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Mediapart s’est procuré le film de l’interview de Ziad Takieddine, dont BFMTV n’avait publié qu’un court extrait, déjà peu convaincant, pour voler au secours de Nicolas Sarkozy. Le reste de l’entretien, qui n’a jamais été montré par la direction au reste de la rédaction, est pire. Nous le diffusons en intégralité.
La justice enquête pour savoir si Mimi Marchand n’a pas influencé l’intermédiaire Ziad Takieddine, afin qu’il dédouane Nicolas Sarkozy dans l’affaire d’un possible financement libyen de sa campagne de 2007. Pour la première fois, un des protagonistes de l’affaire s’exprime.
Mediapart vous explique les dessous de l’affaire Mimi Marchand-Nicolas Sarkozy, un scandale digne d’un polar, où il est question du financement libyen du clan Sarkozy, d’une très bonne amie du couple Macron, de violences... et de valises de cash.
De nouveaux documents, dont Mediapart a pu prendre connaissance, révèlent l’ampleur inédite des dessous de la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans le scandale Sarkozy-Kadhafi. Une « entreprise visant à influencer les déclarations d’un témoin et à tromper voire décrédibiliser publiquement les magistrats instructeurs en charge d’une affaire d’une particulière sensibilité », d'après les juges d'instruction.
Choix éditoriaux "incompréhensibles" qui mettent à mal la crédibilité du journal dans l'affaire Takieddine, dialogue inexistant avec le directeur de la publication Hervé Gattegno, chiffres "pourris" et ambiance "pire que délétère" : à Paris Match, rien ne va plus. Récit.
La rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne n’était pas sincère. De nouveaux documents judiciaires consultés par Mediapart démontrent l'ampleur de la manipulation au profit de Nicolas Sarkozy. Son rôle est au cœur de l'enquête. Comme celui de « Mimi » Marchand, qui a expliqué aux enquêteurs sa mission : « Tuer Mediapart. »
La patronne de l’agence Bestimage Michèle Marchand et ses quatre complices présumés, poursuivis pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs », ont l’interdiction de rencontrer Nicolas Sarkozy, son avocat Me Thierry Herzog et le directeur de Paris Match et du JDD Hervé Gattegno.
Au terme de 48 heures de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption, la femme d’affaires Michèle Marchand, papesse de la presse people et confidente des couples Sarkozy et Macron, a été mise en examen, samedi 5 juin, pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs » dans un volet de l’affaire des financements libyens. Quatre autres personnes ont été mises en examen.
Selon des témoignages recueillis par Mediapart à Beyrouth et à Paris, la rétractation de l’intermédiaire dans l’affaire libyenne est liée à des promesses financières venues d’intermédiaires proches des réseaux sarkozystes, mais aussi à un climat de menaces entretenues autour de lui.
Dans une interview accordée à Paris Match et BFM-TV, l’homme d’affaires, ruiné et en cavale après sa condamnation dans l’affaire Karachi, assure qu’il n’y a « pas eu de financement libyen de la campagne présidentielle » en 2007, mais il maintient avoir remis des fonds à Claude Guéant. « La vérité est en chemin », s’est immédiatement félicité l’ancien président, qui traitait il y a encore quelques jours Takieddine de « crétin patenté » et de « menteur ».