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1,76 million de mètres cubes de déchets radioactifs ont été recensés en 2023, un chiffre amené à croître. De nombreuses incertitudes persistent sur l’avenir de leur gestion.
L’édition 2023 du rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde, parue le 6 décembre 2023, confirme un panorama peu reluisant. Et décalé par rapport à la déclaration d’une vingtaine d’Etats appelant à Dubaï à tripler les capacités nucléaires de la planète d’ici à 2050.
L’hiver dernier, le phénomène de corrosion sous contrainte a stoppé simultanément et longtemps plusieurs réacteurs nucléaires. Outre la menace induite sur l’approvisionnement en électricité, ce phénomène qu’EDF jugeait impossible a plongé l’exploitant dans l’urgence et le désarroi. Et a mis en lumière les limites de ses études et de ses contrôles. Un problème de vérifications et d’anticipation loin d’être réglé et bien plus profond que de la corrosion.
Des dizaines de personnes placées sur écoute, plus d’un millier de discussions retranscrites, plus de 85 000 conversations et messages interceptés, plus de 16 ans de temps cumulé de surveillance téléphonique : l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine de renseignements sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse, selon les documents qu’ont consultés Reporterre et Mediapart.
Des dizaines de personnes placées sur écoute, un millier de discussions retranscrites, plus de 85.000 conversations et messages interceptés, plus de 16 ans de temps cumulé de surveillance téléphonique : l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine démesurée de renseignement sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse, selon les documents qu’ont consultés Reporterre et Mediapart.
A la question "pourquoi fermer Fessenheim" le gouvernement répond d'abord : "C’est la plus ancienne centrale française".
Donc l'âge signifierait danger ? Mais l'ASN, qui a précisément le mandat de dire si une centrale est bonne pour le service, n'avait rien contre l'âge de Fessenheim. Incidemment les modèles équivalents aux USA sont partis pour fonctionner 60 ans.
Franchir les grillages du site militaire de Pontfaverger est passible de 6 mois de prison. Le site se trouve près de Reims, 500 hectares classés secret défense où furent testés, pendant des décénnies, les détonateurs de la bombe atomique.
Après quarante-sept ans en service, la centrale nucléaire suisse de Mühleberg a été définitivement déconnectée ce vendredi 20 décembre du réseau en raison du coût de son entretien. Il s’agit d’une première en Suisse qui ne compte plus que trois centrales nucléaires.
Trop cher, trop lent… l’atome ne fait plus le poids face aux énergies renouvelables pour lutter contre l’urgence climatique, selon le rapport Mycle Schneider 2019.
Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, demande à EDF de plancher sur la sortie du nucléaire.
Un rapport remis au gouvernement et à EDF étrille la construction du nouveau réacteur EPR de Flamanville, sans pour autant remettre en cause son principe.
Dans une lettre adressée au président d’EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs EPR sur les quinze prochaines années.
L'"Akademik Lomonosov" doit fournir de l'électricité à la petite ville de Pevek. Les organisations écologistes craignent une catastrophe environnementale.
Selon des témoignages recueillis depuis six mois par Mediapart auprès de plusieurs personnes travaillant à la centrale nucléaire du Tricastin, les problèmes s’accumulent sur ce site depuis deux ans. Au point qu’EDF évite de déclarer des incidents à l’Autorité de sûreté. Tout cela dans l’espoir de préserver l’image du premier réacteur à subir l’inspection des 40 ans.
La filière assure que 96 % du combustible utilisé dans les réacteurs est valorisable. Mais seul 1 % est recyclé.
Fuite de tritium non communiquée, fuite d’hydrocarbures transmise avec retard, non respect des participants à la commission d’information de la centrale de Cruas : la Criirad en a assez et quitte cette instance qu’EDF ne respecte pas.
Dans les centrales nucléaires françaises, un dispositif de sécurité baptisé « équipe en situation extrême » se met en place. Il est la conséquence de la catastrophe de Fukushima de 2011 et est censé répondre aux pires des scénarios et à leur lot d’imprévus. Le système est cependant loin de faire l’unanimité : des agents travaillant au sein des centrales dénoncent des failles et des incohérences. Des risques majeurs – comme les incendies ou les fuites radioactives – sont, en particulier, fortement sous-estimés. L’autorité de sûreté nucléaire réclame, elle-aussi, des modifications. Enquête.
Le nucléaire est-il au bord de la falaise ? Le parc de centrales se trouve dans une situation inédite : dès 2018, certains réacteurs vont dépasser l’âge de 40 ans – la durée de vie imaginée à l’origine lors de la construction. Dans ses scénarios, EDF espère obtenir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une prolongation supplémentaire d’activité pour atteindre 50 ans, voire 60 ans. Ce débat est en cours dans plusieurs pays. Aux Etats-Unis, l’autorité de sûreté examine même la possibilité d’autoriser certains réacteurs à fonctionner pendant 80 ans !
Un document préparatoire, consulté par l’Agence France-Presse, prévoit entre 0 et 6 nouvelles fermetures de réacteurs nucléaires d’ici à 2028.
Si la programmation pluriannuelle de l’énergie n’acte pas la fermeture de réacteurs d’ici à la fin du quinquennat, la transition énergétique de la France n’aura pas lieu, car le nucléaire est un obstacle majeur au développement des énergies renouvelables, explique, dans une tribune au « Monde », un collectif de chercheurs et d’activistes.