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IlsIls ont voté non. À l’unanimité. Dans le même élan, les représentants du comité social et économique central (CSEC) d’EDF ont repoussé, mercredi 20 mars, le projet de réorganisation des activités nucléaires du groupe présenté par la direction. Leur avis n’est que consultatif. Il n’empêchera pas la direction d’EDF de mettre en œuvre au plus vite ses plans. Mais il traduit le malaise qui s’installe au sein du groupe. Tout semble opaque, illisible, brouillon.
Dans son discours de politique générale, en janvier, le premier ministre Gabriel Attal réaffirmait le revirement majeur opéré en faveur de l’atome depuis la fermeture de la centrale de Fessenheim sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros les coûts de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. En 2021, une première estimation évaluait ce programme à 51,7 milliards d'euros.
EDF évalue désormais à 67,4 milliards d’euros le coût de construction prévisionnel des six réacteurs EPR2 commandés par les pouvoirs publics pour engager la relance du nucléaire en France, soit une hausse de 30 % par rapport à une première estimation de 2021.
C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français. L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers. La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement. Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus. Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État. Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée. Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.
Sept ans après son lancement, tous les avertissements émis contre le projet d’EPR britannique se révèlent exacts. Le chantier accumule retards et surcoûts colossaux. L’entreprise publique se trouve prise dans un piège mortel. Et ce par la volonté d’un seul homme : Emmanuel Macron.
1,76 million de mètres cubes de déchets radioactifs ont été recensés en 2023, un chiffre amené à croître. De nombreuses incertitudes persistent sur l’avenir de leur gestion.
En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer au moins dix-sept ans, pour une facture désormais estimée à 19,1 milliards.
Pour justifier de nouveaux retards et surcoûts, EDF invoque des difficultés provoquées par la pandémie de Covid.
"L'estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d'euros à 12,7 milliards", a précisé le groupe, qui explique que ce nouveau retard est notamment lié à la pandémie de Covid-19.
Au sein d’EDF, certains agents estiment que le réacteur EPR français ne tournera « jamais » - Basta!
Lancé il y a 14 ans, l’EPR de Flamanville n’est toujours pas achevé. Et d’aucuns se demandent s’il pourra vraiment démarrer un jour. Des doutes étrangers à Emmanuel Macron, qui entend relancer la construction de nouveaux réacteurs.
Emmanuel Macron a annoncé mardi la relance de la construction de réacteurs nucléaires tout en continuant à développer les énergies renouvelables et économiser l’énergie « pour garantir l’approvisionnement électrique » et atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais le nucléaire est-il indispensable pour réaliser cet objectif ? Non, répondent les scénarios prospectifs, y compris celui de RTE paru fin octobre.
En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer au moins seize ans, pour une facture estimée à 19,1 milliards selon la Cour des comptes.
La Cour des comptes publie un nouveau rapport, qui s’appuie à plusieurs reprises sur les notes techniques de la SFEN, sur les coûts de Flamanville 3 et plus généralement la filière EPR. Le rapport confirme les informations précédentes publiées par EDF à l’automne 2019, tout en élargissant le périmètre d’étude aux coûts financiers et à ceux de démarrage. Elle analyse les leçons à tirer du chantier de l’EPR de Flamanville, déjà développées dans le rapport de JM Folz[1] d’octobre 2019, et dresse une liste de recommandations fortes pour la gouvernance du projet de construction de 6 EPR en cours d’instruction.
Un rapport remis au gouvernement et à EDF étrille la construction du nouveau réacteur EPR de Flamanville, sans pour autant remettre en cause son principe.
Dans une lettre adressée au président d’EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs EPR sur les quinze prochaines années.
L’Autorité de sûreté nucléaire craint, outre les problèmes de soudures déjà soulevés, de potentielles « difficultés ailleurs ». Les problèmes de sécurité ont déjà provoqué un surcoût de 400 millions d’euros.
Devant l’urgence climatique, l’énergie nucléaire est souvent évoquée en France, malgré les risques qui s’y attachent, comme une solution crédible au niveau mondial à la lutte contre le réchauffement climatique, à l’égal des économies d’énergie et des énergies renouvelables.
Le réacteur pressurisé européen devait être le fleuron de l’industrie nucléaire française. Pour l’électricien, c’est désormais sa survie et celle de toute une filière qui est en jeu, ce alors que le groupe est fortement endetté et que ses revenus s’amenuisent.
Le gendarme du nucléaire a repris quasiment mot pour mot son avis provisoire de juin. Il exige des contrôles réguliers du fond de cuve et un remplacement du couvercle avant fin 2024. Les associations dénoncent une décision inacceptable. C’est le dernier épisode d’un feuilleton démarré fin 2014. Mercredi 11 octobre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a validé définitivement la cuve de l’EPR de Flamanville (Manche), malgré ses anomalies. Une étape cruciale avant le feu vert définitif et le démarrage du (...)