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Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
Coup dur pour le climat, la biodiversité et la grande majorité des éleveurs européens : les législateurs européens ont décidé d’exempter les fermes industrielles les plus polluantes de la directive européenne sur les émissions industrielles, qui a pour objet de réduire la pollution des activités industrielles dans l’Union européenne (UE). Lors de la révision de cette directive, les négociateurs du Parlement européen, de la Commission européenne et des États membres ont même exclu l’ensemble des élevages de bovins.
Des OGM vont-ils se retrouver dans nos assiettes sans que nous en soyons informés ? C’est ce que laisse redouter un projet de réglementation porté par la Commission européenne. Premier volet de notre enquête.
Le Conseil national de l’alimentation, une instance consultative, a rendu au gouvernement un premier avis, avant la publication de ses résultats cet été. Les ONG laissent paraître de la déception sur certains points, comme l'élevage intensif, et dénoncent le poids des lobbies.
La nourriture ultra-transformée, issue d’un processus entièrement industriel, est néfaste pour l’environnement, la biodiversité et la santé. Une nouvelle étude ajoute à cela un impact sur ce que les auteurs appellent l’« agrobiodiversité » — la diversité des agricultures.
Pour rester en bonne santé, il faut cuisiner des végétaux et consommer peu d’aliments ultratransformés, affirme l’auteur de cette tribune. Soit se passer de steaks... y compris de steaks végétaux. « Il est grand temps de nous affranchir des industriels », résume l’expert.
Inès Léraud a enquêté sur l’agroalimentaire en Bretagne, ses impacts sociaux et environnementaux, mais aussi sur les méthodes de certaines entreprises. L'une d'elles l'attaque en diffamation. Un collectif lance une pétition pour soutenir la journaliste et défendre la liberté d'informer.
Accusée sur Twitter par plusieurs de ses confrères d'être rémunérée par des groupes issus de l'agroalimentaire, la journaliste Emmanuelle Ducros, qui couvre le secteur agricole pour «l'Opinion», assure que c'est faux. Notre enquête montre le contraire.
Une nouvelle analyse cartographique de Greenpeace International révèle qu’en seulement deux ans, des fournisseurs du géant de l’alimentaire Mondelez ont détruit près de 25 000 hectares de forêts abritant des orangs-outans [1]. Les militantes et militants de Greenpeace France se mobiliseront samedi 17 novembre dans plus de 25 villes pour dénoncer le “goût déforestation” des biscuits Oreo et sensibiliser les consommateurs à la protection des forêts tropicales.
Quelles sont les 25 entreprises françaises qui impactent le plus les écosystèmes mondiaux ? Le WWF a cherché à identifier les multinationales qui consomment le plus de matières premières comme le soja, l’huile de palme ou le bois, contribuant à fragiliser des régions comme l’Amazonie ou l’Asie du sud-est. Une liste où l’on trouve autant de firmes françaises que d’américaines. Les géants français de la grande distribution, de la restauration collective et du lait se distinguent.
Saviez-vous que l'on estime que trois entreprises – JBS, Cargill et Tyson – ont émis l'an dernier, plus de gaz à effet de serre que toute la France et (...)
La partie risque d'être très dure pour les citoyens et les partisans d'une agriculture qui respecte les paysans, l'environnement et les consommateurs. (...)
Les états généraux de l’alimentation qui se tiennent jusqu'à novembre doivent notamment aboutir à la construction d'un meilleur rapport de force entre gros industriels et petits producteurs. Sauf que la moitié des ateliers sont animés par... des industriels, accusés d'étrangler les agriculteurs, révèle Le Canard Enchaîné ce mercredi.
"Un rapport révèle qu'il y a cinquante ans, un groupe industriel a financé des enquêtes visant à minimiser le rôle du sucre dans les maladies cardiaques. Ce genre de pratique serait encore courant de nos jours."
"Quand les lobbys agroalimentaires et de la grande distribution font pression sur la ministre de la Santé... avec l'aide du ministère de l'Agriculture. Dans un article paru le 16 septembre, Mediapart révèle que l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) et la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) ont envoyé fin juin une lettre au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll (la ministre de la Santé Marisol Touraine étant simplement en copie). Cette lettre réclame la fin des études scientifiques sur les nouveaux systèmes d'étiquetage simplifiés (qu'@si vous présentait ici). Une "censure d'un travail scientifique", dénonce Mediapart, au moment où quatre systèmes d'étiquetage vont être testés dans des supermachés à partir du 26 septembre."
"D’après une étude, aux États-Unis, plus de la moitié de l'apport énergétique moyen des consommateurs est constitué d’aliments «ultra-transformés». "
"Une nouvelle enquête publique s’est ouverte le 2 novembre, pendant un mois, concernant l’extension du cheptel de la ferme-usine dite des « mille vaches ». Elle porte sur l’autorisation de passer de 500 à 880 vaches laitières et « vise à assurer la complète information du public et le recueil de l’opinion et des suggestions de toutes les personnes intéressées par ce projet » [1]. Problème : selon un contrôle mené le 9 juin 2015 par la préfecture, la ferme-usine compte déjà 796 bêtes, alors que 500 vaches sont normalement autorisées. « La préfecture fait en sorte de légaliser l’illégal », s’indigne la Confédération paysanne dans une lettre ouverte aux candidats aux régionales. « Les services de l’État avaient assuré que rien n’avancerait tant que le troupeau ne serait pas revenu à la légalité. »"
"La question du bien-être animal est de plus en plus pointée du doigt. Les vidéos montrant la maltraitance d’animaux suscitent l’indignation. Les élevages industriels provoquent la méfiance. Dans ce contexte, la perspective de produire de la nourriture sans animaux, à partir de cellules souche ou d’aliments de synthèse, serait-elle une solution à la souffrance animale ? Au contraire, prévient la sociologue Jocelyne Porcher, qui interroge notre relation aux animaux d’élevage. « Avec les multinationales qui investissent dans les poulets sans poulets ou la mayonnaise sans œuf, nous nous dirigeons vers la disparition des animaux d’élevage. Le capitalisme néolibéral n’a que faire des animaux. » Entretien."
"« Testet, 1 000 vaches, NDDL : argent public, intérêts privés » : posée sur un tracteur garé en face des grilles du palais de justice, la pancarte résume bien la diversité du rassemblement qui s'est tenu à Amiens, tout au long de la journée du 28 octobre. Derrière les grilles, dans l'enceinte du tribunal, neuf militants de la Confédération paysanne comparaissaient pour une action de « déboulonnage » menée le 28 mai contre la ferme dite des « mille vaches ». Ils ont finalement été condamnés à des peines allant d'une simple amende à cinq mois de prison avec sursis. La peine la plus forte a été prononcée contre le porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende."