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En empêchant l'eau de s'infiltrer dans les sols, la bétonnisation a rendu la métropole plus vulnérable aux phénomènes météorologiques extrêmes, eux-mêmes intensifiés par le réchauffement climatique.
Les inondations de Valence ont déchaîné les climatosceptiques. Les mêmes qui s’opposaient aux restrictions d’urbanisation en zone inondable et au zéro artificialisation nette s’improvisent anti-« béton » pour nier l’impact du changement climatique au nom du « bon sens ». Mais depuis 40 ans, l’exposition et la vulnérabilité ont augmenté et les catastrophes se succèdent. Nous le résultat de 30 ans d’inaction climatique.
Les fortes précipitations du printemps en France s’expliquent par le réchauffement de l’atmosphère. Cette situation devrait se reproduire à l’avenir, accompagnée d’étés de plus en plus secs.
Des inondations meurtrières viennent de frapper le département de l’Aude. Sous l’effet du changement climatique, ces épisodes de pluies diluviennes devraient s’intensifier dans les années à venir, en particulier sur le pourtour méditerranéen. Or, les velléités des élus de construire et d’urbaniser à outrance, y compris en zones inondables, restent fortes. L’agrochimie appauvrit les sols qui perdent leur rôle d’éponge en cas de pluies torrentielles. A travers l’aménagement du territoire, les collectivités locales ont pourtant un rôle clé à jouer pour limiter les conséquences de ce phénomène.
"L’automne marque le cruel retour des orages meurtriers sur le pourtour méditerranéen. Les pluies diluviennes et les crues soudaines ont causé la mort de 20 personnes, samedi 3 octobre, sur la Côte d’Azur. Tristes répliques des tempêtes et des inondations qui s’étaient déjà soldées par 17 morts sur le littoral du sud-est de la France entre septembre et novembre 2014, 35 décès en Languedoc-Roussillon en novembre 1999, 24 dans les Cévennes en septembre 2002. Une triste litanie."
"Alors que le bilan « provisoire » est passé à vingt morts, lundi 5 octobre, après le déluge et les coulées de boue qui ont frappé le littoral en la Côte d’Azur ce week-end, la catastrophe repose la question des constructions en zone inondable et des prévisions de Météo France."
"Les mots manquaient aux habitants de Cannes, d’Antibes, de Mandelieu-la-Napoule ou de Nice, dimanche 4 octobre, pour décrire l’ampleur du déluge de la veille, et la brutalité des inondations qui l’ont suivi. Le bilan parle de lui-même. Lundi matin, la préfecture des Alpes-Maritimes recensait 17 morts et 4 disparus – la plupart des victimes ayant péri noyées dans des parkings souterrains. Le dernier bilan comparable dans la région remonte aux intempéries de 2010, où 25 personnes étaient mortes."