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Vendredi 7 et samedi 8 janvier s’est tenu à la Sorbonne un colloque éloigné des canons du genre, mais patronné par d’illustres visiteurs, dont le ministre de l’éducation nationale, qui a par ailleurs aidé à financer l’événement. « Épidémie de transgenres », « soleil noir des minorités » : les formules ont fleuri pour qualifier la manière dont le décolonialisme et les études intersectionnelles martyriseraient l’université française.
Projection de nombreux fantasmes réactionnaires, la pensée « woke », ou « wokisme », s’est fait une petite place dans le débat public, à l’heure d’une pré-campagne présidentielle marquée par les discours d’extrême droite. Les termes sont aussi apparus dans la bouche d’un ministre de Macron ou d’un responsable socialiste.
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plutôt l’extrême droite d’Éric Zemmour que les mouvements antiracistes, de lutte contre les violences policières, sexuelles ou sexistes, les manifs écolos…
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Et, plus globalement, ils jugent que les luttes antiracistes, contre les violences policières, pour le climat ou contre les violences sexuelles, portées par la jeunesse, sont beaucoup trop radicales.
La bonne vieille censure, on la connaît : elle venait de la droite et tronquait des propos ou des œuvres. Voilà maintenant la supercensure : celle venue de la gauche, au nom du "bien". Mais surtout, il ne s'agit plus seulement de d'effacer des propos, mais la personne elle-même, symboliquement, quand sa parole est jugée "offensante". C'est ce qu'on appelle la "cancel culture". Tout est fait pour que cet individu perde son emploi ou ne puisse plus ni éditer ni produire quoi que ce soit. Une sorte d'"excommunication" laïque et moderne, qui fait des ravages aux États-Unis et pointe son nez en France.