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"Le projet de loi sur la biodiversité, actuellement discuté à l’Assemblée Nationale, prévoit d’instituer des « obligations de compensation écologique ». C’est-à-dire la possibilité de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Déplacement des espèces protégées, reconstitution de nouvelles zones humides : tout serait-il « compensable » ? Ce projet généralise la création de banques de biodiversité et donne les clés de la protection de la nature à des entreprises privées, dénoncent des associations. Il institue également un « droit à détruire », facilitant le développement de nouveaux grands projets inutiles, comme à Sivens et Notre-Dame-des-Landes."
"C'est à un vote sans enthousiasme et sans passion que se sont livrés, vendredi 6 mars à Albi, les conseillers généraux du Tarn. A la quasi-unanimité, par 43 sur 46, ils ont accepté, pour nombre d'entre eux à contrecœur, l'abandon du projet de barrage initial dans la forêt de Sivens. Droite comme socialistes et radicaux ont soutenu la proposition du président du conseil général Thierry Carcenac de « réaffirmer la nécessité de réaliser une retenue redimensionnée dans la vallée du Tescou, de dire que cette retenue se fera sur la zone de projet ». Seuls trois conseillers ont voté contre : Roland Foissac et Serge Entraygues (PCF), et un écologiste, Jacques Pagès."
"Le 16 janvier, la ministre de l’Écologie a enterré le projet initial du barrage de Sivens, dans le Tarn. Les experts ont proposé deux scénarii, que les opposants jugent inacceptables en l’état. La balle est désormais dans le camp du Conseil général du Tarn, maître d’œuvre du projet. Passera-t-il en force ? Ou bien proposera-t-il enfin « une démarche collective de réflexion autour des besoins en eau et d’un réel projet de territoire ? » s’interroge un opposant du collectif Tant qu’il y aura des bouilles dans cette tribune venue de la « zone à défendre »."
"La réalisation du projet initial de barrage à Sivens n'est « plus d'actualité », a annoncé la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, vendredi 16 janvier. Mais comment alors apporter de l’eau aux agriculteurs de la vallée du Tescou, dans le Tarn, et surtout dans quelle quantité ? Pour répondre à ces questions, la ministre de l’écologie a reçu un rapport dans lequel deux experts, Nicolas Forray et Pierre-Alain Roche, prônent une solution qui leur en fournirait deux fois moins que ce qu’ils espéraient obtenir du barrage de Sivens."
"La ministre de l'écologie a validé deux nouveaux scénarios : un premier sur la réalisation d'un réservoir de taille plus réduite ; un second incluant plusieurs retenues combinées."
"La concertation souhaitée par la ministre de l'écologie sur le très sensible dossier du barrage de Sivens, dans le Tarn, n'a pas abouti. Vendredi 19 décembre, en fin de journée, Ségolène Royal a expliqué au Monde qu'elle demandait aux deux experts auteurs du rapport, débattu dans le cadre de la mission de dialogue instaurée début novembre, de « retourner sur place dans les dix premiers jours de janvier pour compléter, peaufiner leur rapport »."
"La Commission européenne a annoncé, mercredi 26 novembre, l'ouverture d'une procédure d'infraction contre la France pour non-respect de la législation européenne dans le projet controversé du barrage de Sivens dans le Tarn."
"La concertation sur le projet de barrage de Sivens (Tarn) lancée par Ségolène Royal le 4 novembre, quelques jours après la mort de Rémi Fraisse, ne débouche toujours pas sur un compromis."
"L'organisation non gouvernementale France nature environnement (FNE) a annoncé, jeudi 20 novembre, le dépôt d'une plainte contre X vendredi matin auprès du parquet d'Albi pour plusieurs infractions au code de l'environnement et au code forestier lors des travaux préparatoires à la construction du barrage de Sivens (Tarn)."
"Est-ce une nouvelle étape vers la suspension définitive du barrage de Sivens, dans le Tarn ? La Commission européenne enquête sur le dossier et pourrait ouvrir une procédure d’infraction, révèle la chaîne parlementaire LCP-Assemblée nationale. Le non-respect de certaines règles européennes en matière environnementale, notamment la directive européenne sur l’eau, et les règles sur les financements européens, pourraient être ciblés par Bruxelles. Une procédure qui fait suite à plusieurs interpellations de l’ex-députée européenne Catherine Grèze (EELV), entre 2011 et 2014."
"Barrage de Sivens, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin... Autant de projets critiqués pour leur inutilité sociale, leurs conséquences néfastes sur l’environnement et leur caractère « imposé », sans véritable concertation démocratique. Mais qu’en est-il des propositions alternatives ? Des idées d’infrastructures en matière d’énergie ou de gestion de l’eau portées par les citoyens eux-mêmes, loin des lobbies industriels, des intérêts privées et des risques de corruptions des élus ? ECA Watch, un réseau d’organisations non gouvernementales, publie une carte mondiale de ses propositions d’infrastructures, alternatives et répondant à l’intérêt général. L’enjeu, « encourager les institutions financières publiques à investir dans de meilleurs projets »."
"On évoque souvent la construction très polémique de grands barrages dans les pays en voie de développement qui se font à l'insu des riverains et de l'environnement. Les oppositions y sont alors violemment réprimées et l'on peut se rassurer en pensant qu'il n'en serait pas de même en Europe... Et pourtant, en France, le projet de barrage de Sivens qui menace une zone humide unique dans le département du Tarn fait l'objet d'un passage en force de l'Etat, dans tous les sens du terme."