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Le dispositif phare de la loi Climat et résilience constitue un progrès encourageant pour la protection de la biodiversité mais, coûteux et contesté, il impose de revoir en profondeur économie de la construction et fiscalité.
Quelques jours après le festin royal à Versailles, Macron met en scène sa "proximité avec le peuple". Avec l'éloge de la bagnole, pilier de sa planification écologique, à l'heure où le litre à 2€ étrangle de nombreux français.es et où les grands projets routiers étouffent les territoires. Nous republions "L’idéologie sociale de la bagnole", texte d’André Gorz de 1973. Le philosophe soulignait que le mythe de la bagnole accomplissait le rêve de tout capitaliste : "tous les hommes allaient dépendre pour leurs besoins quotidiens d’une marchandise dont une seule industrie détiendrait le monopole."
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« La ville » est ressentie comme « l’enfer », on ne pense qu’à s’en évader ou à aller vivre en province, alors que, pour des générations, la grande ville, objet d’émerveillements, était le seul endroit où il valût la peine de vivre. Pourquoi ce revirement ? Pour une seule raison : la bagnole a rendu la grande ville inhabitable. Elle l’a rendu puante, bruyante, asphyxiante, poussiéreuse, engorgée au point que les gens n’ont plus envie de sortir le soir. Alors, puisque les bagnoles ont tué la ville, il faut davantage de bagnoles encore plus rapides pour fuir sur des autoroutes vers des banlieues encore plus lointaines. Impeccable circularité : donnez-nous plus de bagnoles pour fuir les ravages que causent les bagnoles.
Si le processus d’urbanisation globalisée ne semble pas vouloir marquer le pas, le géographe Guillaume Faburel nous invite à considérer le débranchement urbain dans son texte « Vider les villes ? », dont nous vous proposons des extraits. Retrouvez cette réflexion et bien d’autres dans le livre collectif Écologies. Le vivant et le social, publié aux éditions de la Découverte.
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Simplement parce que tous les mois à travers le monde l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre. À moins de croire dans le solutionnisme technologique et le durabilisme des transitions, il est temps de rouvrir une option envisagée dès les années 1970 : la désurbanisation de nos sociétés. Voici peut-être l’unique solution face à la dévastation écologique. Un seul « s » sépare demeure et démesure, celui de notre propre survie.
Alors que l’urgence climatique nous oblige à réduire nos émissions, notre dépendance à la voiture n’a jamais paru aussi insurmontable. Comment s’en libérer ? Éléments de réponse avec Aurélien Bigo, auteur de « Voitures », un livre didactique qui invite à une réflexion collective sur l’avenir de nos mobilités.
En France, plus de la moitié des logements sont des habitations individuelles. Et les constructions de maisons neuves continuent, malgré le coût écologique de l’étalement urbain.
Le collège d’experts indépendants estime que la plupart des projets d’aménagement et programmes publics examinés en 2021 ne prennent pas en compte l’impact sur le climat ou la biodiversité.
Ils nous bassinent ! Les quelque 400 projets d’infrastructures soutenus partout en France par l’Etat et les collectivités locales compromettent les objectifs de neutralité carbone et d’artificialisation des sols, révèle une étude conjointe de Terres de luttes et du cabinet de conseil BL évolution, publiée ce mercredi.
L’étude démontre qu’il sera impossible de continuer à construire comme avant, et que ce qu’on surnomme les « grands projets (inutiles et) imposés » risquent d’enterrer, par leur accumulation, tout espoir de transition environnementale réelle.
L’entrepôt Amazon à Fournès (Gard) ne sera jamais construit. Lundi 13 décembre, le maire de cette petite ville, située à quelques kilomètres du célèbre pont, a officiellement annoncé que le géant américain jetait l’éponge. Il souhaitait bâtir un centre de tri de colis de 38 800 m2 sur un terrain de 13,7 hectares, à proximité de la sortie 23 de l’autoroute A9.
Dans les Alpes-Maritimes, les bassins antibois, cannois et grassois sont les secteurs qui ont le plus artificialisé leur territoire ces dix dernières années. Comment préserver les espaces naturels et atteindre l'objectif "Zéro artificialisation nette" fixé par l'Etat? Voici le premier volet de notre enquête consacrée à l'état des lieux et aux enjeux de la bétonisation.
L'opposition, notamment d'anciens élèves et d'élus, face à la vente par l'Etat de Grignon, berceau de l'agronomie française, ne faiblit pas. Le choix d'Altarea suscite les critiques les plus vives.
Alors qu’Extinction Rebellion organise dès le 29 juin une série de blocages sur des chantiers du Grand Paris, retour sur ce grand projet d’aménagement alliant nouvelles lignes de métro, création de logements ou renforcement des pôles de compétitivité.
Près des terres fertiles de Gonesse, les habitants n’approuvent pas le projet du gouvernement : une gare au milieu des champs et des constructions. « Le combat dépasse le local. Il appartient à tous ceux qui luttent contre le béton », assure une habitante investie dans la lutte.
La construction du quartier des journalistes pendant les Jeux de 2024 est mise à l’arrêt. Les porteurs du projet n’ont pas cherché de solution alternative au bétonnage d’une zone naturelle où vivent des espèces protégées.
En Île-de-France, des étudiants bloquent depuis le 16 mars le domaine de Grignon. Propriétés de l’État, ces 300 hectares pourraient être vendus à des promoteurs immobiliers. Bien loin des promesses du gouvernement d’en finir avec l’artificialisation des sols.
C'est une bascule vertigineuse: le poids des produits fabriqués par les êtres humains vient de dépasser celui de l'ensemble du monde naturel. Ce changement a été atteint cette année, en 2020, selon une étude publiée le 9 décembre dans la revue Nature.
Au nord de Montpellier, le groupe Mulliez entend bétonner 17 hectares de terres agricoles pour y construire un énième complexe commercial en périphérie de la métropole de l’Hérault. Decathlon, Truffaut, O’Tera… autant d’enseignes que les opposants locaux, rejoints par des associations et syndicats nationaux, veulent empêcher de pousser.
Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases périurbaines.
(article de 2010)
C'est la fin d'un bras de fer qui durait depuis plus de dix ans. Le groupe Pierre et Vacances a annoncé mercredi l'abandon de son projet de domaine Center Parcs à Roybon (Isère), bloqué par de multiples recours et d'interminables procédures judiciaires depuis son lancement en 2007. Depuis 2014, le terrain était devenu une «zone à défendre» (ZAD), occupée par des militants.
Un nouvel aéroport doit être construit par Vinci en périphérie de Lisbonne, sur l’estuaire protégé du Tage, où nichent des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs.