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Cette réforme devait permettre, à l’horizon 2030, d’interdire ou de restreindre massivement l’usage d’une multitude de produits chimiques dangereux.
Les dégâts sanitaires attribués aux substances de synthèse dangereuses, évalués à plus de 30 milliards d’euros par an en Europe par la Commission européenne elle-même, n’y ont rien fait. Bruxelles a annoncé l’abandon de la révision du règlement Reach sur les produits chimiques, constate dans sa chronique le journaliste Stéphane Foucart.
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Un chiffre, établi par la Commission européenne, permet d'apprécier la magnitude des ces dégâts. Les mesures de retrait les plus ambitieuses des molécules problématiques représenteraient quelque 31 milliard d'euros de bénéfices annuels en termes de maladies évitées (les pertes associées pour les industriels étant environ dix fois moindres).
"L'exposition in utero à des substances présentes dans une grande variété de cosmétiques et de produits d'hygiène personnelle pourrait altérer la croissance des petits garçons. C'est ce que suggère une étude franco-américaine publiée dans la dernière édition de la revue Epidemiology, qui établit un lien entre la présence de triclosan et de parabènes chez la femme enceinte et la croissance ultérieure de l'enfant à naître, puis des jeunes garçons, suivis jusqu'à 3 ans."
"L'exposition des femmes enceintes au triclosan ou aux parabènes modifieraient l'évolution du poids et du volume crânien des garçons."
"ce n'est plus une question de principe de précaution, invitant à la prudence pour le cas où. Il faut prendre en compte la convergence de preuves incontestables de la contribution de ces expositions à ces maladies multifactorielles"