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Facebook est au cœur d’un procès à 150 milliards pour son rôle dans le génocide Rohingyas - Numerama
Facebook est-il responsable des discours de haine qui pullulent sur sa plateforme ? C’est la question que soulève une plainte déposée par des réfugiés Rohingyas, qui veulent que la plateforme reconnaisse son implication dans le génocide birman.
Maung Sawyeddollah mène un combat depuis le camp de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh, où s’entassent plus de 1 million de réfugiés rohingyas venus de Birmanie. Son but : faire reconnaître la responsabilité de Facebook dans le déclenchement du nettoyage ethnique qui a visé son peuple, il y a six ans. Il est l’un des dix cas à défendre de la campagne “votre signature change l’histoire” d’Amnesty International, qui a commencé le 30 novembre.
Les experts des droits de l'Homme des Nations unies qui enquêtent sur un possible génocide contre les Rohingyas en Birmanie ont déclaré, lundi 12 mars, que Facebook avait joué "un rôle déterminant" dans la propagation de discours de haine dans le pays. Là-bas, plus de 30 millions de Birmans utilisent Facebook, la plupart d'entre eux ne sachant ni comment naviguer sur Internet, ni débusquer les fausses nouvelles, notamment celles relayées par un moine bouddhiste hyperactif sur les réseaux.
L’Europe et sa projection nord-américaine se revendiquent d’une universalité des droits humains que leurs actes n’ont cessé de contredire. Face à leur inaction devant la destruction de la Palestine par l’État d’Israël, c’est l’Afrique du Sud qui, aujourd’hui, défend cet universel.
La requête pour génocide contre Israël déposée par l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice, qui rendra sa décision vendredi 26 janvier, nourrit la contestation de l’hégémonie occidentale et de sa prétention au magistère moral, estiment, dans une tribune au « Monde », Béligh Nabli et Johann Soufi, deux spécialistes en droit international.
En trois mois de guerre, il y a eu plus de 30 000 mort.es ou disparu.es à Gaza, soit 1,5 % de la population. C’est-à-dire en pourcentage autant que le nombre de Français.es tué.es en 5 ans pendant la Deuxième Guerre Mondiale. 75 % des morts sont des femmes, des enfants, des vieillards. Le prétexte « d’éradiquer » le Hamas est grotesque, il s’agit clairement d’une guerre d’extermination de la population de Gaza. La quasi-totalité des infrastructures ont été détruites, y compris les hôpitaux et les écoles. La population, massivement déplacée et bombardée, est sans abri et affamée.
En reconnaissant la « responsabilité accablante » de la France dans le dernier génocide du XXe siècle, le rapport Duclert et le discours d’Emmanuel Macron à Kigali ont permis une avancée considérable, parce qu’officielle, sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire française. La gauche, elle, refuse toujours son examen de conscience, au risque de perdre le sens de l’Histoire.
En juillet 1994, les principaux membres du gouvernement responsable du génocide des Tutsis sont dans une zone contrôlée par l’armée française. Leur arrestation est réclamée. Un document inédit prouve que la France a préféré les laisser partir. Il est signé de l’actuel patron de la DGSE.
Le journaliste Patrick de Saint-Exupéry publie La Traversée, un ouvrage magistral sur le génocide des Tutsis au Rwanda et l’implication de la France. Art du reportage, rigueur de l’enquête : l’auteur arrache les racines du négationnisme français. Bonnes feuilles.