français, en collaboration avec le CNLL.
"Le Conseil constitutionnel a validé les élections législatives réalisées par Internet en juin 2012. Les sages ne nient pas l'opacité du système mis en place, ni même la possibilité que des failles aient pu altérer sa sincérité... mais refusent d'invalider une élection tant que la preuve de l'exploitation massive d'une faille n'a pas été apportée. L'opacité triomphe sur la transparence."
"En censurant Numerama, Atos a donné une nouvelle dimension à un document qui était passé largement inaperçu lorsque nous l'avions diffusé..."
"Chargée par le ministère des affaires étrangères d'héberger la solution de vote par internet utilisée lors des élections législatives, Atos Worldline a mis en demeure Numerama de supprimer un document interne qui détaillait les mesures prévues pour assurer (ou non) la sécurité du scrutin."