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"Paris continue de soutenir la pêche profonde contre vents et marées ! Ce mode de chalutage qui racle les fonds, jusqu'à plus de 1 000 mètres sous la surface parfois, puise dans des espèces vulnérables et détruit leurs habitats, détériorant un écosystème que l’on connaît mal. Les ONG de défense de l’environnement marin reprochent à la France de peser de tout son poids pour retarder depuis deux ans l’ouverture de discussions sur ce sujet au conseil des ministres européens de la pêche."
"La bataille contre la pêche en eaux profondes est en passe d’être gagnée. En tous cas en France, car après l’annonce de plusieurs grands distributeurs de ne plus vendre de poissons d’eaux profondes, ce sont les Français qui confirment qu’ils n’en veulent plus."
"Championne française de la pêche en eaux profondes, la Scapêche – l’armement du groupe Intermarché – a décidé de ne plus traîner ses filets au-delà de 800 mètres de fond. Outre ce premier engagement, l’entreprise annonce qu’elle accepte de partager les statistiques de capture de ses neuf grands chalutiers (la moitié de ses navires de pêche) ciblant des espèces de grands fonds avec les associations de défense des océans."
"Les derniers mois de 2012 ont été animés par le débat sur le chalutage de fond, une technique de pêche non durable, dénoncée vigoureusement dès l’année 2012 par consoGlobe avec la navigatrice Maud Fontenoy. Le Parlement Européen a relancé le sujet, début décembre, en rejetant l’interdiction de cette technique de pêche particulièrement destructrice… malgré une pétition de plusieurs milliers de signataires ayant fait le tour du web en un temps record."
"Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l'interdiction du chalutage en eaux profondes d'une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l'ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l'environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. "
"Les défenseurs des océans ont lancé une grande bataille : bannir la pêche en eaux profondes, une pratique controversée qui détruit l’écosystème des abysses.
Mardi 10 décembre, le Parlement européen n'a pas interdit aux professionnels de remplir leurs chaluts tractés sur les fonds marins à plus de 200 mètres de profondeur, contrairement aux propositions de la Commission européenne. Les députés ont tranché a minima comme leur avaient recommandé la France et l’Espagne – deux Etats gros pêcheurs en eaux profondes – et ont seulement restreint cette technique aux zones déjà exploitées."
"Le Parlement européen a rejeté l’interdiction du chalutage en eau profonde. Cette technique de pêche est pourtant accusée par des organisations non gouvernementales de provoquer une véritable catastrophe environnementale dans les abysses. Explication en moins de deux minutes."
"Le chalutage et l'usage de filets maillants au fond des océans – les deux méthodes les plus destructrices de la pêche dans les grands fonds –, doivent-ils être interdits ? A cette question qui suscite d'intenses efforts de lobbying depuis des mois, les députés européens, réunis en session plénière à Strasbourg mardi 10 décembre, ont finalement répondu non à l'issue d'un vote serré, par 342 voix contre 326. Les défenseurs des océans espéraient que les élus iraient au-delà du compromis de règlement laborieusement négocié au sein de la commission pêche du Parlement en novembre. Cela n'a pas été le cas."
"Les pêcheurs européens vont pouvoir accroître leurs prises de poissons des grandes profondeurs. Le conseil des ministres européens de la pêche a adopté, jeudi 29 novembre, les quotas de capture des espèces vivant entre 400 et 1 500 mètres de profondeur pour les années 2013 et 2014. Au grand dam des ONG écologistes, les "totaux admissibles de capture" (TAC) ont été largement relevés.
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La décision a scandalisé les associations de défense de l'environnoment. L'ONG Bloom estime que cette pêche accrue va fragiliser des "espèces caractérisées par leur extrême vulnérabilité, longévité et faible reproductivité" et entraîner "des dommages collatéraux accrus sur les écosystèmes profonds". Pour les ONG, les données scientifiques sont insuffisantes pour justifier une hausse des quotas de capture."
Et quand il n'y aura plus de poisson en eau profonde, on ira en pêcher sur la lune...