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"Presque pas d’acacia, de thym ni de romarin, à peine un peu de colza, de sapin, de châtaignier : la récolte de miel est en chute libre en France. Elle n’atteint même pas 15 000 tonnes pour 2013, moins qu’en 2012 (16 000 t) et loin derrière les 33 000 t par an que l’apiculture enregistrait jusqu’en 1995. Compte tenu de l’engouement actuel pour cette activité professionnelle ou amateur, le nombre de ruches est resté stable, aux alentours de 1,3 million. Mais la mortalité des colonies ne cesse de grimper : de 15 % à 30 % en moyenne selon les régions, voire 100% par endroit. Et la situation se dégrade pareillement dans de nombreux pays."
"Les petits avions qui crachent leurs cargaisons de produits phytosanitaires au-dessus de champs de maïs, de vignes ou de bananeraies ne sont pas prêts de disparaître des cieux français, en métropole comme outre-mer. Cette pratique particulièrement impopulaire chez les riverains des parcelles aspergées va continuer de bénéficier de dérogations généreuses à la règle qui interdit l'épandage aérien en France et dans l'Union européenne."
"Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre, estiment certains apiculteurs.
Or on assiste depuis une décennie à un phénomène inquiétant en Europe : le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.
Et si le Libre permettait d’améliorer la situation en rendant plus accessible la création de ruches ?
Tel est, en gros résumé, l’objectif principal du projet Open Source Beehives qui propose, entre autres choses, des plans de ruches à monter soi-même sous licence libre (CC By-SA)."
"Open Source Beehives veut mettre l'open source et l'open hardware à profit des abeilles, en proposant des "ruches intelligentes" à réaliser en DIY, seul ou dans un Fab Lab."
"L'exposition à des doses très faibles de certains pesticides – dits néonicotinoïdes – peut conduire les colonies d'insectes sociaux au déclin. Les travaux conduits par John Bryden (Royal Holloway University of London, Royaume-Uni) et publiés dans l'édition de décembre de la revue Ecology Letters s'ajoutent à d'autres, menés ces dernières années, qui montrent que les effets de pesticides systémiques (utilisés en enrobage de semences ou en traitement des sols) peuvent se manifester de manière "sub-létale" : ils peuvent provoquer l'effondrement de colonies sans avoir d'effet mortel aigu sur chacun des insectes du groupe."
" Plusieurs familles de petits producteurs de miel ont dû se déplacer vers le centre de l'Argentine face à la "marée verte" qui détruit les fleurs, les arbres et les plantes privant les abeilles leur source de nourriture. "
"L'annonce par Bruxelles d'une probable suspension [...] de trois insecticides dits néonicotinoïdes, impliqués dans le déclin des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages [...], a été saluée [...] comme une victoire par le monde apicole et les organisations de défense de l'environnement. Mais elle peut aussi, au contraire, être interprétée comme une cuisante défaite.
Tardive et pusillanime, la décision de la Commission apparaît plutôt comme le symptôme d'une formidable faillite des systèmes d'évaluation des risques."
"En déplacement dans la Sarthe, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé, vendredi 8 février, un plan de soutien triennal à la filière apicole. Celle-ci en a bien besoin. Le nombre d'apiculteurs français a chuté de près de 40 % au cours de la dernière décennie.
Mais M. Le Foll aurait pu se soucier aussi des abeilles. Car, sans elles, pas d'apiculture. Le ministre de l'agriculture aurait pu saisir cette occasion pour se pencher sur les insecticides néonicotinoïdes, de plus en plus soupçonnés d'être la cause majeure du déclin des abeilles. Il l'avait fait en juin 2012, en interdisant l'un de ces produits sur le colza. Hélas ! Les annonces du ministre ne comportent pas de nouvelles mesures d'interdiction."
"Des apiculteurs européens, rassemblés depuis jeudi 11 octobre en congrès à Agen, dans le Lot-et-Garonne, ont manifesté leur inquiétude quant aux conséquences des OGM sur les abeilles. En cause notamment, un projet européen visant à concilier apiculture et production de maïs transgénique.
"Ces plantes sont néfastes pour les abeilles", a assuré Jean-Marie Sirvins, vice-président de l'UNAF (Union nationale de l'apiculture française), en marge d'une table ronde sur les OGM, organisée pour l'ouverture du congrès. "Les OGM favorisent la monoculture à grande échelle et donc éliminent la biodiversité nécessaire aux abeilles", a-t-il ajouté."