417 liens privés
Même bien menées, les mesures de compensations des projets d'aménagement soumis à des études d'impact (comme les routes ou les voies ferrées) ne permettent pas d'équilibrer les pertes en biodiversité engendrées, pointe une étude récente.
"Le projet de loi sur la biodiversité, actuellement discuté à l’Assemblée Nationale, prévoit d’instituer des « obligations de compensation écologique ». C’est-à-dire la possibilité de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Déplacement des espèces protégées, reconstitution de nouvelles zones humides : tout serait-il « compensable » ? Ce projet généralise la création de banques de biodiversité et donne les clés de la protection de la nature à des entreprises privées, dénoncent des associations. Il institue également un « droit à détruire », facilitant le développement de nouveaux grands projets inutiles, comme à Sivens et Notre-Dame-des-Landes."
"L’idée d’enrayer la perte de biodiversité via la compensation a de plus en plus bonne presse auprès de l’Union européenne et certains de ses Etats membres. Début janvier, le Ministre britannique de l’environnement suggérait de compenser la destruction d’arbres de plus 400 ans par la plantation de nouveaux arbres (1). Au contraire, loin d’être une solution à la diminution de la biodiversité, la compensation biodiversité est pour les Amis de la Terre une autorisation à détruire toujours plus. L’association relaie ici le travail de Fern (2) qui explique les failles et limites de cette fausse bonne solution."
"Détruire un arbre vieux de plus 400 ans à condition d’en planter 100 autres ailleurs, voilà ce que vient d’autoriser début janvier le Ministre britannique de l’environnement. C’est ce qu’on appelle la compensation biodiversité, planter ici pour pouvoir détruire là bas."
"En réaction au Forum Mondial sur le Capital Naturel (Edimbourg, Ecosse, 21-22 novembre 2013), 136 organisations ont publié une Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s’opposer aux mécanismes de compensation biodiversité."