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Emmanuel Macron reçoit ce mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à l'Élysée, cinq jours avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Alors que l'UE tente toujours de faire passer un accord de libre-échange avec le Mercosur, quelles sont leurs inquiétudes et leurs revendications ?
Les négociations pour signer le traité de libre-échange avec le Mercosur se poursuivent, contrairement à ce qu’avait laissé entendre le gouvernement. Le 26 janvier dernier, Gabriel Attal avait réitéré l’opposition de la France à la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud, rapportait alors Euractiv. Une main tendue aux agriculteurs en colère, qui manifestent notamment contre les accords de libre-échange internationaux.
"Réunis à Paris mardi 8 juillet pour préparer le prochain volet de la régulation financière européenne, les représentants du monde financier ne semblent pas être particulièrement au fait des négociations secrètes qui pourraient demain bloquer toute volonté régulatoire de 50 des plus grandes économies mondiales. Une perspective nommée TiSA, pour Trade in Services Agreement, ou Accord sur le commerce des services en français."
" Contrairement aux naïfs — dont nous étions — qui voyaient dans les négociations du Traité transatlantique (TTIP ou Tafta) une vaste entreprise de dérégulation commerciale au seul profit des Américains, un document dévoilé par le CEO (Corporate Europe Observatory, @corporateurope sur Twitter), un groupe anti-lobbys de chercheurs bruxellois, prouve que l’Europe n’est pas en reste quand il s’agit de saper les bases des quelques instruments de régulation financière qui tentent encore d’encadrer la main toujours plus invisible du marché. "
"Depuis des mois, des négociateurs américains, européens et d’une vingtaine d’autres pays se retrouvent secrètement à Genève pour discuter d’un futur accord sur les services financiers. Sans Wikileaks, nous n’en aurions rien su. Dominique Plihon, économiste atterré, revient sur ce projet de traité qui veut couper « toute capacité des États à réguler la finance ».
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Mais les lobbies financiers sont puissants. Ils veulent ce traité, afin d’avoir les moyens de contrer une nouvelle régulation financière. Un accord sur les services financiers, adopté au niveau international, serait pour eux la meilleure garantie pour l’avenir. Cela poserait les principes d’une dérégulation globale et empêcherait par effet de cliquet tout retour en arrière, toute tentative de contrôle de la finance. TISA se veut une plateforme qui impose un cadre à tous les accords futurs. C’est le but de ce projet d’accord : interdire par traité toute régulation financière.
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Ce qui est évident, c’est que les rédacteurs refusent tout monopole public sur les retraites et les assurances sociales. Pour eux, cela constitue une concurrence inacceptable pour les fonds de pension et les assurances privées.
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Ce projet est un monstre. S’il voyait le jour, il couperait toute capacité des États à réguler la finance. Les maigres avancées qui ont pu être obtenues ces dernières années, les problèmes sur la stabilité du système financier, l’encadrement des banques, tout serait abandonné. Alors que la crise a démontré l’importance des États, les seuls à pouvoir voler au secours des banques, le projet est de leur dénier tout pouvoir."
"La semaine dernière, on apprenait, éberlué, l'existence de négociations secrètes d'un nouveau traité commercial, le Tisa, entre une cinquantaine de pays dont la France. Son but ? Favoriser la libéralisation du commerce des services. "Marianne" a remonté le fil et constaté que la plupart des responsables politiques français ont donné leur feu vert à ces négociations sans savoir véritablement de quoi il s'agissait. A moins que ce soit la philosophie libre-échangiste du Tisa qui les ait séduits ?"
"Négocié dans l’opacité, le projet d’accord commercial entre l’Union Européenne et les États-Unis inquiète. Pour mieux comprendre les enjeux, Basta ! ouvre ses colonnes aux représentants de la société civile. Après l’Allemagne, les États-Unis, la France et les Pays-Bas, voici une tribune venue d’Italie, où la mobilisation prend de l’ampleur alors que l’Italie prend la présidence de l’Union européenne. « Avalanche de produits bon marché mais de piètre qualité », « réduction massive des droits sociaux »... Autant de risques dénoncés par Monica Di Sisto et Alberto Zoratti, de l’ONG Fairwatch."