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Sept ans après son lancement, tous les avertissements émis contre le projet d’EPR britannique se révèlent exacts. Le chantier accumule retards et surcoûts colossaux. L’entreprise publique se trouve prise dans un piège mortel. Et ce par la volonté d’un seul homme : Emmanuel Macron.
"La fin d’un long feuilleton à rebondissements ? Le gouvernement britannique a officiellement donné à EDF, jeudi 15 septembre, l’autorisation de construire deux réacteurs nucléaires EPR sur le site d’Hinkley Point, dans l’ouest de l’Angleterre. Londres ne remet pas en cause le contrat commercial signé en 2013 avec le groupe français, qui prévoit un prix de vente de l’électricité de 92,5 livres par mégawattheure (MWh) sur une période de 35 ans ; mais il assortit son feu vert de conditions destinées à garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays. La centrale d’Hinkley Point C (HPC) doit fournir 7 % du courant au Royaume Uni à partir de 2025."
"Un pari à 22 milliards d’euros. EDF a choisi de se lancer dans la construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Un projet titanesque, comme les Français les adorent. C’est pour cela qu’il faut se méfier : du canal de Panama, à la fin du XIXe siècle, en passant par le Concorde dans les années 1960, pour finir avec le Crédit lyonnais ou Eurotunnel dans les années 1990, les précédents sont nombreux d’épopées industrielles ruineuses."
"Coup de théâtre dans la construction de la centrale d’Hinkley Point dans le sud-ouest de l’Angleterre. Alors que le conseil d’administration d’EDF a voté pour la construction de la centrale jeudi 28 juillet, le gouvernement britannique, initialement en accord avec le projet, a décidé ce vendredi de prendre plus de temps pour analyser le chantier. Le point avec Denis Cosnard, journaliste au Monde."
"Entre EDF et le nouveau gouvernement de Theresa May, cela ressemble à un « je t’aime, moi non plus ». Quelques heures après que, jeudi 28 juillet, le conseil d’administration du géant français de l’énergie a donné son feu vert à la construction de la centrale nucléaire géante d’Hinkley Point C (ouest de l’Angleterre), l’exécutif britannique a, lui, tempéré son ardeur en allumant un feu orange. « Le gouvernement va à présent analyser soigneusement tous les aspects de ce projet et prendra sa décision au début de l’automne », a déclaré Greg Clark, le nouveau ministre du commerce et de l’énergie, provoquant la surprise à Paris. Vincent de Rivaz, PDG d’EDF Energy, filiale britannique du groupe français, qui devait signer vendredi au Royaume-Uni le contrat final avec le gouvernement, a dû annuler ce déplacement."
"Le chantier va pouvoir commencer. Une majorité du conseil d’administration d’EDF s’est prononcée, jeudi 28 juillet, en faveur du projet controversé de construction d’une centrale nucléaire à Hinkley Point (sud-ouest de l’Angleterre).
La direction du groupe public a indiqué dans un communiqué que ce feu vert lui permettra de signer ses contrats avec le gouvernement britannique, avec son partenaire chinois CGN et avec les principaux fournisseurs du projet."
"Le projet Hinkley Point provoque une nouvelle secousse chez EDF. Hostile à la construction par le groupe de deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération en Grande-Bretagne, Gérard Magnin, un des membres du conseil d’administration, claque la porte. Il a présenté sa démission au PDG, Jean-Bernard Lévy, jeudi 28 juillet au matin, quelques heures avant la réunion du conseil pour valider définitivement cet investissement évalué à 18 milliards de livres, soit près de 22 milliards d’euros."
"La Cour des comptes s’alarme du projet de construction de deux EPR en Grande-Bretagne. Selon son rapport publié le 10 mars, les finances d’EDF et même les finances publiques sont en péril. Elle critique l’expansion internationale hors de prix menée depuis les années 2000 par le groupe."
"EDF a surpayé British Energy. Mais pour ne pas avoir à avouer au moins 7 milliards d’euros de dépréciations d'actifs, le groupe continue sa fuite en avant avec le projet d’Hinkley Point."