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Emmanuel Macron reçoit ce mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à l'Élysée, cinq jours avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Alors que l'UE tente toujours de faire passer un accord de libre-échange avec le Mercosur, quelles sont leurs inquiétudes et leurs revendications ?
Les négociations pour signer le traité de libre-échange avec le Mercosur se poursuivent, contrairement à ce qu’avait laissé entendre le gouvernement. Le 26 janvier dernier, Gabriel Attal avait réitéré l’opposition de la France à la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud, rapportait alors Euractiv. Une main tendue aux agriculteurs en colère, qui manifestent notamment contre les accords de libre-échange internationaux.
Dans un document que Mediapart publie en exclusivité, l’exécutif français planche sur les conditions pour lever son veto au très critiqué traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Des ONG s’inquiètent de la faiblesse juridique des contreparties exigées.
Jamais un accord de libéralisation du commerce n’a été aussi contesté. Le 9 novembre, sous la pression de l’opinion publique, les ministres des 27 États-membres n’ont pas pu avaliser le projet entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay). Une première victoire qui peut en amener d’autres, selon Maxime Combes, chroniqueur de Basta !.
Le Parlement européen a adopté mercredi un amendement à un rapport sur la politique commerciale européenne avertissant que les eurodéputés ne ratifieront pas l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur sous sa forme actuelle.
Le gouvernement justifie son rejet par la déforestation qui met en péril la biodiversité et dérègle le climat.
La commission formée par l’ancien premier ministre Edouard Philippe a rendu des conclusions sévères quant à l’accord signé en 2019 entre l’Union européenne et le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.
Les députés examinent mercredi l’accord UE-Canada. La majorité LREM soutient l’accord. Mais les arguments avancés – le respect de l’Accord de Paris et l’existence d’un vrai-faux « veto climatique » – masquent mal la réalité : le commerce international sans frein passera toujours avant les politiques climatiques et environnementales.