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C’est un retour inattendu. La consigne sur les emballages alimentaires en verre devrait être mise en place « d’ici à deux ans », a annoncé Bérangère Couillard, la secrétaire d’État chargée de l’écologie, le 22 juin. Après un temps d’expérimentation en 2024, avec des distributeurs volontaires, les supermarchés auront l’obligation de récupérer les bouteilles, pots et autres bocaux en verre. En outre, un fonds de 50 millions d’euros doit être créé pour inciter les industriels à standardiser leurs contenants en verre, de manière à ce qu’ils soient réutilisables.
Poubelle jaune, poubelle verte, poubelle bleue… À grand renfort de sermons, on nous chante les louanges d’une « citoyenneté moderne » associée à un geste : le tri des déchets, considéré comme la garantie de sauver une planète dégradée de toutes parts. C’est peut-être se méprendre sur la logique qui sous-tend cette injonction à l’« écoresponsabilité » des consommateurs.
Cette mesure du projet de loi sur l’économie circulaire, censée lutter contre la pollution des bouteilles plastiques, a été considérée comme une perte de revenus pour les collectivités locales
Jusqu’au début des années 1990, la consigne, cette petite somme supplémentaire payée par le consommateur pour l’emballage, était restituée au retour de la bouteille en magasin.
Avec les fêtes, des centaine de milliers de bouteilles de vin, de bière ou de champagne vont se vider. Et chaque année, un Français consomme en moyenne près de 35 kg de bouteilles en verre. Or, bien qu’en grande partie réalisée à partir de verre recyclé, leur fabrication reste très énergivore. Depuis 2015, dans le Jura, le projet « J’aime mes bouteilles » cherche à relancer la pratique de la consigne, plus écologique que le recyclage, qui a disparu du paysage depuis une trentaine d’années. Son objectif : revaloriser les bouteilles de vin jurassien pour recréer une filière de réutilisation. Reportage.
Jusqu’au début des années 1990, la consigne, cette petite somme supplémentaire payée par le consommateur pour l’emballage, était restituée au retour de la bouteille en magasin.
"Si de nos jours la consigne n’a pas complètement disparue, elle est devenue très marginale en France. Mais alors que le Plan national de prévention et de gestion des déchets veut réduire de 7% la quantité de déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2020, le projet « Jean Bouteille » pourrait bien la remettre au goût du jour…"
"Visiblement le « sans emballage » a le vent en poupe. Après les magasins sans emballages comme celui qui a récemment ouvert ses portes à Anvers, voici qu’une start-up du nord de la France propose des liquides en vrac dans les magasins.
L’idée est simple : dans les magasins participant, vous pouvez acheter une « Jean Bouteille » (c’est le nom…) que vous remplissez de vin, d’huile ou de vinaigre (pour le moment) et vous repartez avec. Quand elle est vide, vous la rapportez et recevez une bouteille propre en échange. Le gros avantage de ces bouteilles consignées est que l’impact sur l’environnement est plus faible que des bouteilles jetables, si du moins on reste dans un circuit relativement local comme celui développé par Jean Bouteille, les stations de lavage étant à proximité. Les produits sont également moins chers selon la start-up, par rapport à des liquides « préemballés »."