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La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour le recours sans base légale à une nasse policière lors d’une manifestation en 2010 à Lyon, estimant qu’il y avait eu des violations des libertés de circulation, de réunion et d’expression.
Le ministre de l’Intérieur a estimé sur TF1 qu’« on ne répond pas à la souffrance en envoyant les CRS ». La gauche dénonce un « deux poids, deux mesures ».
La retenue demandée par les autorités et assumée par Gérald Darmanin s'explique notamment par le caractère prévisible des dégradations commises, analyse Fabien Jobard.
Dans leur nouvel essai, Sebastian Roché et François Rabaté interrogent les lacunes des pouvoirs publics en matière de gestion des foules.
Ces cinq dernières années, plus de 35 personnes ont été blessées et une tuée par des tirs de lanceur de balles de défense. Pourtant, dans ses instructions, le ministère de l’intérieur a abaissé la distance réglementaire. Une décision que la gendarmerie conseille de ne pas suivre.
Maintien de l’ordre, contrôles d’identité, traitement des violences policières : dans un nouvel avis, publié près de trois ans après le précédent, la Commission nationale consultative des droits de l’homme appelle les autorités à « se saisir enfin pleinement du problème ».
Le 10 juillet 2023, lors d’une conférence de presse à son siège parisien, la Ligue des Droits de l’Homme reviendra sur les événements qui ont émaillé la manifestation de Sainte-Soline le 25 mars.
De passage à Toulouse, le cinéaste et écrivain David Dufresne improvise un temps d’échange avec des étudiants de Sciences Po et de l’ENSAV, école nationale de cinéma. Le réalisateur d’"Un pays qui se tient sage" porte depuis plusieurs années une réflexion autour de la place de la police en France. Une question qui revêt une importance toute particulière dans le contexte politique actuel.
Depuis plusieurs années, la France a fait le choix d’une conception autoritaire de la gestion de l’ordre public. Sous couvert d’une doctrine de maintien de l’ordre toujours plus sécuritaire, l’usage disproportionné de la force entraîne de graves violations des droits et libertés dans l’espace public et s’accompagne d’une hausse des violences commises par les forces de l’ordre.
Le Conseil d’Etat a annulé jeudi quatre points essentiels du schéma national du maintien de l’ordre. La technique des «nasses» est considérée comme illégale, tandis que les libertés d’informer se voient renforcées.
En France, ces dernières années, la répression des manifestations est d’une ampleur inédite. De nombreux manifestants pacifiques se retrouvent dans le viseur des autorités. En septembre 2020, nous lancions l’alerte sur la stratégie dite de «judiciarisation du maintien de l’ordre». Une stratégie plus qu’inquiétante. Un an après, nous sommes partis à la rencontre de celles et ceux qui se sont retrouvées dans une spirale judiciaire infernale, pour avoir manifesté. Ils nous racontent.
Saisi par plusieurs associations et syndicats, le Conseil d'État juge illégaux plusieurs points du schéma du maintien de l’ordre du 16 septembre 2020. En l’absence de conditions suffisamment précises, la possibilité de recourir à l’encerclement des manifestants est annulée. Le Conseil d'État annule également certaines règles concernant les journalistes : l’obligation de s’éloigner en cas d’ordre de dispersion et de disposer d’une accréditation pour accéder à des informations en temps réel ou les conditions de port d’équipements de protection.
Saisi par plusieurs associations et syndicats, le Conseil d'État juge illégaux plusieurs points du schéma du maintien de l'ordre du 16 septembre 2020. En l'absence de conditions suffisamment précises, la possibilité de recourir à l'encerclement des manifestants est annulée. Le Conseil d'État annule également certaines règles concernant les journalistes : l'obligation de s'éloigner en cas d'ordre de dispersion et de disposer d'une accréditation pour accéder à des informations en temps réel ou les conditions de port d'équipements de protection.
Le nouveau schéma du maintien de l’ordre entérine des pratiques agressives, instituées en particulier par le préfet de police. Le ministre de l’intérieur veut généraliser le recours aux drones et sacralise la parole des policiers.