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Environnement : l'usure des pneus d'une voiture génère entre 17 et 40 kilos de particules plastiques
L'association Agir pour l'Environnement, qui vient de réaliser une étude, appelle, face à l'identification de certains composés cancérigènes, à "lever le secret industriel sur la composition chimique des pneus".
Les conclusions de l’enquête de l’Office français de la biodiversité que Mediapart publie révèlent que les eaux de Contrex et Hépar contiennent des taux de microplastiques « exorbitants » en raison de décharges laissées à l’abandon par Nestlé qui ont pollué les sources d’eau. Un réel danger pour la santé.
Les premières discussions ont annoncé la couleur : la dernière session de négociations du Traité sur la pollution plastique (INC 5.2) patine déjà à Genève, où les Nations unies se réunissent jusqu’au 14 août pour trouver un accord international sur la lutte contre la pollution plastique. Comme le révèle Mediapart, au moins 114 représentants d’industriels se sont invités aux négociations. Après l’échec de la cinquième session, qui s’est déroulée à Busan, en Corée du Sud, en décembre 2024, les lobbies tentent une dernière pression pour réduire les ambitions du traité.
Près de 50 % des microplastiques retrouvés dans les océans proviendraient des voitures, plus précisément de l’usure de leurs pneus. Ce phénomène, longtemps négligé, est désormais l’objet de recherches précises. Contrairement aux plastiques visibles flottant à la surface, ces particules sont insidieuses, mobiles et toxiques. Et l’avènement de la voiture électrique ne semble pas capable d’inverser la tendance.
Invitée de "La Matinale", mardi 5 août, la chercheuse Marie-France Dignac explique et analyse le rôle de la coalition de scientifiques présents au sommet international sur la pollution plastique à Genève. Elle est elle-même présente sur place.
Le chercheur Matthias Rillig étudie depuis une dizaine d’années les impacts écologiques de la pollution plastique. D’après ses travaux, en se dégradant avec le temps, les millions de tonnes de plastique présents dans l’environnement sont en train de libérer de plus en plus de particules néfastes pour le vivant.
Les plastiques sont partout, de nos océans à nos poumons. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils ne disparaissent jamais vraiment. En se fragmentant, ils deviennent des polluants invisibles, encore plus dangereux pour notre environnement et notre santé.
Les pneus des voitures rejettent des microplastiques transportés jusqu’aux océans. Cette pollution provenant du trafic routier pourrait accélérer la fonte de l’Arctique et aggraver le réchauffement, assure une étude parue mercredi 15 juillet.