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Elle a contribué à lancer l’affaire Cambridge Analytica avec ses reportages pour le Guardian et The Observer. Elle doit aujourd’hui répondre d’accusations de diffamation. Un exemple de plus de procédure-bâillon, un phénomène qui inquiète le monde des médias.
Le lanceur d’alerte à l’origine du scandale Cambridge Analytica passe en revue les menaces qui pèsent sur le débat public et nos démocraties, à l’heure de l’hégémonie des GAFAM.
Hyper-segmentation, profilage psychologique, exploitation des biais cognitifs des individus pour activer les recoins les plus sombres de la psyché. Les techniques imaginées et mises en œuvre par Cambridge Analytica continuent d’être appliquées, autant par des entreprises que des gouvernements.
Alors que la pandémie mondiale de COVID-19 est pour les GAFAM une opportunité de marché en or, les grandes entreprises des nouvelles technologies font face à des contestations venues de différents pans de la société américaine.
L’amende de 5 milliards de dollars imposée l’été 2019 par l’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, à Facebook pour ne pas avoir su protéger les données personnelles de ses utilisateurs, a été validée jeudi 23 avril par un juge. C’est une décision « historique », a estimé vendredi le président de cette agence, Joe Simons, en soulignant que la FTC n’avait jamais infligé une amende aussi importante.
Brittany Kaiser publie sur Twitter les documents qu’il lui reste de son passage chez Cambridge Analytica, et le récit de ces années vient de sortir en français. La lanceuse d’alerte défend aujourd’hui le contrôle des individus sur leurs données, mais ne remet pas en cause leur collecte.
Repentie, l’ancienne salariée de la société au cœur du scandale a livré via Twitter quelques documents issus de ses archives, et en annonce de nombreux autres. « Il y a maintenant des centaines de Cambridge Analytica dans le monde entier », prévient-elle.
Company’s work in 68 countries laid bare with release of more than 100,000 documents
A nouvelle élection, nouveaux travers. Ou plutôt les mêmes, en pire. Alors, vous reprendrez bien un peu de Trump à la sauce AI cette fois ?