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Ce sont des territoires qui étaient autrefois habités, cultivés, pâturés. Seules les ruines disséminées dans les paysages rappellent encore cette époque, révolue avec l’exode rural. Aujourd’hui, des paysans tâchent de faire revivre ces surfaces pastorales, mais se heurtent à une politique agricole fixant des normes parfois déconnectées de la réalité de leur travail et des territoires. Avec pour conséquence de les exclure des aides publiques, alors que ces territoires et leurs pratiques pastorales se révèlent particulièrement résistants aux aléas climatiques. Reportage en Ardèche.
"Leur semaine de travail se rapproche des 35 heures, ils produisent de la viande de qualité, et estiment percevoir des revenus suffisants. Les éleveurs de porcs de la ferme bio du Loriot, en Auvergne, ne connaissent pas la crise ni la spirale de l’endettement. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas choisi l’élevage intensif industriel, comme la plupart des producteurs porcins. Comment s’en sortent-ils économiquement ? Reportage."
"Les Amis de la Terre tirent la sonnette d’alarme (1). Même avant que l’accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne ne soit finalisé, la menace que de la viande états-unienne traitée avec des désinfectants chimiques puisse être vendue en Europe, se concrétise dangereusement. Les responsables de l’Union européenne pour la santé et l’alimentation ont déclaré hier, lors d’une rencontre des parties prenantes, qu’un nouveau produit de rinçage chimique antimicrobien devrait être autorisé cette année pour désinfecter les carcasses et la viande des volailles."
"La question du bien-être animal est de plus en plus pointée du doigt. Les vidéos montrant la maltraitance d’animaux suscitent l’indignation. Les élevages industriels provoquent la méfiance. Dans ce contexte, la perspective de produire de la nourriture sans animaux, à partir de cellules souche ou d’aliments de synthèse, serait-elle une solution à la souffrance animale ? Au contraire, prévient la sociologue Jocelyne Porcher, qui interroge notre relation aux animaux d’élevage. « Avec les multinationales qui investissent dans les poulets sans poulets ou la mayonnaise sans œuf, nous nous dirigeons vers la disparition des animaux d’élevage. Le capitalisme néolibéral n’a que faire des animaux. » Entretien."
"En plein salon de l’Agriculture, les Amis de la Terre Europe et la Fondation Heinrich-Böll-Stiftung publient la version française de « L’Atlas de la viande ». Son constat est sans appel : la production industrielle de viande et de produits laitiers a des effets de plus en plus destructeurs sur les sociétés humaines et l’environnement."
"Autrefois l'apanage des pays riches, la consommation de viande ne cesse de se démocratiser et d'augmenter dans le monde. L'élévation du niveau de vie dans les pays en voie de développement amplifie les effets déjà catastrophiques, mais peu évoqués, d'une surconsommation de viande non soutenable et inutile."
"Où sont les milliards de porcs, poulets, veaux, vaches, zébus, que les hommes font grandir dans des élevages ? Un projet international a réussi a cartographier tout le bétail mondial avec une résolution d’1 km2. Grâce à ce projet, on sait quels est la densité de porcs, de bovins, … en tout point du globe !"
"La production de viande de bœuf induit un coût environnemental bien plus élevé que celle de la volaille, du porc ou de toute autre source de protéines animales. C'est ce que révèle une étude publiée lundi 21 juillet aux Etats-Unis dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)."
"Ce sont des documents secrets qui lèvent un peu plus le voile sur le recours, excessif et souvent incontrôlé, aux médicaments dans les élevages. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a ainsi maintenu l'autorisation de plusieurs dizaines d'antibiotiques dans l'alimentation du bétail américain, même après avoir découvert « les risques élevés » qu'ils représentaient pour la santé humaine."
"Il représente à lui seul près d'un sixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L'élevage, en rejetant 7,1 gigatonnes d'équivalent CO2 par an dans l'atmosphère, soit 15 % de toutes les émissions d'origine anthropique, essuie de nombreuses critiques, notamment d'institutions internationales et d'ONG qui appellent à réduire la consommation de viande."
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Depuis quelques années, les pays qui craignent une pénurie (alimentaire) se sont lancés dans une course effrénée pour acquérir de nouvelles terres arables que se disputent les industries de l’agroalimentaire et des agrocarburants. Et une violente controverse oppose ceux qui veulent utiliser les produits agricoles pour faire tourner les moteurs à ceux qui préféreraient qu’on nourrisse les êtres humains.
Mais peu dénoncent un business encore plus vorace en ressources naturelles, en produits agricoles et en espace : celui de l’industrie de la viande."