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"Les négociations des accords de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne (accords dits TTIP) ont donc commencé lundi. Parmi les questions abordées, celle des données personnelles. L’enjeu est à peu près le suivant : les gros acteurs américains de l’Internet (Google et Facebook) aimeraient que les négociateurs américains obtiennent un allègement des règles de protection des données personnelles en Europe, estimant que ces règles sont trop rigides et donc un frein à leur activité.
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Vous me direz, de toute façon on n’y comprend rien à ces questions d’accords de libre-échange, de données personnelles, qu’est-ce que change que l’on négocie ou pas sur les données personnelles ?
Eh bien, ça change pas mal et pour vous en convaincre, je vais vous raconter une histoire. Elle s’est déroulée il y a deux ans aux Etats-Unis, dans la banlieue de Minneapolis.
"Gilbert ne pouvait pas fermer sa baie vitrée à cause d’une pièce cassée qui n’est plus fabriquée. Il a eu la bonne idée d’utiliser une imprimante 3D pour remplacer la pièce défectueuse. "
"L'année 2012... la fermeture de MegaUpload, SOPA, ACTA, CETA, la mission Lescure... Ça, c'est pour la grande histoire. Mais à l'ombre de ces événements se sont produits une impressionnante série de dérapages en tous genres, que ce soit dans le domaine du droit d'auteur, du droit des marques ou des brevets."
"2013 sera-t-elle l’année du changement en matière de droits d’auteur, de la fin d’Hadopi et d’une politique enfin adaptée à la société numérique ? À entendre les bruits de coulisses en provenance de la mission Lescure, censée remettre ces questions et celles de l’exception culturelle à plat, rien n’est moins sûr. En début de semaine dernière, la SCPP (syndicat des majors de la musique) s’efforçait d’amener les preuves chiffrées de l’efficacité de la riposte graduée et demandait sanctions pécuniaires et filtrage. Pierre Lescure, lui, avait laissé entendre avant les réveillons qu’il serait nécessaire d’élargir la responsabilité des intermédiaires techniques, fruit de quelques années de batailles législatives homériques."
"Au printemps 2012, nous avons proposé à l’Association des régions de France (ARF) le contrat suivant : nous nous engagions à écrire un manuel scolaire, à le mettre en page et à le mettre en ligne sous la forme d’un fichier PDF, en échange de quoi les régions nous donnaient 20 000 euros, correspondant à la rémunération des auteurs, illustrateurs, maquettistes et éditeurs de ce texte.
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Les régions n’ayant pas donné suite à notre proposition, nous avons publié ce manuel de manière traditionnelle à l’automne.
Quatre mille exemplaires ont déjà été vendus, et les régions qui financent les manuels scolaires des lycéens ont donc déjà dépensé, pour acheter ce manuel, plus de trois fois ce que nous leurs demandions. Et elle devront faire de même à la rentrée prochaine, puis à la rentrée suivante…"