416 liens privés
"Récemment, la Commission européenne a proposé de modifier la directive miel afin de clarifier le statut du pollen. La Cour de Justice de l’Union européenne avait en effet considéré que le pollen génétiquement modifié (GM) présent dans le miel devait être autorisé, évalué et étiqueté comme un ingrédient produit à partir d’un OGM. La Commission a souhaité exclure le pollen d’une telle réglementation et a donc proposé que le pollen soit considéré comme un composant naturel du miel."
"On savait déjà que les boites de thon ont une fâcheuse tendance à ne pas afficher honnêtement leur contenu. Suite aux crises alimentaires répétées en Europe, le doute sur la traçabilité du poisson est donc devenu très gênant pour les fabricants et pour les consommateurs; Une enquête a fait le point pour savoir si en France, l’étiquetage du poisson est plus ou moins fiable qu’ailleurs."
"Les nanoparticules – structures d’atomes de quelques nanomètres – sont déjà dans nos assiettes, sans contrôle ni étiquetage. Un règlement européen adopté en 2011, le « règlement INCO », vise à remédier à cette situation : à partir de décembre 2014, le consommateur pourra voir figurer la mention [nano] sur la liste des ingrédients de ses denrées alimentaires. Mais alors que le règlement de base prévoit que « tous les ingrédients qui se présentent sous forme de nanomatériaux manufacturés [soient] indiqués clairement dans la liste des ingrédients », une proposition de règlement délégué de la Commission européenne marque un recul inquiétant."
"Depuis plusieurs mois, la définition du pollen dans le miel, en tant que constituant ou ingrédient, est au centre d’un enjeu crucial : cette définition détermine en effet l’obligation d’étiqueter ou non la présence de pollen génétiquement modifié dans un pot de miel.
La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), interrogée sur cette question dans l’affaire Bablock [1] a en effet précisé que le pollen, constituant naturel, devait être considéré également comme un ingrédient du miel. Et qu’à ce titre, le miel contenant plus de 0,9% de pollen GM par rapport à la quantité globale de pollen devait être étiqueté.
La Commission européenne, dans cette affaire, soutenait au contraire une distinction claire entre ingrédient et constituant naturel, et arguait que le pollen était un constituant naturel. Elle a donc décidé, à l’issue de cette affaire, de proposer une modification de la directive miel pour lever le flou de la législation sur le statut du pollen. Comme nous allons le voir, en demandant que le pollen ne soit pas considéré comme un ingrédient mais seulement comme un constituant du miel, la Commission européenne demande ni plus ni moins que le miel contenant du pollen génétiquement modifié ne soit pas étiqueté. C’est là son véritable objectif, mais son raisonnement pour y parvenir pose de nombreuses questions..."
"La réticence chinoise devant les plantes génétiquement modifiées (PGM) s’est accrue, au cours de l’année 2013 : la région de Gansu a adopté un étiquetage obligatoire, considérant que la législation nationale en la matière n’était pas suffisamment appliquée, la ville de Zhangye a interdit les cultures GM sur son territoire, et les douanes chinoises ont renvoyé à l’expéditeur plusieurs centaines de milliers de tonnes de maïs GM non autorisés par les autorités nationales..."
"Rejoignant la position de la Commission européenne, les eurodéputés ont rejeté mercredi 15 janvier l'étiquetage du pollen OGM (génétiquement modifié) dans le miel. Selon le texte adopté par le Parlement européen, le pollen est un « constituant naturel » du miel et non un « ingrédient ».
En vertu de cette distinction sémantique, les apiculteurs n'auront à étiqueter leur miel comme « avec OGM » que si des traces d'OGM supérieures à 0,9 % de la masse totale y sont décelées. Dans le premier cas, le calcul du seuil d'étiquetage obligatoire se fait en effet sur le seul pollen, dans l'autre sur la totalité du produit et n'a aucune chance de dépasser les 0,9 %, donc de nécessiter un étiquetage."
Un jour peut-être les consommateurs passeront avant les intérêts des industriels...
"Au prix de certaines acrobaties politiques, ça bouge sur le front américain des organismes génétiquement modifiés. On croyait le sujet démodé puisque l’essentiel de la nourriture du pays en est déjà farcie. Mais les anti-OGM n’ont jamais désarmé, et ils commencent à engranger des victoires."
"Le 27 novembre, la commission « environnement » du Parlement européen a voté contre la proposition de la Commission européenne de modifier la directive miel, pour ne plus rendre obligatoire l’étiquetage des miels contenant du pollen issu de plantes génétiquement modifiées (PGM). Mais ce vote n’est que la première étape du processus législatif qui devrait aboutir par un vote au Parlement début 2014."
"Le 9 janvier 2014, le gouverneur de l’état du Maine, M. LePage, a signé la loi qui rend l’étiquetage des OGM obligatoire. C’est le second état qui permet aux consommateurs de choisir de soutenir une agriculture sans OGM. Le Connecticut avait adopté une telle réglementation en 2013, mais avait conditionné sa mise en œuvre à l’adoption de telles lois dans cinq autres états. La loi adoptée dans le Maine, elle aussi, ne rentrera en vigueur que si d’autres états s’engagent dans une telle politique de transparence. Les campagnes citoyennes en faveur d’un tel étiquetage, déjà très actives, vont prendre une nouvelle ampleur."
"Cela fait plusieurs années que l’Ukraine a pris en main la question des OGM sur son territoire, une politique qui a vu une réduction drastique du nombre de produits contenant des OGM en circulation dans le pays. Si en 2007, 50% des produits présents sur le marché ukrainien contenaient des OGM, en 2012 ils ne représentent plus que 5% des produits, selon Vladimir Semenovich, directeur du centre ukrainien de la recherche expérimentale sur l’alimentation."
"Si l’Europe impose l’étiquetage des aliments contenant des OGM, certains produits y échappent, notamment tous les produits issus d’animaux nourris aux OGM (viande, lait, œuf...). Depuis 2012, il est possible de trouver en France des produits étiquetés « sans OGM » et « nourris sans OGM », mais cet étiquetage reste encore peu utilisé. Difficile alors pour le citoyen de s’y retrouver...
En éditant un mini guide de 12 pages format A6, Inf’OGM souhaite répondre aux questions que se posent les consommateurs et leur donner les clés pour s’y retrouver au moment de remplir leur panier."
"Après le scandale de la viande de cheval, celui du poisson ? C'est la question qui se pose, après la publication, jeudi 21 février, d'une étude menée par l'ONG américaine Oceana révélant une fraude de grande ampleur portant sur les produits de la mer aux Etats-Unis, où un tiers des poissons consommés n'appartiennent pas à l'espèce que les clients avaient cru acheter."