417 liens privés
"Ce samedi, à la Maison du temps libre de Cognac, un pingouin trône sur une colonne d’ordinateur. Car, les initiés les savent, le pingouin n’est pas manchot en matière d’informatique. L’animal est le symbole de Linux, le plus célèbre des logiciels libres, des outils alimentés par une communauté mondiale de férus de nouvelles technologies.
Leur credo, c’est de ne pas se plier à la loi des systèmes d’exploitation dont une poignée de multinationales garde jalousement la recette, ce qui leur permet de faire passer les clients à la caisse à chaque fois qu’ils font évoluer leur format, c’est-à-dire souvent. Il y a là une vingtaine de membres des groupements d’utilisateurs Linux (GuL) de Poitiers, Angoulême, Saintes, Bressuire et Cognac. Dans leur activité habituelle, ils proposent au grand public des ateliers pour leur montrer qu’une autre voie informatique est possible. "
"L’industrie technologique et sa presse ont traité l’explosion des réseaux sociaux et l’omniprésence des applications pour smartphone comme une victoire sans appel pour Monsieur Tout-le-monde, un triomphe de la convivialité et de l’autonomisation. On a moins parlé de ce que nous avons perdu tout au long de cette transition, et je trouve que les jeunes générations ne savent même pas comment était le Web autrefois. Alors voici quelques aperçus d’un Web qui pour l’essentiel a disparu :
[...]
Je ne m’inquiète pas, nous allons corriger tout cela. L’industrie technologique, comme toutes les industries, suit des cycles, et le pendule est en train de revenir vers les philosophies globales et émancipatrices sur lesquelles le Web social s’est bâti au début. Mais nous allons devoir affronter un gros défi, ré-éduquer un milliard d’utilisateurs pour leur apprendre ce qu’est le Web, comme nous l’avons fait pendant des années il y a dix ans quand tout le monde a quitté AOL, leur apprendre qu’il y a bien plus à expérimenter sur Internet que ce qu’ils connaissent."
"[...]
À l'heure où de nombreuses voix s'élèvent contre l'omniprésence de certaines sociétés au sein de notre quotidien et de l'impact que cela peut avoir sur le respect de notre vie privée, la question de l'implication de chacun dans des communautés et des projets indépendants se pose, et ce bien au-delà de l'univers des technophiles. Car si de telles solutions existent et peuvent évoluer, cela n'est possible qu'avec le soutien des utilisateurs, qui pourraient à terme regretter une passivité qui leur semble pour le moment anodine."